Un gros malade sévit dans la banlieue d'Anvers. Toujours le même mode opératoire : il séquestre une famille, les parents et un enfant très jeune et pendant plusieurs jours, il les attache à des radiateurs, les oublie, repasse les voir sans les nourrir et s'en prend à l'enfant...

Un flic plutôt choupi Nick Cafmeyer est chargé de l'enquête, mais il y met un peu trop  d'affect et sa supérieure hiérarchique est constamment obligée de lui demander de calmer ses ardeurs et de ne pas en faire une affaire personnelle.

On ne devrait pas dire qu'on aime ce genre de films tant il est sordide, encore plus lorsqu'il s'agit d'enfants. Et à ce titre, ce que leur fait subir le tordu est particulièrement raffiné et inédit dans l'horreur. Mais c'est un fait, les films de serial killer j'aime ça et il me semble que depuis le maître Seven, aucun ne s'en était autant approché. Même ambiance, mêmes couleurs, mêmes malaises.

Ce genre d'abominations existent, cette espèce d'êtres abjects existent aussi et le fait que l'intrigue se déroule en Belgique invite à se remémorer le maître en matière de pédophilie, Marc Dutroux. Mais le réalisateur mène son enquête minutieuse et nous entraîne forcément vers de fausses pistes, nous fait approcher le taré, à portée de mains et de regard parfois sans qu'on le voie...

Bref, c'est efficace quoique pas toujours soutenable par moments... Et Hans Herbots réussit une fin absolument inattendue et plutôt bouleversante.