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LUNDI 4 JUILLET 2016 - 2 ans et un mois...

Le temps qui passe

et le temps retrouvé.

Nous avons fait les quatre cents coups... entre les Tours de Brugge et Gant et aussi entre le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez. J'y suis retournée pour différentes raisons... mais aussi pour retrouver des endroits, des sensations, ta présence ! Tu es là.

Comme tu es né en Algérie, comme tes parents ne juraient que par le soleil, le sud, les îles lointaines, tu n'imaginais pas qu'au-dessus de la Loire, ce n'était pas le Pôle Nord et tu n'en es pas revenu de découvrir ces endroits magiques, sauvages, incomparables, à nuls autres pareils !

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J'ai trouvé une location (pas chère) dans un endroit incroyable. Assise dans le canapé du séjour voilà ce que je voyais :

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De l'extérieur, voici le bâtiment blanc rénové en 2014 :

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Le voici dans les années 20 :

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"Construit à la fin du XIXème siècle, le « Grand Hôtel » fait partie intégrante de l’histoire Wimereusienne. L’immeuble a conservé son cachet d’antan : cage d’ascenseur de l’époque, couloirs spacieux avec parquet et moquettes épaisses, Le hall d’entrée est majestueux  avec un carrelage mosaïque .

La haute société britannique y descendait  pour se détendre, jouer au golf et écouter de la grande musique (des orchestres s’y installaient sur la grande terrasse face à la mer)".

J'en ai imaginé des histoires en admirant la hauteur des plafonds, j'en ai imaginé des femmes aux robes froufroutantes parcourant les longs couloirs.

Je n'ai évidemment pas pu résister :

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J'ai trouvé, après avoir BEAUCOUP cherché, cet endroit incroyable dont je parlerai par ailleurs... :

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Il y a quelques années encore, je me serais sans doute baignée, à ta grande surprise. La première fois que tu m'a vue plonger dans une eau à 17° tu n'en revenais pas... là, j'ai assuré le minimum :

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Le matin au réveil (oui, ok, tardif le réveil) : 

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Après une longue marche là bas tout au bout, repos et coups de soleil :

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Un habitant élégant du Cap Gris Nez :

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Les sabots du Pape, sauvages :

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35 beaufort = 75 km/h, tu aurais dit : "ce n'est pas un temps à brushing" :

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J'ai retrouvé l'hôtel où nous avions séjourné en 1993 :

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La plage, du sable fin à perte de vue :

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Le bonheur, le rêve des beaux gosses surfeurs et compagnie :

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J'ai respiré. Je me sens bien. Je n'attends plus que les bouffons qui vont venir perturber cet état provisoire. Mais là, je me sens bien. 

Et j'ai pensé à toi car tu m'accompagnes. Toujours.

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(Les regards les plus avisés apercevront peut-être un petit détail..) 

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Et toujours des chansons... :

 

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La Crotte m'envoie aujourd'hui le poème de la Lauréate du Concours poésie de la RATP, Guilhaine Chambon :

 

"Au fait, j'ai oublié de te dire,

Les murs ruissellent de souvenirs,

Ils tournent en rond, rien ne t'efface,

Le fauteuil même cherche ta place".

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Et pour finir, ce petit mot d'IgBo 45 qui me dit :

"Un poème de Robert Desnos qui me rappelle l'amour éternel que tu portes à Mouche"...

Car oui l'amour est éternel, tant qu'il dure disait Henri de Régnier... J'ai toujours trouvé cette citation découverte quand je n'étais qu'une ado romantique, difficile à comprendre, ais Desnos a sans aucun doute vécu ce moment étrange de serrer dans ses bras un oreiller, et cette sensation désespérante d'ouvrir ses bras et les refermer... sur soi-même, sur du vide ! Tu me manques Mouche, chaque jour ! Qui peut voir quel fantôme je suis ?

 

"J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant

Et de baiser sur cette bouche la naissance

De la voix qui m'est chère? 

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués

En étreignant ton ombre

A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas

Au contour de ton corps, peut-être.

Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante

Et me gouverne depuis des jours et des années,

Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.
 

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps

Sans doute que je m'éveille.

Je dors debout, le corps exposé

A toutes les apparences de la vie

Et de l'amour et toi, la seule

qui compte aujourd'hui pour moi,

Je pourrais moins toucher ton front

Et tes lèvres que les premières lèvres

et le premier front venu. 

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,

Couché avec ton fantôme

Qu'il ne me reste plus peut-être,

Et pourtant, qu'a être fantôme

Parmi les fantômes et plus ombre

Cent fois que l'ombre qui se promène

Et se promènera allègrement

Sur le cadran solaire de ta vie."

Commentaires

  • Que c'est beau ! Et que c'est moche et triste cette injuste absence... Mais que c'est beau, d'avoir connu l'amour, oui éternel, comme ces anneaux dans ton coeur sur le sable, comme les galets égrenés sur le nom de Mouche, car Poucette ne le perdra jamais... !
    Big hug, j'ouvre les bras grand comme la plage !

  • C'est normal d'avoir envie de retrouver des endroits qu'on a partagé,se tourner vers hier permet de mieux avancer , ça ne veut pas dire qu'on est forcément triste , on est quand même nostalgique et c'est normal, c'était des moments magiques , des moments de bonheur qu'on oubliera jamais, tout est imprimé dans nos têtes , dans nos coeurs et jamais ils ne sortiront de là....je t'embrasse sincèrement Pascale

  • Oui je n'étais pas triste du tout. Déçue qu'il ne soit pas là, plus là mais "souriante" en me souvenant des 400 coups. Je vais aller t'embrasser chez toi, chez Quentin :-)

  • Tu as l'œil :-) et tu es gentille !

  • Les alliances dans le coeur... vues en une demi-seconde...
    Eh oui, même le nooooord c'est beau.

  • Bravo tu as l'œil.
    Je les ai vite remises à mes doigts, l'une près de l'autre...

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