de Bodgan Mirica **

Compétition Crossovers

L'ambiance est suffisamment intrigante pour qu'on entre d'emblée dans l'histoire malgré la fadeur remarquable de l'acteur principal. Il se passe des choses étranges la nuit, le chien famélique et effrayant ne cesse d'aboyer. Des voitures rodent. On obtient pas d'explication.

Puis entrent en jeu des méchants très méchants et on ne comprend toujours pas (enfin moi je ne comprends pas, je suis naïve) en quoi consiste leur trafic qui fait que c'est vachement bien d'être près du Danube, de la mer et que c'est très gênant que Roman vende sa propriété. C'est oppressant. On s'intéresse encore.

Et puis, on finit par lâcher. Les méchants, bas du bulbe comme c'est pas permis, s'entretuent à coups de marteau parfois. On sent qu'il y a collusion avec la police, corrompue peut-être, qu'il y a une balance pas rassurée. So what ? La fiancée de Roman le rejoint. Il la traite moins bien que le chien. On comprend encore moins pourquoi il la laisse toute seule avec les vilains qui divaguent dans le coin et pourquoi elle s'accroche à ce con !

Ce qui m'a retenue jusqu'à la fin c'est un acteur EXCEPTIONNEL (Gheorghe Visu) qui joue le rôle du flic au bout du rouleau chargé de l'enquête : une chaussure avec un pied dedans a été retrouvée dans l'étang voisin. Son analyse médico-légale du pied est un moment d'anthologie. Et jamais il n'a été donné d'assister à une enquête aussi molle, qui ferait passer celles de Derrick aussi mouvementées qu'un épisode de Fast and Furious (bon je ne vois jamais les Fast and Furious mais je suppose que c'est fast et furious). Chacune de ses scènes est un grand moment, le plus souvent hilarant.

Pour le reste, je me demande toujours ce qu'est ce trafic de sangliers enragés...