de Gilles Marchand °

Avec Jérémie Elkaïm, Timothé Vom Dorp, Théo Van de Voorde

Synopsis : Tom et son grand frère Benjamin partent en Suède retrouver leur père pour les vacances d'été. Tom appréhende les retrouvailles avec cet homme étrange et solitaire. Le père, lui, semble convaincu que Tom a le don de voir des choses que les autres ne voient pas. 

Quand il leur propose d'aller vers le Nord pour passer quelques jours dans une cabane au bord d’un lac, les enfants sont ravis. Mais l'endroit est très isolé, au milieu d'une immense forêt qui exacerbe les peurs de Tom. Et plus les jours passent, moins le père semble envisager leur retour…

Après mon mini coup de gueule, toujours d'actualité et mon envie de me faire raconter une histoire, de voir un film de pure fiction, je suis allée voir ce film malgré Jérémie Elkaïm, acteur approximatif et pas bien convaincant (je n'ai rien à lui reprocher, belle constance, il est égal à lui-même ici, vide et transparent).

Mais qu'est-ce qui m'a pris ??? Ayant vu la bande-annonce, je pensais qu'il y aurait matière à douter, à craindre, à être surpris par un twist final shyamalanesque. Et je me retrouve face à un petit d'horreur film dont l'unique ressort scénaristique est de faire apparaître un type chelou avec un trou dans la face à grands renforts de coups de cymbales pour terroriser un enfant ! NUL.

Je ne vous ai pas dit, en plus d'en avoir jusque là et même au-delà des histoires de religion, je ne supporte  pas de voir les enfants souffrir au cinéma (je ne vous raconte pas dans la vraie vie).

Dès la scène d'ouverture où le petit Tom reste muet stoïque chez sa psy qui a bien du mal à cacher son agacement devant ce petit qui ne lui répond pas, ne la regarde pas... on voit bien que le moutard aux yeux cernés va mal.

J'espère qu'un bataillon de psy l'a suivi sur le tournage parce que bon... mais apparemment le fond de commerce de ce gamin est de faire N'IMPORTE QUOI avec un air souffreteux.

Qu'à cela ne tienne, il va mal, ça saute aux yeux mais sa blonde maman le met dans l'avion avec son frère pour rejoindre leur père qu'ils n'ont pas vu depuis un an et qui vit en Suède. Normal, c'est une fiction, j'ai dit stop aux films tirés d'une histoire vraie !!! Mais quand même, j'ai pas dit pour autant : prenez moi pour une abrutie pendant que vous y êtes !!!

Je ne vais pas gaspiller mon précieux temps (il y a Rebecca ce soir sur Arte) à parler d'un film qui se fout ouvertement de la gueule du spectateur. Il ne se passe RIEN et le peu qui s'y passe n'a pas le moindre intérêt.

J'ai, comme il m'arrive parfois, rassemblé mon barda pour partir et me suis dit que je voulais savoir... que le réalisateur n'allait pas se louper sur l'épilogue, que peut-être la fin rattraperait 1 h 38 d'ennui mortel. C'est pire que ce qu'on peut imaginer !!! ça parle des terreurs et des cauchemars de l'enfance, merci j'ai compris mais pour faire effet il faut injecter un minimum de vraisemblance pour accompagner ces personnages. Le fils aîné se tire, c'est le seul que j'avais envie de suivre...

Vous pouvez néanmoins vous régaler de la prose de Gérard Lefort qui semble avoir aimé... ou pas, je ne comprends pas : "À la manière de Couperin, "Dans la forêt" est une magnifique "leçon de ténèbres" dont le lamento n'est pas une jérémiade mais une mélancolie de fond."

Si ça continue je vais aller voir Raid dingue moi.

P.S. : j'ai vu ça aussi, mais j'étais tellement affligée, consternée, anéantie, même si le mochtron Dev Patel est devenu une bombasse, que je ne gâcherais pas plus l'encre de mon clavier à en parler !