LES AUTRES FILMS D'AVRIL 2016 (Seconde partie) - LE COEUR RÉGULIER * de Vanja D'Alcantara * - HIGH RISE ° de West - FIVE d'Igor Gotesman **
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FIVE d'Igor Gotesman **
Synopsis : Cinq amis d'enfance rêvent depuis toujours d'habiter en colocation. Lorsque l’occasion d’emménager ensemble se présente, Julia, Vadim, Nestor et Timothée n’hésitent pas une seule seconde, surtout quand Samuel se propose de payer la moitié du loyer ! A peine installés, Samuel se retrouve sur la paille mais décide de ne rien dire aux autres et d'assumer sa part en se mettant à vendre de l'herbe. Mais n'est pas dealer qui veut et quand tout dégénère, Samuel n’a d’autres choix que de se tourner vers la seule famille qu'il lui reste : ses amis !
Aussitôt vu, aussitôt oublié, mais les aventures de ce quintet pas bien fini dans sa tête m'a beaucoup fait rire. En tête Pierre Niney, irrésistible de charme et d'humour, de drôlerie et de spontanéité. Toujours branché sur le 220, il virevolte et les autres suivent, aidés par un esprit potache un peu caca prout mais résolument drôle grâce aux répliques trash qui fusent à un rythme soutenu.
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HIGH-RISE de Ben Weatley °
avec : Tom Hiddleston, Sienna Miller, Jeremy Irons, Luke Evans,
Synopsis : 1975. Le Dr Robert Laing, en quête d’anonymat, emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée; mais il va vite découvrir que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix… Bientôt, il se prend à leur jeu. Et alors qu’il se démène pour faire respecter sa position sociale; ses bonnes manières et sa santé mentale commencent à se détériorer en même temps que l’immeuble : les éclairages et l’ascenseur ne fonctionnent plus mais la fête continue! L’alcool est devenu la première monnaie d’échange et le sexe la panacée. Ce n’est que bien plus tard que le Dr Laing, assis sur son balcon en train de faire rôtir le chien de l’architecte du 40ème étage, se sent enfin chez lui.
N'ayant pas lu le roman de J.G. Ballard dont le film est tiré pas plus que le dossier de presse qui porte souvent un éclairage sur ce genre d'œuvre absconse, je n'ai strictement rien compris à ce qui se passait à l'écran. Tous les personnages sont détestables et mus par leurs plus bas instincts. ça pourrait être trash et déroutant voire fascinant à suivre, ça n'est que ridicule et cauchemardesque.
C'est évidemment la présence de Tom Hiddleston, très pudique
qui m'a attirée en salle sans rien connaître de l'argument. Il est d'ailleurs le seul intérêt du film, puisque son énigmatique souffrance reste un mystère. Qu'il passe de son habituel raffinement vestimentaire
à la trash attitude, sans rien perdre de son élégance
Mais ça ne fait pas un film ne serait-ce qu'aimable à suivre.
Il reste la bande son et l'admirable, hypnotique et inquiétante symphonie de Clint Mansell et une chanson revisitée et fort à propos d'Abba par Portishead SOS, mais là encore ce n'est pas suffisant.
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LE COEUR RÉGULIER de Vanja d'Alcantara *
Synopsis : Trop longtemps séparée de son frère, Alice se rend sur ses traces au Japon, dans un village hors du temps, au pied des falaises. Ici, Nathan avait retrouvé l'apaisement auprès d'un certain Daïsuke. C'est au tour d'Alice de se rapprocher du vieil homme, et de ses hôtes. Dans une atmosphère toute japonaise, elle se remet à écouter son cœur…
Avec : Isabelle Carré, Niels Schneider, Jun Kunimura
Une fois de plus Isabelle interprète le rôle d'une femme mal mariée, mal dans sa vie aseptisée et bourgeoise. Et affublée de deux enfants qu'elle aurait dû noyer à la naissance. On se demande comment une mère aussi aimante et gentille peut se laisser traiter ainsi par des moutards qu'on a simplement envie d'égorger lentement pour qu'ils souffrent longtemps.
Le frère adoré d'Alice meurt. Il était aussi bohême et aventurier qu'elle est pantouflarde et conformiste. Bien que suicidaire à ses heures perdues, Nathan (parfait Niels Schneider) meurt bêtement d'un accident de la circulation au Japon. C'est là qu'il a choisi de vivre où il a rencontré une jeune femme qu'il aime et qui l'aime. Alice décide donc de partir seule au bout du monde sur ses traces, et comprendre. Elle veut aussi retrouver un homme que Nathan avait rencontré et qui s'est donné pour mission de sauver les candidats au suicide en haut d'une falaise. Cet homme a élu domicile près de cette falaise tentatrice et recueille ceux qu'il réussit à intercepter avant le fatal saut.
Et ça ne tient pas la route. D'abord, je trouve de plus en plus agaçant cette façon de faire du monde un endroit où tout n'est que partage et compréhension. Et où chaque personne rencontrée tombe instantanément sous le charme de l'exilée temporaire, comprend son trouble et sa souffrance !!!
Evidemment on voit bien qu'Alice a un peu de mal à se retrouver dans le métro japonais et qu'elle s'endort sur un banc. Moi c'est sûr, si je m'endors sur un banc au bout du monde, je me réveille morte, désossée ou dépouillée de mon barda. Alice, non, elle rencontre les bonnes personnes même si elles sont étranges comme cette ado, un peu con et un peu inquiétante, ou ce beau jeune homme sur une plage qui se désole de son amour perdu. La relation sexuelle et muette avec Alice est du dernier ridicule. Sans parler de ce type donc, ex flic qui en a eu marre d'arriver trop tard sur les lieux des suicides et accueille sans rien demander en échange et surtout sans RIEN faire ni proposer. Mais sa bonté est manifestement magique. Faut quand même pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, merde !
Bon il reste le Japon, sublime, incontestablement.
Commentaires
Dans ce trio de films, c'est "High rise" qui m'attirait le plus, mais j'ai lu trop de critiques mitigées (dont la tienne) pour être vraiment sûr de mon coup.
J'aime bien Pierre Niney et lui reconnais évidemment un grand talent. J'espère qu'il va franchir d'autres paliers au niveau du jeu et des films, parce que ce "Five" ne me tentait guère.
Avec ce physique d'ado, c'est dur pour Pierre Niney, mais qu'Est-ce qu'il est drôle !
Pour "Le coeur régulier", le roman était déjà bien mauvais (à mon goût), bourré de clichés et on (enfin je) ne croyait(s) à rien. C'est dedans par ailleurs qu'Olivier Adam a eu ces phrases hélas totalement fausses (mais bien démago) :
« Mais il y a paradoxalement, chez certaines femmes moins attentives à leur apparence que dans le milieu où j’avais évolué toutes ces années, une façon de s’habiller, de ne se maquiller qu’à peine, de n’avoir jamais recours aux UV aux pommades vendues à pris d’or à la chirurgie, de boire de l’alcool, de fumer comme bon leur semble, de manger ce qu’il leur plaît de manger et de ne jamais faire de sport, de sortir le soir, de lire des livres, de penser, d’aimer la musique, le cinéma, la danse ou le théâtre, qui les garde éternellement jeunes et irradiant d’une beauté autre, parfois usée, mais sans artifice. »
Cune bonjour je te peu te garantir que je connues de femmes comme ça et on se éclater à murir de alcool, bouffe et sexe......donc OUI ce genre de femmes existe et elle sont SUPER et merci au Dieu de créer LA Femme !!!!
Mon Dieu !!! Que d'âneries !
Je n'ai vu que "le cœur régulier" et tu me fais bien rire avec ton résumé ! Non ça ne tient pas la route, rien n'est cohérent dans cette histoire et malgré les belles images du Japon, je me suis ennuyée (et j'ai bien fait de ne pas lire le roman).
C'est me réveiller morte qui t'a fait rire :-)
Je pense qu'Olivier a eu bien du mal à se mettre dans la tête d'une fille.
Bonjour Pascale, je ne suis pas toute seule à avoir détestée High-Rise que j'ai trouvé épouvantable à tout point de vue. Bon 1er mai.
Absolument, pas grand chose à sauver... sauf Tom :-)
C'est complètement con de dire que parce qu'elles ne se maquillent pas, qu'elles n'ont pas recours à la chirurgie etc... elles restent plus jeunes. Et ça n'a rien à voir avec l'alcool, le sexe ! Toutes sortes de femmes existent et Dieu n'y est pour rien. Et c'est demago de prétendre qu'elles ont plus d'intérêt ou de valeur