Avec : François Damiens, Vincent Macaigne, Veerle Baetens 

Philippe Mars est un type gentil, respectueux des autres. Il fait bien son travail d'informaticien et s'occupe bien de ses deux enfants pendant que leur mère, journaliste à la télé a autre chose à faire.

Son fils de 13 ans devient brusquement végétarien et s'émeut du sort des poussins triés dès la naissance dans des conditions épouvantables et de celui des grenouilles que l'on dissèque. Sa fille de 17 ans ne pense qu'à bosser en compagnie de celui qu'elle croit être son petit ami, un petit péteux qu'on a envie de baffer. Sa sœur Fabienne se fait appeller Xanae car cela correspond mieux à son statut d'artiste peignant des toiles très moches avec ses parents nus comme modèles. Et ses parents morts lui apparaissent régulièrement pour lui donner des conseils ou se moquer de lui.

Philippe gère tant bien que mal tout ce et tous ceux qui gravitent autour de lui. Son calme, son indulgence et sa tolérance sont ses atouts. La nuit, il se rêve cosmonaute et visite son propre appartement vêtu d'un scaphandre. Rien que de très normal donc !

Son plus gros problème est de ne pas réussir à dire non. A chaque demande déplaisante il commence toujours par exprimer son point de vue et son refus mais trop mollement, et finit par céder. Lorsque son chef lui impose de partager son bureau avec un collègue d'abord irascible, Philippe n'en est qu'au début des ennuis. Jérôme (Vincent Macaigne, en mode Vincent Macaigne... je ne vous fais pas un dessin : le MÊME rôle, le MÊME jogging, les MÊMES poils, les MÊMES soucis (dont l'absence de meuf) etc...) est un gars qui calme ses imprévisibles crises d'agressivité en caressant une machette. Jusqu'au jour où...

C'est un film qui ne sert à rien mais qui, bizarrement, fait du bien, ce qui ne doit pas sauter aux yeux au vu de ce que je dis plus haut. Mais c'est un film dont il est difficile de parler parce que lorsque ça devient farfelu au point d'atteindre le loufoque et l'abracadabrantesque, il est difficile de trouver le fil conducteur, la logique... D'autant que Dominik Moll nous avait habitué à des histoires autrement plus noires voire franchement sordides et aussi à un film comique. 

Alors en fait ce film sert à quelque chose puisqu'il fait du bien. Je suis bête. Il fait du bien grâce à la folie douce qui le parcourt mais surtout grâce à François Damiens en mode j'accumule et j'encaisse, presqu'absent et malgré cela on ne voit que lui.