ANOMALISA de Charlie Kaufman, Duke Johnson ***
Synopsis : Michael Stone, mari, père et auteur respecté de « Comment puis-je vous aider à les aider ? » est un homme sclérosé par la banalité de sa vie. Lors d'un voyage d'affaires à Cincinnati où il doit intervenir dans un congrès de professionnels des services clients, il entrevoit la possibilité d’échapper à son désespoir quand il rencontre Lisa, représentante de pâtisseries, qui pourrait être ou pas l’amour de sa vie…
Pas de doute, lorsque je suis sortie de la salle j'étais convaincue d'avoir vu un film à nul autre pareil, d'avoir vécu une expérience cinématographique inédite. Et je suis toujours époustouflée qu'après plus de 120 ans d'existence, il se trouve encore des fous furieux capables de nous embarquer au cinéma, ailleurs et différemment.
Guère de surprise non plus que ce fêlé de Charlie Kaufman soit à l'origine de ce machin filmique unique en son genre. Avec une filmo de scénariste qui regroupe Dans la peau de John Malkovich, Human Nature, Adaptation, Confessions d'un homme dangereux, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, et de réalisateur Synecdoche, New-York et cet Anomalisa, on ne sait où il s'arrêtera. Comment ne pas être à genoux devant un scénariste/réalisateur capable d'écrire une telle réplique : "je dis ton nom à chaque souffle" ...?
C'est aussi la présence au générique de la géniale Jennifer Jason Leigh qui m'a attirée. Sauf que Jennifer, on ne la voit pas. On l'entend. En effet, le film est entièrement interprété par des espèces de poupées ce que je ne savais pas. Pour vous donner une idée du machin, j'ai trouvé ceci qui vous éclairera peut-être.
Commentaires
Tout à fait d'accord avec toi, Pascale: un (bel) ovni!
Beaucoup de trouvailles, d'inventivité et de poésie dans cet "Anomalisa", ce qui n'a rien d'étonnant de la part de ce fou génial qu'est Charlie Kaufman.
J'ai été subjugué par la qualité de l'image et des décors et par le fait qu'on oublie rapidement que l'on n'a pas à faire à de "vrais" acteurs mais à des marionnettes animées plan par plan. A ce titre, la scène d'amour est un pari hyper gonflé... et brillamment relevé!
Et la voix de Jennifer Jason Leigh reprenant "Girls just wanna have fun" de Cindy Lauper, ah, magique!
Allez, il m'a peut-être manqué une petite étincelle, un peu de chaleur ou une lueur d'espoir dans cette oeuvre marquée par un profond désenchantement.
Mais tu lis mon blog ??? Grand fou va !
Moi aussi il m'a manqué un truc mais je n'ai pas réussi à dire quoi.
Jennifer, même absente est une fée :-)