Synopsis : Vital, 40 ans, travaille comme chef d’atelier dans une usine textile. Il est choisi comme « cobaye » par Alix, 25 ans, venue réaliser une étude ergonomique dans l’entreprise de son père sous couvert d’anonymat. La fille du patron est rapidement sous le charme de cet ouvrier réservé et secret qui s’ouvre peu à peu à son contact et se met à rêver d’une autre vie…

Ce premier film touchant, attachant a plus d'un défauts qui pouvaient me faire fuir, une histoire d'amour qui ne tient pas la route et le fait que Vital est l'entraîneur de l'équipe de rugby (sport encore plus laid et insupportable que le foot...) de l'entreprise et que de larges séquences y sont consacrées.

Malgré cela, il s'en dégage une sincérité, une spontanéité qui nous emportent finalement dans le tourbillon de cette énergie communicative. Les scènes de barbecue entre amis et néanmoins collègues, les échanges dans les vestiaires, la solidarité et les coups de gueule sentent le vécu et la transpiration...

On a néanmoins du mal à croire et à se passionner pour l'histoire de cette jeune thésarde qui se prend soudainement de passion pour des gens qui fêtent la troisième mi-temps imbibés de bière tiède et reprennent ensuite la route au volant ou au guidon de leur engin, qu'elle abandonne tout pour vivre dans un placard sans fenêtre avec son Vital aux larges auréoles sous les aisselles (oui, je suis sensible aux odeurs et alors ?).

Dommage donc qu'Olivier Loustau ait alourdi sa chronique sociale de cette histoire romantique pas trop crédible et qu'il multiplie les scènes de rugby pas romantiques du tout même si les garçons s'agrippent les uns aux autres.

Et pourtant, l'énergie, l'enthousiasme et la générosité des acteurs, TOUS excellents, séduisent. Et puis j'ai un gros faible pour Christa Théret dont le visage de madone ou de star du muet me fascine.