avec : Jackson Martin, Reece Moffett, Nick Serino, David Disher, Erika Brodsky, Rita Serino

Adam est un adolescent qui passe l’été avec ses parents au bord du vaste Lac Supérieur, à la frontière des Etats-Unis et du Canada. Sa routine se brise quand il se lie d’amitié avec Riley et Nate, deux cousins qui jouent aux petits malins en passant leur temps libre entre débauche, insouciance et sauts périlleux du haut des falaises.

La révélation par l’un d’eux d’un blessant secret sur Adam entrainera plusieurs évènements irréversibles qui mettront à rude épreuve leur amitié.

A côté de Riley et de Nate, Adam a l'air d'être le premier de la classe. Il tente confusément, presque contre son gré, de s'encanailler auprès de deux durs. Le meneur c'est Nate, tête à baffes désolant de bêtise, en colère contre le monde entier mais parfaitement conscient de ses limites. Il a déjà redoublé deux classes et ne s'arrêterait sans doute pas en si mauvais chemin si... Riley est le suiveur, fasciné par son cousin mais aussi très attiré par Adam, sa famille selon toute apparence idéale. Le père surtout semble très imbu de sa supériorité, de classe notamment et est toujours prompt à prodiguer ses conseils, surtout si on ne les lui demande pas, à jouer au papa copain. Mais ce vernis ne risque-t-il pas craquer ?

Adam observe, suit lui aussi, vaguement conscient que les âneries de Nate et Riley sont de plus en plus dangereuses, hésite à franchir le pas auprès de sa meilleure amie Taylor dont il assure qu'il n'est pas amoureux.

Toute la fragilité, toute l'inconscience, les certitudes et les indécisions de l'adolescence sont réunies dans le comportement, le caractère et les agissements de ces trois garçons. Face à eux, on tremble. Pendant un été et dans des paysages grandioses (le lac Ontario) trop grands pour eux ils jouent à se prouver à eux-mêmes et aux autres des choses que personne ne leur demande. Mais ainsi fonctionnent ces êtres étranges venus d'ailleurs que sont les adolescents.

Ceux-ci vont très très loin, trop loin, mais le réalisateur ne cède jamais à la facilité et nous emmène là où on ne s'y attendait pas jusqu'à une dernière image étrangement apaisée.

NB. : au cas où vous feriez semblant de ne pas suivre, ce film a obtenu Le Grand Prix au dernier Festival International du Premier d'Annonay.