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ANOMALISA de Charlie Kaufman, Duke Johnson ***

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Synopsis : Michael Stone, mari, père et auteur respecté de « Comment puis-je vous aider à les aider ? » est un homme sclérosé par la banalité de sa vie. Lors d'un voyage d'affaires à Cincinnati où il doit intervenir dans un congrès de professionnels des services clients, il entrevoit la possibilité d’échapper à son désespoir quand il rencontre Lisa, représentante de pâtisseries, qui pourrait être ou pas l’amour de sa vie…

Pas de doute, lorsque je suis sortie de la salle j'étais convaincue d'avoir vu un film à nul autre pareil, d'avoir vécu une expérience cinématographique inédite. Et je suis toujours époustouflée qu'après plus de 120 ans d'existence, il se trouve encore des fous furieux capables de nous embarquer au cinéma, ailleurs et différemment.

 

Guère de surprise non plus que ce fêlé de Charlie Kaufman soit à l'origine de ce machin filmique unique en son genre. Avec une filmo de scénariste qui regroupe Dans la peau de John Malkovich, Human Nature, Adaptation, Confessions d'un homme dangereux, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, et de réalisateur Synecdoche, New-York et cet Anomalisa, on ne sait où il s'arrêtera. Comment ne pas être à genoux devant un scénariste/réalisateur capable d'écrire une telle réplique : "je dis ton nom à chaque souffle" ...?


C'est aussi la présence au générique de la géniale Jennifer Jason Leigh qui m'a attirée. Sauf que Jennifer, on ne la voit pas. On l'entend. En effet, le film est entièrement interprété par des espèces de poupées ce que je ne savais pas. Pour vous donner une idée du machin, j'ai trouvé ceci qui vous éclairera peut-être.

"Pour fabriquer les marionnettes, Starburns Industries a fait appel à l'impression 3D, seule à même, selon la responsable des marionnettes Caroline Kastelic, d'apporter le réalisme recherché par l'équipe. D'abord modélisés au sein du logiciel 3D Zbrush, les 1 261 visages et les 150 figurines ont été imprimées et changées en fonction de la scène. En revanche, tout le reste, des 18 décors aux 1000 accessoires, ont été produits à la main."
 
 
L'étrangeté du visage des poupées/personnages et surtout de celui de Michael vient du fait que lorsqu'il va mal, et il va vraiment mal parfois, alternant visions éveillées et cauchemars, est que son visage semble se découper en morceaux. Oui, vous l'avez compris, c'est très difficile à expliquer...
 
 
En tout cas sur le fond, je pense que le film parle d'un authentique burn-out et de la tentative désespéré d'un homme qui perd pied de retrouver l'amour. Mais au petit matin, une scène cruelle nous montre l'amoureux, écoeuré d'entendre sa belle faire trop de bruit en mangeant...
 
 
Quand aux acteurs qui prêtent leur voix, ils ne sont que trois. Jennifer Jason Leigh donc, David Thewlis et Tom Noonan qui se charge de tous les autres personnages aussi bien féminins que masculins.
 
 
L'explication du titre est l'un des rares moments de douceur du film. La scène d'amour est incroyable. Le mal de vivre, l'ultra moderne solitude en animation... Un ovni.

Commentaires

  • Tout à fait d'accord avec toi, Pascale: un (bel) ovni!
    Beaucoup de trouvailles, d'inventivité et de poésie dans cet "Anomalisa", ce qui n'a rien d'étonnant de la part de ce fou génial qu'est Charlie Kaufman.
    J'ai été subjugué par la qualité de l'image et des décors et par le fait qu'on oublie rapidement que l'on n'a pas à faire à de "vrais" acteurs mais à des marionnettes animées plan par plan. A ce titre, la scène d'amour est un pari hyper gonflé... et brillamment relevé!
    Et la voix de Jennifer Jason Leigh reprenant "Girls just wanna have fun" de Cindy Lauper, ah, magique!
    Allez, il m'a peut-être manqué une petite étincelle, un peu de chaleur ou une lueur d'espoir dans cette oeuvre marquée par un profond désenchantement.

  • Mais tu lis mon blog ??? Grand fou va !
    Moi aussi il m'a manqué un truc mais je n'ai pas réussi à dire quoi.
    Jennifer, même absente est une fée :-)

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