Edith Cushing, jeune orpheline de mère, vit avec son père dans l'Etat de New-York. Elle est romancière et cherche à se faire publier ce qui n'est pas simple pour une jeune femme au début du XXème siècle.

Le fantôme de sa maman lui rend parfois visite pour la mettre en garde contre Crimson Peak, ce qu'elle ne comprend pas et la fait hurler la nuit. Courtisée par son ami d'enfance le choupinou gentil comme tout roudoudou Docteur Allan McMichael coiffé comme un reuleuleu, elle le snobe pour tomber raide in love de Sir Thomas Sharpe, plus beau, plus énigmatique, plus charmeur, charmant, ensorcelant, plus séduisant tu meurs... oh my God Tom Hiddleston :

Edith ne se méfie pas et bien que son père fasse tout pour l'empêcher de revoir cet intrigant personnage jusqu'à ce qu'il ne puisse plus... elle quitte tout, travail, famille, patrie pour suivre le bourreau de son coeur en Angleterre dans un manoir qui prend l'eau. Elle doit partager l'immense demeure au toit troué avec la sœur de Thomas, Lucille plus froide et réfrigérante qu'un lundi matin sur la banquise. qui refuse de lui donner les clés de la maison et lui déconseille vivement l'entrée d'une certaine pièce. Sans compter que la terre de Crimson (d'où son nom) est plus rouge que la terre rouge de Tara ce qui tache considérablement le bas des robes et donne une teinte pourpre à l'ambiance passablement mortifère du lieu. Et Malgré la bonne volonté d'Edith : "je veux que cette maison à la toiture qui fuit ne soit que joie, bonheur et amour !", elle ne tarde pas à remarquer que son époux et sa sœur entretiennent de bien étranges relations et ourdissent peut-être un bien vilain complot à son endroit.

En effet, le mystérieux Thomas et la sévère Lucille (oh la la la Tom Hiddleston et Jessica Chastain... ces deux là peuvent vraiment "bénir le monde avec leur beauté scandaleuse") ne cessent de chuchoter et de proférer des paroles absconses.

Le réalisateur entretient parfaitement le suspense : que cherchent Thomas et sa sœur, pourquoi Thomas semble-t-il tellement soumis à Lucille, pourquoi Edith et Thomas ne consomment-ils pas leurs épousailles (alors qu'une fille normalement constituée arracherait ce qui reste de vêtements à Tom... Thomas avec les dents), qu'est-ce que l'étrange machine à laquelle Thomas semble tellement tenir, pourquoi ces gens si bien élevés sont-ils tellement ombrageux au point de ressembler à des vampires, etc, etc ? Guillermo ouvre de nombreuses portes et les referment toutes dans un déluge, un délire baroque, d'un romantisme fou fou fou interprètés  avec fièvre par Mia, Jessica et Tom (OMFG Tom).

Mais pour atteindre le sommet du romantisme suicidaire Hiddlestonien, je pense qu'il convient de voir et revoir ceci.