A cause d'une grosse tempête, la mission Arès 3 est obligée de quitter précipitamment Mars, mais au moment de regagner le vaisseau spatial Mark Watney se prend un couvercle de lessiveuse dans la figure et... Huston on a un problème !

En effet, la capitaine de l'équipe, une femme à poigne, décide de quitter quand même la planète rouge persuadée que si Mark n'est pas revenu c'est qu'il est mort.

Moralité : ne partez JAMAIS sur Mars avec Jessica Chastain.

Remis de ses émotions et après s'être recousu à l'agrafeuse, Matt... Mark rassemble toutes ses connaissances en astro-physique et en botanique et après s'être aperçu qu'il n'avait qu'un mois de vivres, un peu plus en se restreignant, et que la mission Arès 4 pourrait arriver quatre ans plus tard, constate qu'il va "devoir en chier de la science" pour rester en vie.

Moralité : si Jessica vous abandonne sur Mars, il vaut mieux que ce soit en compagnie de Matt Damon ! Et aussi avec beaucoup de matériel de la NASA, ça peut aider.

Pour survivre, il faut boire et manger. ça tombe hyper bien Matt est botaniste et grâce au caca que ses collègues ont laissé dans le sanibroyeur (car la Terre est une poubelle mais pas Mars), il va faire germer des pommes de terre avec cet engrais naturel et réussir à cultiver sur une planète réputée incultivable. Matt est un génie. Il va fabriquer de l'eau aussi. Et l'on apprend (enfin moi qui suis une bille en science, j'apprends) que l'eau peut se fabriquer à partir... du feu. Et d'autres ingrédients, hautement inflammables qu'il convient de manipuler avec précaution, sinon BOUM ! Il y a plein de détails scientifiques dans ce film que je me suis empressée de ne pas comprendre et d'oublier à l'instant même, mais ça en jette. Et j'ai entendu Ridley, tout content dans mon France Inter, dire que les scientifiques approuvaient la plupart de ce qui était affirmé dans le film. Bon, c'est pas trop cool qu'il donne la recette de fabrication d'une bombinette mais de toute façon, je n'ai pas pris de notes.

Bref, tout ça pour dire que ce film est super. Et que l'atout incontournable et irrésistible en est Matt Damon. Et il fallait bien un acteur de cette stature pour qu'on reste seul avec lui pendant plus de deux heures sur une planète magnifique puisque rouge, mais néanmoins hostile, sans s'ennuyer un instant. Il faut dire que malgré le tragique de la situation, Matt n'a, il me semble, jamais été aussi drôle. Son personnage est équipé d'un solide bon sens, d'une imagination débordante, en plus des longues études scientifiques qu'il a dû faire, mais aussi d'un optimisme infatigable, d'un humour dévastateur qui place son instinct de survie à 150 %. Et comme il parle tout seul devant sa web cam, on partage ses moindres pensées.

Je ne vous refais pas mon couplet sur la 3D, mais j'ai donc vu le film en 2D. C'est bien suffisant et c'est magnifique car Mars est belle, on n'en doute pas un instant, bien que totalement dépourvue de martiens

Par ailleurs, le réalisateur nous épargne les habituelles jérémiades en général inhérentes à ce genre de situation. Matt/Mark n'est pas le mari d'une femme exceptionnelle à l'œil humide qui a abandonné sa carrière de photographe pour que son mari aille au bureau et père de deux rejetons tête à baffes bien comme il faut dont il aurait la désinvolture de louper le prochain match de base-ball pour cause de mission spatiale. Non Matt/Mark est seul sur Mars ET seul sur Terre.

Ridley soit loué !

Bon on échappe pas (nobody's perfect) au gros scientifique qui a du ketchup sur son ti-shirt (ici il est asiatique) qui n'a pas de vie normal il est gros et il a du ketchup sur son ti-shirt, ni au jeunot savant fou surdoué qui vit dans son labo, mais on pardonne.

Le reste du casting ne sert à rien et fait le job. Ce film est un hymne à Matt Damon capable de tenir tout seul sans lasser. Par ailleurs, il ôte plusieurs fois la combi, histoire de nous faire voir que son coach sportif fait du bon boulot. Et lorsque le personnage n'a plus que la peau et des croûtes sur les os, il n'a pas mis sa santé en danger en perdant 32 kilos. Ils ont ressorti le squelette de Michael Fassbender. Je note néanmoins un énorme et drôle clin d'œil au Seigneur des Anneaux et plus encore à la Communauté de l'Anneau pour avoir surnommé la mission "Elrond"... en présence de Sean Bean (MON Boromir d'amour) qui ne moufte pas, mais n'en pense pas moins.