CREATIVE CONTROL
de Benjamin Dickinson °
Synopsis : David travaille dans la publicité et carbure aux cachets. Il vit avec Juliette mais désire Sophie, dont il crée l’avatar avec un logiciel de réalité augmentée. Ce qui avait commencé comme un jeu se transforme vite en dépendance affective et sexuelle. Son angoisse et sa perte de contact avec la réalité s’accentuent à mesure que la distinction entre sexualité réelle et virtuelle s’estompe.
Creative Control parle de gens en perte de contrôle dans un futur pas si lointain. Dickinson met en garde contre notre tendance croissante à combler nos besoins affectifs par des moyens artificiels, réalité virtuelle ou recherche de nirvana avec le dernier yoga à la mode. Le film se déroule dans le cocon d’un Brooklyn boboïsé, mais son message dystopique va bien au-delà.
Ben voyons...
Malgré une interprétation solide de l'acteur réalisateur qui se filme très amoureusement, j'avoue que je ne suis pas loin d'avoir détesté ce pensum donneur de leçons dans lequel tout le monde a tort et se trompe au propre comme au figuré ! Benjamin Dickinson observe ce petit monde de très haut, avec ironie ou mépris je ne sais pas trop. On ne sait s'il nous dit : regardez je fais partie de ces gens puants, prétentieux, très cons, s'il les aime (je ne crois pas) ou s'il les déteste voire les condamne. Oui je sais, juger c'est le mal absolu. Et on s'en fout de toute façon.
Ces personnages petits bourgeois, mal dans tout ce qu'ils font et ce qu'ils sont, mais se donnant l'illusion d'être supérieurs sont inintéressants au possible. Quant aux geeks/nerds obsédés sexuels, alcooliques, toujours le nez dans la coke et qui se vomissent dessus, voire dans la bouche les uns des autres, je ne les comprends pas.
J'ai failli sortir à plusieurs reprises tant je m'ennuyais mais quelques traits d'humour m'ont fait sourire et rattrapée jusqu'à l'épilogue... désespérant. A BoboLand vous trouverez peut-être votre bonheur. J'ai trouvé consternants et sans intérêt ces images chichiteuses et ces propos pseudo-intellos !