MOKA
de Frédéric Mermoud **
Synopsis : Diane Kramer part à Evian. Elle n’a qu’une obsession : retrouver le conducteur de la Mercedes couleur moka qui a renversé son fils et bouleversé sa vie. Mais le chemin de la vérité est plus sinueux qu’il n’y paraît. Diane devra se confronter à une autre femme, attachante et mystérieuse…
Grosse , grosse, énorme déception que ce film qui promettait tant. Je n'ai pas lu le bouquin dont le film est tiré, je ne sais donc jusqu'à quel point le scenario le respecte ou pas, mais j'ai eu la sensation qu'il avait été écrit avec les coudes, ou les genoux.
Le projet de cette femme, anéantie par la perte de son enfant de retrouver son, sa ou Ses "assassins" puisqu'il a été renversé et que le, la ou les chauffard(e-s) ne se sont pas arrêtés, est absolument compréhensible et réaliste. D'autant que la police semble avoir abandonné l'enquête et que le mari (dont elle s'est séparée) a lui aussi renoncé. Aidée d'un détective privé, Diane retrouve les coupables, en tout cas la voiture beigeasse responsable de l'accident. Elle va réussir à entrer en contact avec chaque membre de la famille propriétaire du véhicule.
Au départ, on y croit car on n'a strictement aucune idée de ce que Diane compte faire et du coup une atmosphère inquiétante plane. Ensuite, j'ai été excédée par toutes les digressions inutiles et surtout par le fait que le réalisateur ne fait jouer son personnage que sur la séduction. Et c'est crispant. Est-ce que les réalisateurs/scénaristes peuvent encore imaginer qu'un homme et une femme puissent se rencontrer sans coucher ensemble dans les 24 heures ? Même si, pas née de la dernière mousson que je suis, j'ai pu me rendre compte que beaucoup des relations humaines sont basées sur la séduction, je trouve de plus en plus insupportable, au fil des moussons qui s'accumulent, qu'au cinéma les scènes de coucherie (je n'ose appeler ça scènes d'amour !) deviennent quasiment un passage obligé. Diane rencontre un jeune homme sur un bateau ? Ils vont se tourner autour et coucher ensemble. Diane rencontre un type (je ne vous dis pas qui) pour acheter une voiture, il va lui sauter dessus pour l'embrasser parce qu'il pense qu'elle n'attend que ça. Je sais bien que les hommes sont tordus et les femmes pas droites, mais quand même... Bref, ça m'a fait chier.
Le film ne tient que par la rencontre des deux personnages féminins et surtout de deux actrices phénoménales. Et j'en veux au réalisateur de n'avoir pas profité pleinement des deux stradivarius qu'il avait entre les mains. Manifestement il n'a pas trop su quoi en faire, comment on s'en servait et il a multiplié les personnages secondaires sans importance. Lorsqu'elles sont ensemble lors de quelques trop rares scènes, la tension électrique entre Emmanuelle Devos et Nathalie Baye est palpable. Chaque mot, chaque regard qu'elles échangent est lourd de sens et de sous-entendus. Le reste du temps Emmanuelle Devos, de quasi tous les plans est irréprochable, belle et énigmatique.
Pour une fois qu'un réalisateur réussit à boucler une histoire en 1 heure 30, il la parasite de personnages sans intérêt. Grrrrrrrrrrr.
Commentaires
Faudra qu'on m'explique ! L'autre jour, à la téloche, Nathalie Baye expliquait qu'elle était ravie de toujours faire des choses différentes. Et, l'année dernière, elle jouait dans "La volante", un film au sujet étrangement similaire...
T'y entraves quelque chose, toi ?
Sauf qu'ici c'est elle qui est harcelée... mais bon, oui, la fille inquiétante elle a déjà fait. Et sinon, elle joue vraiment bien et son look de bimbo soixantenaire vaut le jus.
Je vois peu les interviews d'acteurs mais hier je suis tombée en zappant sur Nathalie chez Ruquier. Je ne la trouve pas très à l'aise en interview... Contrairement à Isabelle Huppert par exemple, toujours remarquable d'intelligence.
Disons que je me méfiais déjà, l'auteure ne m'inspire pas une confiance délirante. Donc, pas de regrets.
Je n'ai jamais rien lu de Tatiana mais si le scenario est fidèle... c'est un peu tout et porte nawak.
Je n'irai pas le voir au cinéma mais le sujet de base me plaît. Du coup quand il passera sur canal peluche, je penserai à toi.
Oui, à la téloche en peluche c'est bien suffisant.
Ahahah tu as totalement raison pour les scènes de fesse dans les films! Mais dès que je dis ça, on me traite de coincée alors que non, dans beaucoup de films, c'est juste inutile !
Ah contente qu'une jeune soit de mon avis.
Il y a longtemps que j'ai cette sensation et avec mon grand âge j'ose le dire... mais forcément ça fait encore plus coincée. Mais ON S'EN FOUT. 9 fois sur 10 ces scènes ne servent à rien et sont bien moches.
Bonsoir Pascale, vu il y a une semaine: les paysages autour du Lac Leman sont beau mais l'histoire et la réalisation sont "plan plan". C'est lent, lent, lent. Et il faut aimer Emmanuelle Devos qui est en effet de tous les plans. Bonne soirée.
Oui c'est bien mou en effet.
Je te rejoins (avec Tina), marre de ces scènes de coucherie qui ne servent à rien ! Je me dis "allons bon, encore le passage devenu obligatoire, un peu de gymnastique débile et on pourra enfin passer à la suite", bref ça m'énerve vraiment.
Je zappe le film, trop de critiques très mitigées chez les spectateurs. Dommage, car le duo d'actrices étaient prometteurs.
Le duo prometteur est décevant. Elles ont trois ou quatre scènes ensemble et vraiment trop courtes... ou alors c'est parce qu'elles sont tellement géniales qu'elles m'ont paru courtes.
Ah mais les scènes de Q, J'EN PEUX PLUS ! Et toutes ces nanans que les mecs ont envie de culbuter au premier regard : IDEM ! Ok ce sont des actrices sublimes mais on peut pas faire dans le réalisme et faire qu'une femme obsédée par une mission (qu'on comprend) aille se faire sauter par un gamin. Enfin bref... coincées nous sommes, coincées nous resterons :-)
ahahah oui, mais là encore, j'assume complètement : marre des scènes de cul !!! Ah tiens, ça fait du bien de le dire aussi lol
Oui redisons le :
MARRE DES SCENES DE CUL !
L'histoire est prometteuse, mais alors niveau crédibilité zéro pointé. On y croit pas une seconde. Beaucoup de scènes où l'on se demande en effet "what the fuck?" sans jeu de mot :)
C'est raté en effet. Il aurait fallu que le personnage soit davantage "concentré" sur son obsession et que les autres personnages un peu moins sur leur entre-jambes.