"I love Bad Boy Bubby!" 
Quentin Tarantino

"À la fois brutal et touchant, mystique et profane, crasseux et somptueux, Bad Boy Bubby est un météore dont la déflagration ne cesse jamais"
So Film

"Courrez voir ce film libre et qui n’a peur de rien car Bad Boy Bubby est une expérience rare,
à vivre et revivre"
A voir - A lire

"Un chef d’œuvre rare"
Le Monde Diplomatique 

J'ai eu le bonheur de voir ce film au récent Grand Lyon Film Festival et je vous invite à surveiller votre cinéma Art et Essai préféré pour ne pas le rater. Vous ne me remercierez pas forcément mais le cinéma ce n'est pas QUE Bond, James Bond (d'ailleurs j'y cours...).

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Ci-dessous mon avis du 13 octobre 2015, et commencer un Festival par un tel film place la barre très haut. Heureusement qu'il devrait y avoir la ressortie également de ce Coup de cœur que je vais pister également.

Une mère et son fils vivent seuls dans une cave, un sous-sol... un endroit sordide, crasseux et sans lumière depuis 35 ans. Bubby le chérubin n'est jamais sorti car sa mère lui a toujours assuré que le monde extérieur n'est pas fait pour lui, qu'il mourrait s'il sortait. D'ailleurs elle-même, lorsqu'elle s'absente pour faire quelques courses, porte un masque.

Elle nourrit son grand garçon de pain sucré au lait, le lave (sans doute pas tous les jours), se lave à son tour devant lui, le viole, le frappe quand il n'est pas sage ou qu'il s'est fait pipi dessus. Bubby encaisse par amour pour sa maman aux si beaux seins qu'il peut contempler ou malaxer selon le bon vouloir de la dame ! Le reste du temps Bubby s'occupe à capturer des cafards ou à faire des expériences de plus en plus sadiques sur un pauvre chat lui aussi enfermé dans une cage. Lorsque le père de Bubby surgit après une absence de 35 ans, le quotidien du garçon en est tout perturbé. Il va réagir...

Grâce à Gaël (Dirlo Artistique du Festival International du Premier Film d'Annonay (je vous en parle ICI...)) je ne serais sans doute pas allée voir ce film dont l'affiche et le synopsis n'avaient rien d'attirant. Erreur monumentale et pouvoir le découvrir 22 ans après sa sortie fut une expérience, une aventure atypique, sensitive et en tout point singulière. Même Gaël, l'un des rares de la salle à avoir vu le film à sa sortie en 1993 (Thierry Frémaux a fait lever la main de ceux qui l'avaient vu) en a redécouvert moult aspects, notamment le travail prodigieux et impressionnant sur le son et la lumière.

Effectivement voir ce film est d'abord éprouvant. J'ai réellement ressenti la claustrophobie lors de la première demi-heure. Ce taudis immonde de quelques mètres carrés, l'horreur de tout ce qui s'y passe, le bruit de fond permanent non identifié mettent vraiment mal à l'aise, au bord du vertige. On est néanmoins curieux de savoir comment cette histoire, ces personnages peuvent et vont évoluer. Le réalisateur règle le sort des parents...

Lorsque Bubby sort de sa sinistre prison, sans morale, sans rien connaître du reste de l'humanité, sans la moindre notion du bien et du mal, avec peu de vocabulaire et des tournures de phrases approximatives, il est instantanément confronté à la violence et à la laideur du monde. Peu de surprises donc pour Bubby qui n'a pas été élévé dans du coton. Et il va rencontrer des personnes voire des personnages aussi étranges et marginaux que lui. Et comme Bubby est une éponge, une sorte d'enfant sauvage capable de mimétisme et d'apprentissage, il va se forger une personnalité, un monde intérieur.

Je n'en dis pas plus car le parcours de Bubby, drôle, pathétique, violent et tendre plonge le spectateur dans un océan de surprises folles ou bouleversantes. Ce film totalement perché, fulgurant, bruyant, d'une immoralité abyssale nous confronte au chaos d'un monde cruel, inquiétant et sans loi dont le langage est le moteur, et à un personnage (et un acteur, Nicholas Hope) surprenant, terriblement attachant.

Un film rock'n'roll,  mais VRAIMENT rock'n'roll, d'une beauté sidérante, les couleurs, les lumières, et un acteur INOUBLIABLE... un film follement fou dont on sort rincé mais finalement radieux ! Une épreuve mais du bonheur. Allez vous rendre compte par vous-mêmes ! Mais attention : âmes sensibles s'abstenir !

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Paris, Filmothèque du Quartier Latin :

- débat mercredi 11 novembre 20h15 avec Nicolas Hope débat

- vendredi 13 novembre 20h15 avec Marc Strauss, psychanalyste débat

- mercredi 25 novembre 20h15 avec Alex Masson de Radio Nova

Saint-Ouen, Espace 1789  Biarritz, le Royal Bordeaux, Utopia :

- débat à venir avec Albert Nguyen, psychanalyste

Caen, Le Lux :

- débat à venir avec Florent Besoin, psychanalyste

Clermont-Ferrand, Ciné Capitole :

- débat mercredi 11 novembre 20h avec Gérard Fauconnet, psychanalyste

Dijon, Le Devosge :

- débat à venir avec Yves Le Bon, psychanalyste

Grenoble, La Nef Lille, Majestic Lyon, Comoedia Marseille, Le Gyptis Montpellier, Utopia :

- débat à venir avec Frédérique F.Berger, psychanalyste et Robert Bres, psychiatre 

Mutzig, Le Rohan Nancy, Caméo Nantes, Le Concorde :

- débat lundi 16 novembre avec SOS inceste POUR REVIVRE et Sébastien Vallet, psychologue clinicien

Poitiers, Le Dietrich Rennes, Ciné TNB :

- débat à venir avec David Bernard et Jacques Trehot, psychanalystes

Rouen, Omnia République Saint-Etienne, Mélies :

- débat vendredi 13 novembre 20h30 avec Nicholas Hope et l'association Ciné-Psy

Saint-Nazaire, Jacques Tati Toulouse, Utopia :

- débat lundi 16 novembre 20h15 avec l'association de psychanalyse dirigée par Sidi Askofaré (Université Toulouse 2)

également à partir du 25 novembre au cinéma : 

- Montreuil, Le Mélies

et à partir du 2 décembre au cinéma : 

- Nîmes, Le Sémaphore

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Nour Films : contact@nourfilms.com