LES AUTRES FILMS DE JANVIER
2017 - 2ème partie -
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TEMPÊTE DE SABLE de Elite Zexer ***
CORNICHE KENNEDY
de Dominique Cabrera **
FLEUR DE TONNERRE
de Stéphanie Pillonca Kervern *(*)
BOYFRIEND - POURQUOI LUI
de John Hambourg °°
TEMPÊTE DE SABLE de Elite Zexer ***
Avec Lamis Ammar, Ruba Blal, Hitham Omari
Un petit village bédouin en Israël, à la frontière de la Jordanie : Suleiman, déjà marié à Jalila, épouse sa deuxième femme, beaucoup plus jeune. Jalila souffre de cette humiliation. Elle découvre par ailleurs que leur fille aînée, Layla, a une relation avec un jeune homme de l’université où elle étudie ce qui ne peut être toléré. Bien que ne vivant plus ensemble les parents vont tenter de mettre fin à cette relation. Mais la façon trop radicale du père... va amener la mère et la fille à se révolter.
Les femmes de cette histoire ont un sacré tempérament et n'hésitent pas à dire leur fait à l'homme ici présent. Le père s'entend dire par sa fille qu'elle n'a plus confiance en lui et sa femme (la première) qu'il ferait bien de prouver qu'il est un homme parfois. Il faut dire qu'il met le paquet pour se rendre particulièrement détestable tout en jouant les victimes et l'acteur qui l'interprète réussit la prouesse de ne pas rendre ce type antipathique. C'est d'autant plus remarquable que la réalisatrice est donc une femme et qu'il aurait été facile de l'accabler. Mais elle le montre plutôt comme quelqu'un qui ne parvient pas à se défaire des traditions masculines ancestrales.
La complicité entre le père et la fille au début du film est magnifique. La tendresse qui unit la femme et le mari est belle à voir. La façon dont la grande soeur va tenter de protéger ses petites sœurs. C'est beau aussi de voir comment la mère met tout en œuvre pour protéger sa fille aînée afin qu'elle ne subisse pas son sort et soit mariée contre sa volonté à un homme évidemment beaucoup plus âgé qu'elle.
Malgré les belles tentatives de rébellion, progressivement le drame terrible s'insinue dans cette histoire dont la condition et l'oppression des femmes est le centre.
Les trois acteurs principaux sont exceptionnels. La dernière image est d'une tristesse !!!
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CORNICHE KENNEDY de Dominique Cabrera *
Avec Lola Creton, Kamel Kadri, Alain Demaria, Aïssa Maïga
Synopsis : Dans le bleu de la Méditerranée, au pied des luxueuses villas, les minots de Marseille défient les lois de la gravité. Marco, Mehdi, Franck, Mélissa, Hamza, Mamaa, Julie : filles et garçons plongent, s'envolent, prennent des risques pour vivre plus fort. Suzanne les dévore des yeux depuis sa villa chic. Leurs corps libres, leurs excès. Elle veut en être. Elle va en être.
Mouais... Il m'a été difficile de m'emballer pour une histoire dont je n'ai pas réussi à croire la première scène. La rencontre de la petite bourgeoise bien comme il faut qui fait des études avec les petits gars qui zonent, se la pètent et risquent leur vie en sautant de plus en plus haut de la corniche sonne terriblement faux et s'étire interminablement jusqu'à en devenir risible et invraisemblable. Devant la fausse et toute gentillette agressivité de la bande, Suzanne se laisse bousculer, impressionner sans piper le moindre mot. Elle pique même un portable et continue de rester muette quand on lui demande de s'expliquer. Evidemment les deux garçons de la bande tombent amoureux d'elle et c'est bien réciproque. Je n'y ai pas cru un instant.
J'ai trouvé les sauts plutôt mal filmés car ils donnent rarement l'impression du danger qui est pourtant bien réel. Indépendamment du risque des sauts en eux-mêmes, les jeunes peuvent s'écraser sur les rochers. Je ne parle même pas de la partie polar qui arrive là et... bref, j'ai dit que je n'en parlais pas.
Quant à l'interprétation, j'ai été beaucoup plus impressionnée par les deux amateurs (et vrais plongeurs si j'ai bien compris) que sont Kamel Kadri et Alain Demaria que par le jeu de Lola Creton qui se contente de pointer son joli petit menton vers le haut sans rien dire.
Ennuyeux.
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Avec : Déborah François, Benjamin Biolay, Jonathan Zaccaï, Catherine Mouchet
Synopsis : En 1800, la Bretagne est à genoux, accablée par le régime en place et par le clergé omnipotent. Elle se meurt dans un marasme économique qui n’en finit pas et au milieu de cela, une fillette en souffrance pousse, tant bien que mal. Cette fillette c’est « Fleur de Tonnerre », une enfant isolée, malmenée par la vie et bercée par le morbide. Elle en deviendra la plus grande «serial killer» que la terre ait jamais porté et sèmera la mort, peut être juste pour être regardée et aimée.
Passons sur le synopsis pompeux... Hélène que sa mère n'a jamais appelée que Fleur de Tonnerre (je ne sais plus pourquoi) a été élevée par une mère haineuse et s'est vengée sur le reste de l'humanité en empoisonnant à tour de bras tout ce qui la contrariait autour d'elle.
D'une histoire fascinante, la réalisatrice tire un film ennuyeux qui ne se hisse jamais à son niveau. Sans doute passionnée par ce personnage et par son actrice principale, elle dirige Déborah François comme elle ne l'a sans doute jamais été, en oublie le reste du casting. Si la jeune femme, très concernée par son rôle incarne vaillamment cette criminelle qui frôle parfois la folie les pauvres garçons Benjamin Biolay et Jonathan Zaccaï, laissés à l'abandon font ce qu'ils peuvent.
Et comme je suis très vilaine, j'avoue que j'aime beaucoup la critique de Jérôme Garcin :
Synopsis : Un père de famille emmène sa famille visiter sa fille à Noël et se retrouve en compétition avec le petit-ami de celle-ci, un jeune devenu milliardaire grâce à internet.
Ceux qui me connaissent et ceux qui l'ont lu savent peut-être qu'un des nouveaux amours de ma vie est Bryan Cranston-Walter White-Heisenberg forever et au-delà et que j'ai vu trois fois en long en large et en travers la série (oui, la série) Breaking Bad... Ceci étant dit pour me justifier d'avoir vu ce truc innommable. Car le père ici, c'est lui, MON Bryan Cranston. Honte sur lui et sur 13 générations de sa descendance.
L'affiche, le titre et le genre sont à peu près tout ce que je fuis... mais parfois je me dis que je rate peut-être des pépites de comédies en faisant ma snob et que de Judd Apatow je n'ai dû voir que 40 ans toujours puceau et Rien que pour vos cheveux (rien que les titres, au secours !)... et que sinon, ben, non merci. Pourquoi je parle d'Apatow, parce qu'il paraît que cette... comédie ??? est de la trempe apatienne.
Alors définitivement non, ces inepties ne sont pas faites pour moi. Je ne parviens pas à comprendre comment on peut tourner de telles âneries dont le tiers doit se passer dans les chiottes et comment ça peut faire rire. C'est d'une laideur sans nom, vulgaire, ridicule, d'une pauvreté abyssale. Tout est gras, lourdingue, moche. Et l'apparition en fin de film du groupe Kiss (au-delà du ridicule) complète l'impression de grande classe de l'ensemble.
A fuir de toute urgence ! Et honte aux acteurs !
Commentaires
Dans le rôle-titre, Déborah François est à la fois solennelle et hallucinée : on cherche en vain la jeune femme sous le personnage. Et dans celui de son protecteur d’un jour, Benjamin Biolay est tellement nauséeux et cotonneux qu’il semble avoir été intoxiqué par une huître du Morbihan périmée avant même le tournage". La Bretagne est jolie sous la pluie.
Je adore!!!! et surtut Ben Bio se une prsonage flasuqe dans sa vie de tous le jour,meme une huitre perime ne arrive pas la reveiller!!!!
Tu connais personnellement Benjamin Biolay ?
Dans ce film il n'est pas bon je trouve. Mais j'aime beaucoup sa musique. C'est un artiste, un créateur.