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STEVE JOBS de Danny Boyle ****(*)

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Synopsis : Dans les coulisses, quelques instants avant le lancement de trois produits emblématiques ayant ponctué la carrière de Steve Jobs, du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, le film nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique pour dresser un portrait intime de l’homme de génie qui y a tenu une place centrale.

Je craignais ne pas avoir le temps de vous parler de ce film mais finalement je pense qu'il y a moyen d'être le plus précis possible sans être trop long. Un mot s'est imposé à moi lorsque je suis sortie de la salle :

BRILLANT !

et même brillantissime. Et, n'ayons pas peur des mots, une véritable leçon de cinéma car en tout point et de quelque côté que l'on se tourne, ce film est remarquable, étourdissant, éblouissant. Difficile de ne pas évoquer cette piètre bouffonnerie encore plus minable par le fait d'un acteur sans charme ni grand talent. Car ici, tout est à l'opposé : absolument fascinant. Et en tout premier lieu l'angle inattendu que choisit Danny Boyle pour nous parler du mystère Steve Jobs (sa vie est un véritable roman, lire la fiche Wikipédia :-)) comme s'il s'agissait d'une pièce en trois actes. En temps réel donc, il s'arrête sur la dernière demi-heure qui précède la présentation de trois produits de la marqualapomme. Evidemment on a du mal à croire, on l'espère pour lui, que Steve Jobs avait autant de problèmes existentiels ou techniques à résoudre, précisément une demi-heure avant ses célèbres keynotes. En tout cas, cela donne au film un rythme, une dynamique un tempo dément qui met même le spectateur hors d'haleine. Alors que Steve Jobs, tranchant, péremptoire, insupportable reste la plupart du temps imperturbable.

 

Le réalisateur présente et traite cet homme comme une rock star et on le suit à bride abattue au travers de couloirs, de bureaux, de coulisses et autre idée brillantissime...  il s'arrête précisément au moment où le show commence.

 

L'interprétation de Michael Fassbender, maigre comme un vegan, est au-delà des superlatifs. Il ne cherche à aucun moment à rendre son antipathique personnage plaisant ou attachant mais il a le charme et le magnétisme, et c'est bien au-delà de sa beauté, qui convient à cet homme insaisissable, intraitable qui révèle néanmoins quelques failles. Facilités de scenario diront les pisse-froid. Peu importe, je ne suis pas dupe mais c'est tellement virtuose et jamais pleurnichard qu'on se laisse emporter ! On rêverait que les relations avec sa fille se soient aussi idéalement arrangées. En tout cas, chaque scène au cours desquelles Jobs/Fassbender apprend peu à peu à devenir père sont magnifiques.

 

Face à ce Fassbender époustouflant, GRAND acteur tour à tour shakespearien inspiré puis Jobs tourmenté, la merveilleuse Kate Winslet apparaît comme son égale. Leurs tête à tête, leurs face à face, chacune des nombreuses scènes où ils sont ensemble nous montrent deux stradivarius en action ! Sublimes.

 

Que dire encore des dialogues, redoutablement intelligents, de la musique qui, avec parcimonie, fait redoubler les palpitations, de l'humour parfois, souvent vachard, du moindre second rôle indispensable (Jeff Daniels, Seth Rodgen, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston (rôle courageux), Perla Haney-Jardine : bravo !), rien d'autre que :

 

BRILLANTISSIME !

 

Et brusquement l'envie d'ouvrir un Château Margaux 1955 à neuf heures du matin !

Commentaires

  • Bien sûr, un Château Margaux de 1955, c'est le truc qu'on a toujours sous la main au cas où. Mouarf.
    Moi j'ai brusquement l'envie d'aller voir le film, évidemment (mouais, pas si brusquement, en fait), mais encore une fois il va falloir envisager de faire des kilomètres pour ça, grr.

  • ça vaut le voyage crois moi !
    Et puis Michael sourit de ses 52 dents une fois, peut-être deux !

  • Tu sais que je n'ai même pas besoin de cette vague promesse d'un vague sourire, même sans j'y vais rampant.

  • Oui mais si tu es comme moi, au bout d'une heure tu te dis... mais il montrerait pas un peu ses dents là ??? Et hop, je suis exaucée !

    Heureusement, y'a pas Ruffalo.

  • Mouhahahahaha ! Les dents c'est du bonus, les yeux c'est l'essentiel. Mais du coup je vais l'attendre, le sourire, je vais l'espérer, l'anticiper...

  • Surtout prends des gouttes et ne cligne pas les yeux... c'est furtif.

  • Furtif mais éblouissant.

  • Voilà, c'est le mot... et là on cligne les yeux tant ça éblouit.

  • Ben en fait, moi, j'avais pas très envie de le voir. Steve Jobs, je m'en fous un peu. Mais si tu dis que c'est brillantissime, je te crois.

  • Steve Jobs, je ne connaissais même pas avant qu'il meure, le pauvre !
    Mais ce film... ouah ! Longtemps que j'ai pas ressenti cette perfection.

  • Quant au Château Margaux 55... Je pense que si t'as pas un Château Margaux au cazou, t'as raté ta life.

  • Arf, j'ai raté ma life de toute façon, je vais continuer sans Margaux.

  • Ta vie n'est pas finie. Tiens bon.

  • J'aimerais le revoir plusieurs fois, car il faut rester vraiment concentrée pendant certains dialogues. Mais quelle interprétation !!!! Fassbender 5 étoiles !! Je ne crois pas l'avoir vu jouer dans un navet. Cette trame en 3 actes est très brillante en effet. Un régal

  • Oui je suis d'accord, à voir et à revoir ! Brillant :-)

  • Merci pascale
    J'y suis allée pour tes 4 étoiles
    Super moment de cinéma
    Et en effet quels interprétations des 2 acteurs principaux
    Je n'ai pas reconnu Kate Winslet au début du film
    Je suis une quiche
    Sinon quel look improbable pour la femme officielle de Steve
    La maman de Lisa
    Elle sort d où celle-la ?
    Bises

  • Ah ben tant mieux si tu as aimé. J'ai très envie de le revoir mais tant de films sont sortis depuis mon départ.
    Oui Kate est méconnaissable et son look n'est pas mieux que celui de la mère (que je préfère... j'étais plutôt baba cool).

Les commentaires sont fermés.