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FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2016 - LES ANARCHISTES d'Elie Wijeman *

LES NOUVEAUX TALENTS DU CINÉMA FRANCAIS

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Synopsis : Paris 1899. Le brigadier Jean Albertini, pauvre et orphelin, est choisi pour infiltrer un groupe d’anarchistes.

 Pour lui, c’est l’occasion de monter en grade. Mais, obligé de composer sans relâche, Jean est de plus en plus divisé. D’un côté, il livre les rapports de police à Gaspard, son supérieur, de l’autre, il développe pour le groupe des sentiments de plus en plus profonds.

 

Avec ce casting impérial jusque dans les troisièmes couteaux (Cédric Kahn beau mais beau et Thibault Lacroix) je suis allée en salle avec la certitude de vivre un grand moment de cinéma.

 

Et en effet j'ai bien vu un film au casting éblouissant, à l'interprétation impeccable sans la moindre fausse note, à la reconstitution d'époque parfaite, aux costumes nickel jusqu'au petit bibi délicatement déposé sur la très jolie tête de notre Adèle...

 

Mais alors, quel ennui !!!

 

Je suis bien d'accord pour comprendre que le réalisateur n'a pas voulu traiter la naissance du mouvement philosophico-politique mais bien des atermoiements et contradictions d'individus qui aimeraient bien mais qui ne font pas... et dans ce sens, il a parfaitement réussi car il est difficile de croire à l'engagement de ces petits anars aux pieds plats qui vivent comme des petits bourgeois et survivent en cambriolant de grandes demeures laissées vides.

 

Mais alors, quel ennui !!!

 

Au bout d'une bonne heure, comme il ne s'agissait que de voir des êtres très jolis, très naïfs, ils accueillent l'infiltré sans la moindre méfiance, à peine Guillaume Gouix peut-il émettre que "y'a un truc qui cloche chez toi, t'es gentil, mais je t'aime pas", et très sympathiques, infiniment romantiques et velléitaires... je me suis dit que le film durait peut-être cinq heures et qu'Elie Wijeman s'offrait le luxe d'une lente et longue exposition. Lorsque les anars d'Outre-Rhin débarquent, j'ai pensé qu'enfin l'action allait suivre les discours et cette indécision chronique. A peine...

 

Et pourtant la fièvre de Tahar Rahim, parfait quand il s'agit d'exprimer le conflit intérieur, le sentimentalisme mélancolique de Swann Arlaud, la présence moderne  et féministe d'Adèle Exarchopoulos vite étouffée par une bonne baffe, auraient dû nous transporter dans le feu de la passion. Et même la multiplication des scènes d'amour entre Tahar et Adèle qui surgissent à intervalle régulier (merci on avait compris) ne parviennent pas à ranimer la flamme. Et on ne peut même pas taxer le réalisateur de voyeurisme en ayant voulu mettre nue une très jolie fille (comme c'est souvent le cas) car on ne voit pas un centimètre de peau !

 

Quel ennui !!!

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