DIMANCHE 4 SEPTEMBRE 2016 - 2 ans et 2 mois
Chaque matin je me réveille avec une chanson en tête. Depuis des années je me dis qu'il faut que je les note... Aucun sectarisme, aucune exclusivité dans les refrains qui s'imposent. Mon inconscient ratisse large. Alors évidemment, ta tête si le matin je me mettais à fredonner A la queue leu leu ou à le Petit bonhomme en mousse !!!
Certes, je pouvais (et je peux toujours) avoir des moments plus dignes et de qualité supérieure. Ce que j'adorais chez toi était ton talent pour inventer des paroles, tu reprenais les rimes mais en détournant complètement le sens. Là tout de suite, je n'ai pas d'exemple (à part "le petit bonhomme QUI mousse"...,
mais c'était hilarant et ça devenait des private jokes entre nous. Grands moments de solitude aujourd'hui quand je sors une de nos private. Y'a rien de plus con et déprimant de sortir une private joke devant témoins quand on est que deux à la connaître et à l'utiliser et qu'une moitié des jokeurs n'est pas là...
Ce matin, en matière de chanson qui s'impose, il s'agissait d'une kitchissime antiquité. J'avais en tête "dans cette maison vide et trop grande sans toi..." et ensuite ne me venait que "la la la". Et rien qu'en tapant ce morceau de phrases l'internet qui sait tout sur tout a retrouvé Alain que les moins de biiip ans ne peuvent pas connaître... Et j'ai même retrouvé ce disque parmi des centaines de vinyls
Un sacré bond en enfance présentement. Parce que papa et maman adoraient Alain dont nous avions tous les 45 Tours, pour une fois qu'ils étaient d'accord sur quelque chose. Et je dois reconnaître sans honte que je connais plusieurs de ses chansons par cœur. C'est très étrange ce retour en arrière. Je ne peux pas entendre Robert Cogoi (oui je sais, ça va très très loin...) sans verser une larmichette. Et j'arrête toute activité cérébrale dès que retentit ceci !
Mais revenons-en à Alain et à cette maison vide et trop grande sans toi. Oui elle est grande, oui, elle est vide, mais je m'y plais. Je ne veux plus la quitter puisque tu y vis avec moi de l'étrange façon qu'on t'a imposée. Je t'y parle toujours, te raconte les bons moments, les déceptions et les calamités. Et immanquablement reviens cette rengaine "tu ferais quoi, tu dirais quoi". Serais-tu content comme moi, enthousiaste comme moi, déçue comme moi ? Evidemment j'improvise et me dépatouille comme je peux, du mieux que je peux.
La semaine dernière, mercredi précisément j'ai failli t'envoyer un sms pour t'annoncer que le hérisson était en train de traverser le jardin, ce jardin que tu aimais tant... Cela ne dure que quelques secondes à peine, mais j'ai empoigné mon téléphone, j'ai vraiment cru que tu étais à l'hôpital et qu'on allait pouvoir s'extasier sur la rapidité avec laquelle le hérisson traversait le jardin tous les soirs exactement à la même heure en faisant un barouf incroyable. Toutes ces choses sans importance... qui me laissent encore et toujours anéantie, sans toi, alors que je me surprends encore à parler de toi au présent mon adorable adoré.
Commentaires
Oui c'est ça ! Toutes les choses sans importance sont en fait les plus importantes !
On s'en aperçoit après. ..
C'est vrai... même si sincèrement depuis quelques temps j'essaie de vivre plus intensément ces petits moments...
Bonne méthode :-)
Mais c'est difficile de ne pas se laisser rattraper par le quotidien.
Toujours là pour l'anniversaire - celui que l'on préférerait ne pas exister
C'est français ? Euh
Sinon
Chouette mouche fait la une de vogue
Rien d'étonnant il est beau gosse
Je vais filer chez mon tabac - presse
Et le petit hérisson qui traverse
Qui sait ? C'est mouche qui te fait un coucou nocturne
Des bises Pascale
Ah ben bravo... je suis en train de retourner ta phrase dans tous les sens pour tenter de la remettre en bon parler la France.
L'anniversaire dont on aimerait qu'il n'existe pas... est un peu pompeux non ?
Alors disons : l'anniversaire de merde :-)
Bise
l'anniversaire de merde j'aime bien aussi...
Bisous
Oui c'est classe, sobre, net et sans bavure :-)
Bon, t'es pas encore barrée toi ?
Tu sais quoi ? Je déteste la face du bouc... je me demande si je vais pas me tirer de là.
Je ne dois pas savoir m'en servir...
Ah non, reste sur FB, je veux continuer à voir les photos des enfants!!!
Mouais... mais tout ce que j'y découvre et qui me saute aux yeux sans que j'ai rien demandé, m'agresse ! Entre les photos de chats, les filles qui semblent militer pour toutes les causes perdues, les avis de tous sur absolument tout... j'ai du mal à trier. Et je voudrais être sûre qu'il n'y a que mes 'amis' qui voient. Comment le savoir ?
C'est fou comme certaines chansons peuvent nous faire remonter le temps.
J'écoute trés souvent une chanson de Brel qu'il adorait et me chantait régulièrement "Mon Enfance"
ainsi que "l'un part et l'autre reste " de Charlotte Gainsbourg. Pas trés gaies et pourtant elles me font un bien immense !!!
Oui je comprends, ce n'est pas parce que c'est très très triste que ça rend forcément triste.
Je vais les écouter.