OLD BOY
(LUMIÈRE 2016)
de Park Chan-Wook ****
Corée du sud, 2003 (Int. - 16 ans)
Avec : Choi Min-sik (Oh Dae-su), Yu Ji-tae (Lee Woo-jin), Kang Hye-jeong (Mi-do),
Invitation à Park Chan-wook
Maîtrise absolue de la mise en scène, poésie des corps et des scénarios : rencontre exceptionnelle avec le plus génial des cinéastes coréens. L’occasion de revoir Old Boy, de découvrir l’inédit JSA - Joint Security Area et en avant-première : Mademoiselle, en Compétition au dernier Festival de Cannes.
Après le succès de Sympathy for Mr. Vengeance, Park Chan-wook fait un retour tout en puissance avec Old Boy. Le film, présenté en compétition à Cannes en 2004, est un coup de cœur pour Quentin Tarantino, président du jury, et se voit récompensé par le Grand Prix.
Volet central de sa trilogie de la vengeance, Old Boy se distingue du premier opus par son traitement décalé, loin de l’intention documentaire de Sympathy for Mr. Vengeance. Il en conserve néanmoins la cruauté redoutable, la dureté du propos et la virtuosité de la mise en scène.
Inspiré du manga à succès imaginé par Tsuchiya Garon et Minegishi Nobuaki en 1997, le scénario est tortueux et son dénouement glaçant. Le film brille par l’intensité de l’acteur Choi Min-skin, déjà acclamé un an plus tôt dans Ivre de femmes et de peinture de Im Kwon-taek.
Renouant avec ses thèmes fétiches, l’enfermement, la vengeance aveugle et la culpabilité, le cinéaste livre un polar halluciné et graphique. Son carburant : une violence insidieuse qui ne néglige pas le lyrisme. Chez Park Chan-wook, brutalité et poésie vont de pair.
« Lourde du talent d’un cinéaste qui sait désormais canaliser son délire, structurer sa folie, l’ombre du créateur s’étale plus fort encore sur Old Boy. Park Chan-wook joue sur tous les codes de genres cinématographiques : espionnage, comédie, horreur, polar… Son œuvre revendique à chaque plan l’artificialité, par des surimpressions et des peintures en trompe-l’œil, par des couleurs badigeonnées sur des décors de plus en plus étranges, mais aussi par un dialogue très écrit qui coule, sophistiqué, poétique et incongru. » (Adrien Gombeaud,Positif n°524, octobre 2004).
Commentaires
Inoubliable. Oui un choc. Je crois le plus grand que j'ai eu dans une salle de cinéma... Il m'a obsédée pendant des mois.
Oui il y a de quoi être traumatisée :-)