INSTINCT DE SURVIE
de Jaume Collet-Serra *
Blake Lively en itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini surfe sur une plage mexicaine. Avant que le grand squale ne la croque, elle prend des poses lascives sur ou à côté de sa planche,
le réalisateur la filme au plus près de l'épiderme, la perfection au féminin, il la fait se cambrer et l'itsi bitsi lui entre forcément dans la rue du quai... etc ! Les surfeurs mâles au loin sont des caricatures de beaufs prépubères qui ont l'air de voir une fille pour la première fois et gloussent comme des sossottes ! Blake fait genre celle qui sait pas qu'elle est belle et ricane comme une bécasse : "moi pas moui bien comprendé spanish !" J't'en foutrai des pas moui bien !
Pour la punir le réalisateur lui envoie un squale vengeur parce qu'elle s'est approchée trop près de son garde-manger (une baleine morte assassinée par le gros requin blanc, le fils de Jaws, aussi moche et aussi agressif).
Comment ce machin géant parvient à lui perforer la jambe sans la lui arracher ? Mystère et magie du cinématographe !
Mais dès lors, Blake, échouée sur un itsi bitsi tini ouini tout petit petit rocher devra affronter seule, en plus du requin chagrin, slava sans dire :
- une hémorragie (mais elle va se recoudre à la boucle d'oreilles !!!),
- une plaie béante (et l'eau salée ça piiiique),
- une gangrène (ça schlingue),
- la marée haute (ça monte),
- la marée basse (ça descend),
- la nuit (ça caille),
- les fusées éclairantes (gros éclats de rire dans la salle),
- un ivrogne,
- des méduses urticantes (ça gratte),
- des coraux urticants (ça pique)...
Puis elle va atteindre une bouée, et ça ne va pas s'arranger ! A ce niveau de l'aventure, le maquillage a presque disparu.
Mais elle va se faire une copine, pouvoir discuter et partager son vomi repas :
Je ne vous dis rien du trauma familial, de la petite sœur exaspérante qu'on a envie de boxer pour la faire taire, du père gnangnan qu'aime trop ses fifilles, de la découverte de la gopro...
Bon allez, disons qu'il s'agit du petit plaisir coupable de l'été et aussi une grosse envie de retrouver la mer...
Commentaires
madame, t'avais le choix entre visionner toni edermann dans la salle 3 et ça dans la salle 4... bien joué !
En fait j'allais voir Guy Deborg et c'était complet... ça m'apprendra à arriver toujours après la pub.
Je ne suis pas certain qu'il ait écrit sur les requins :)
Qui ?
Tu mérites la palme du courage pour avoir eu l'audace - la témérité - l'inconscience - l'égarement (au choix) d'être aller voir ce film au cinéma. Ceci dit, tu t'es bien amusée en écrivant ton compte-rendu, c'est déjà ça ;-)
Disons que je ne me suis pas ennuyée même si le film ne vaut pas grand chose. Alors que parfois... je m'ennuie copieusement.
Je n'arrive pas à écrire un commentaire à la suite de ton billet c.r.a.z.y. de Jean-Marc Vallée ! Bon, je l'écris ici alors, mais si tu peux le déplacer au bon endroit,n'hésite pas. Ce film est vraiment une grande réussite, et sans doute mon préféré du réalisateur à ce jour, qui ne m'a pas du tout convaincue avec ses derniers films. Les acteurs sont parfaits (mention spéciale pour le très mignon Marc-André Grondin - quel nom - qui était Gwynplaine dans L'homme qui rit de Jean-Pierre Améris), l'histoire émouvante, la BOF parfaite (ahhh Bowie) et plein d'autres bonnes choses encore. Un seul problème en ce qui me concerne, j'ai sans doute loupé 1/3 des dialogues !!! Des sous-titres n'auraient pas été de trop en ce qui me concerne....
Oui hélas, mon hébergeur "ferme" les commentaires après six mois. Pour éviter les messages robotiques parait-il !
J'adore l'accent québécois mais c'est sûr qu'il faut prêter l'oreille.
Je vais aller voir là où je sais :-)
Même si le scénario est archi-caricatural, c'est quand même bien filmé. J'assume ce "petit plaisir coupable", plutôt destiné à un public masculin... Et vive les combinaisons de surfeuse trop serrées !
Oui prendre un 34 quand on fait un 36, c'est vraiment, VRAIMENT pervers !
Voilà une critique qui ne manque pas de sel (ça pique en effet !) mais qui ne détourne pas pour autant mon regard vers ce bikini killer à dents pointues. Il suffit de voir la naïade couverte d'ecchymoses sur la photo d'illustration pour comprendre que le catalan à la caméra aime faire souffrir les jolies Chiquitas (remember le sort de Paris Hilton dans "la Maison de Cire"). S'il le fait avec un minimum de style, pourquoi pas, ça nous changerait des blockbusters insipides qui ont inondé l'été. Je demande à voir donc.
La pauvre chiquita souffre en effet. Sur le bras il ne s'agit pas d'ecchymoses mais des dégâts causés par une méduse ! Elle a beaucoup crié, ça doit faire HYPER mal.
Comment détourner le regard de cette perfection ???
Paris Hilton dans un film ??? OMG... jamais vue.
Je reviens de la plage et, ma foi, j'ai plutôt apprécié la baignade. L'imagerie publicitaire est suffisamment malmenée par quelques effets douloureux (à l'instar des "Piranhas" d'Aja mais en plus soft) et le calvaire de la surfeuse nous fait aisément oublier les fadaises de sa vie aux United States. ça ressemble à une petite corrida marine, ce qui n'a rien d'étonnant de la part d'un réalisateur espagnol.
Oui elle morfle la naïade en mer, sur terre. VDM.