DANS LA SECTION : VIVA MEXICO

Présentée par la directrice de la cinémathèque de Mexico (à gauche) qui accomplit depuis quelques années un énorme travail de restauration des films mexicains et par Delphine Gleize (à droite) réalisatrice de La permission de minuit.

Deux jumelles, l'une riche l'autre pas, ne se donnnent même pas la peine de simuler une entente cordiale. Elles se détestent. A la mort de son mari, Magdalena hérite de sa colossale fortune alors que Maria, simple manucure, peine à payer son loyer. En découvrant que l'on peut facilement les prendre l'une pour l'autre, Maria décide d'éliminer sa sœur et de prendre sa place. Rapidement elle va se montrer incapable de gérer la fortune et au contraire la dilapider mais elle va également devoir faire face aux manœuvres, aux fréquentations de sa sœur jusqu'à expier ses fautes à sa place.

Noir, très noir et follement hollywoodien, ce film met en scène une machination qui finit par transformer les bourreaux en victimes et réciproquement. Sublimé par une lumière tout en contrastes, en ombres, en jeux de miroirs, le réalisateur maitrise une histoire déroutante et implacable. La sublime Dolores Del Rio déjà star à l'Hollywood à l'époque s'empare du double rôle et convainc aussi bien en étant la très ordinaire Maria que la somptueuse Magdalena. Son jeu, tout en haussements de sourcils (un véritable effet spécial), et la toute dernière image m'ont évoqué la grande Gloria Swanson.