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ANNONAY 2017 - THE YOUNG LADY (LADY MACBETH)

de William Oldroyd ***

Royaume Uni - Premier Film en compétition

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Avec : Florence Pugh, Cosmo Jarvis, Noami Ackie, Paul Hilton, Christopher Fairbank

Synopsis : 1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. 

Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre enfin la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible.

Première audace bienvenue de ce premier film, l'époque à laquelle il se situe, l'Angleterre du XIXème siècle. Il s'agit donc d'un film en costumes qui voyage sans contestation possible sur les terres d'Emily Bronte et de ses Hauts de Hurlevent, d'ailleurs l'héroïne fougueuse, proche de la nature et de la lande battue par les vents, s'appelle Katherine, est-ce un hasard ? et de l'Amant de Lady Chatterley, la jeune femme mal mariée qui s'étiole dans un quotidien morose et découvre la passion charnelle dans les bras d'un amant palefrenier. Mais la belle ne va pas se contenter de vivre son amour interdit et il vaut mieux ne pas se trouver sur son passage et faire opposition à son désir d'indépendance. Qu'on lui foute la paix sinon...

Cette Katherine n'est donc pas uniquement une jeune femme romantique qui va subir les évènements. L'ennui qui la mine la fait s'endormir à toute heure de la journée. Mais jamais victime, rebelle et déterminée elle va dans un premier temps s'opposer au rôle de potiche soumise que son mari (comme tous les maris de l'époque j'imagine) entend lui faire jouer. Heureusement cet impuissant, voyage souvent et malgré l'interdiction, elle fera de longues balades sur la lande, laissant s'échapper sa longue chevelure toujours fermement tressée et rencontrer dans d'épouvantables circonstances Sébastian.

Adapté d'un roman de la littérature russe de Nikolaï Leskov Lady Macbeth du district de Mtsensk, le réalisateur, jusque là spécialiste de mises en scène de théâtre et d'Opéra livre une œuvre d'une grande beauté esthétique et de façon implacable nous montre l'évolution d'un monstre froid en répétant la scène du lever jusqu'à ce que des grains de sable viennent bloquer les rouages.

Si le Sébastian de l'histoire n'a pas l'épaisseur et le charisme d'Heatcliff (Les Hauts de Hulevent) et d'Olivier (L'amant de Lady Chatterley), le film bénéficie de l'interprétation solide et sans faille d'une jeune actrice de 20 ans Florence Pugh qui offre un visage parfait et imperturbable d'ange impitoyable. Les nombreux plans fixes où elle apparaît seule au centre de l'image sont d'une grande beauté.

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