COMPTE TES BLESSURES
de Morgan Simon ***
Avec : Kévin Azaïs, Monia Chokri, Nathan Willcoks
Synopsis : Chanteur charismatique d'un groupe de hard rock, Vincent, 24 ans, a déjà tatoué la moitié de son corps. Avec sa gueule d’ange et son regard incandescent, le monde lui appartient. Mais l'arrivée d'une nouvelle femme dans la vie de son père réveille les tensions. Vincent n’entend plus retenir sa colère, ni son désir.
J'ai peu de temps et encore moins d'énergie pour vous parler cinéma ces temps-ci mais je ne voudrais pas que vous passiez à côté de ce premier film assez remarquable. Je vous encourage donc vivement à aller le voir pour découvrir l'histoire d'un père et de son fils en conflit permanent dont l'intensité ne fait qu'augmenter depuis la mort relativement récente de la mère. Elle était sans doute celle qui faisait le lien et limitait les tensions entre les deux hommes.
Vincent ne comprend pas que son père entreprenne une relation avec Julia si rapidement après la mort de sa femme. Ce qui n'arrange rien c'est l'âge de la jeune femme. Plus âgée que Vincent mais aussi plus jeune qu'Hervé, le père. Elle s'attache à Vincent et les relations entre les deux hommes ne font évidemment qu'empirer.
Le plus fascinant est ici de voir l'implication et le réalisme exceptionnel de l'interprétation des deux acteurs. Kévin Azaïs est littéralement magnétique dans sa façon de cracher son besoin d'amour lorsqu'il est sur scène. Il est touchant de le voir se faire tatouer le portrait de son père et de sa mère sur le cou. Ce qui occasionne un nouveau rejet, une nouvelle moquerie de la part du père. Il est fragile lorsqu'il met toute sa bonne volonté pour aider son père, jamais satisfait et épuisé par un travail difficile. Il est bouleversant lorsqu'il réclame en sanglotant à son père de lui dire qu'il l'aime. Et, là, nous, pauvre spectateur on a presque envie de traverser l'écran et de le secouer en lui ordonnant : "mais dis-lui... dis lui"...
Malgré quelques scènes étranges et pas très réussies... les deux garçons et la fille dans le même lit... on peut assurer que le tout jeune réalisateur a une patte. Son film va vite, à l'essentiel. Et la caméra, très compréhensiblement amoureuse de Kévin Azaïs ne le quitte pas d'une semelle.
Commentaires
Bonsoir Pascale, je confirme que la scène vers la fin avec les deux hommes et la femme dans le même lit n'a pas laissé les spectateurs indifférents. J'ai cru que cela allait se terminer en tragédie mais non... Kevin Azaïs est très bien. Bonne soirée.
Bonsoir. Elle n'est pas belle cette scène je trouve.
Le père a l'air imprévisible. Et finalement il l'est...
j'en sors! J'ai adoré. A part cette scéne hyper malsaine et effectivement je m'attendais au pire. C'est si dur de se parler entre enfant/parent... Un film choisi bizarrement : la personne qui m'accompagnait n'aime pas les VO et moi j'aime pas l'UGC, donc un film français et voilà, je regrette rien.
Tu te fais accompagner par de drôles de personnes... mais au moins tu vois un film que tu n'aurais pas vu.
Oui cette scène... Qu'elle est patapouf !!!
Le fils sait mieux parler à son père que l'inverse. Quel babache ce daron.