MON MAÎTRE D'ÉCOLE d'Emilie Thérond ***
C'est la dernière rentrée pour Jean-Michel Burel qui officie en tant qu'instituteur à fort accent pagnolesque depuis 40 ans mais aussi en tant que Maire de la petite commune de St Just-et-Vacquières.
Impossible pour ce village de 294 âmes d'avoir plusieurs classes, le maître rassemble donc tous les élèves du CP au CM2 dans une seule et même classe qui ne compte finalement qu'une vingtaine d'élèves.
La réalisatrice et ancienne élève de Monsieur Burel n'a hélas pas creusé très profond son analyse de cette classe/école différente et sans doute un peu en marge de l'Education Nationale mais voir ce film avec une petite fille de presque 7 ans qui n'a pas son bac philo était vraiment très intéressant. Et je ne peux nier que cette éducation à la fois atypique et à l'ancienne m'a fait un peu rêver et que ma Poupée avait les yeux écarquillés. Surtout lorsque le maître emmène toute sa classe en ballade sous le grand chêne, associant en douceur cette sortie au grand air à un but pédagogique.
Cet instit' un peu particulier ouvre son école du lundi au dimanche inclus car son travail est davantage une passion, encore plus qu'une mission. Les enfants peuvent y venir quand ils le souhaitent en dehors des heures d'école et profiter de la salle de classe pour y lire, y dessiner, y jouer. On est impressionné par son calme, sa douceur, sa bonne humeur, son écoute et sa sagesse lorsqu'il explique aux enfants que les différences sont des richesses, que le respect des autres est la base de la liberté.
Et lorsque le chahut s'empare de la marmaille, pas de cri mais une méthode imparable pour calmer les ardeurs !
C'est drôle et émouvant. Et quel bonheur de pénétrer dans une classe, d'observer ces enfants que la caméra n'empêche pas de se comporter comme ils en ont l'habitude. Et de voir que finalement à travers les âges les enfants se ressemblent avec cette impression de reconnaître ses propres camarades de classe mais aussi les enfants qu'on croise aujourd'hui. Ils sont tous là, le caïd, le souffre-douleur, le cancre, celui qui est en difficulté, mais aussi les sages, les appliqués, la fille garçon manqué, le nouveau, le bagarreur...
De rares scènes ratées (la rencontre avec la nouvelle instit' qui va prendre le relai m'a presque mise mal à l'aise... par ailleurs, elle risque de commencer sa carrière par un congé parental...) mais surtout de bien belles scènes touchantes et drôles comme celle où l'instit' répond aux questions de la boîte à questions, celle au cours de laquelle les élèves lisent le texte "libre" qu'ils ont dû rédiger, rendent ce film vraiment très recommandable et à voir en compagnie de votre marmaille.
Commentaires
Chez moi ce n'était pas aussi petit mais c'était un peu comme ça. Des classes multi-niveaux, des "promenades scolaires" qui consistaient à aller pécher des têtards dans le ruisseau à 200m de là, des vrais cours de sciences... Sans doute un travail de fou pour les instits, mais quelle attention individuelle pour les élèves !
Allez hop ! tout le monde à la campagne !
Quand je vois les photos de classe où ils sont 35, ça me rend malade !
C'est sûr, j'ai l'impression d'avoir eu une scolarité idéale. Pour autant ça ne change rien au fait qu'un mauvais prof dans une configuration comme celle-là n'aura pas de résultats miraculeux non plus. J'en ai connus, je ne suis heureusement pas passée entre leurs mains, et il y en a encore.
Ben celle qui va succéder à Monsieur Burel ici... elle me semble un peu... classique (pour être polie).
Bah tant pis pour les suivants alors. En plus, en tant que maire, il va en quelque sorte être son supérieur hiérarchique. Pas facile.
Ah oui surtout qu'à plusieurs reprises le gentil Burel dit aux enfants : vous inquiétez pas je reste Maire, et le bureau de la Mairie est mitoyen de la salle de classe.. vous pourrez venir frapper à ma porte quand vous le voulez !
On voit bien que la successeuse fait une drôle de trombine et a l'air de se demander comment elle va se débarrasser du vieux ! La scène m'a mise mal à l'aise.
Et en plus, dans le village il y a Lionel, un handicapé mental (léger) qui assistait régulièrement aux cours en fond de classe... Là, il est prié de ne plus le faire. Il a un peu de mal à le comprendre.
Un vrai bonheur ce film
Je retiens Sa capacité d'écoute de compréhension
Son souci de valoriser du plus faible au plus fort
Donner confiance à certains qui en manque
Quel merveilleux maître
Et au final un déchirement pour les élèves et l instit de se quitter
J'ai eu le cœur serré comme lui
Je recommande vivement ce film on
Hess f. H
Je n'ai pas bien compris la fin de ton message.
Mais oui ce film fait du bien.
À ignorer complètement :-(
C'est mon iPhone
Je voulais écrire
Bon dimanche
Ah ces téléphones qui mènent leur vie...