de Stephen Streker **

Avec Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Babak Karimi, Alice de Lencquesaing, Zacharie Chasseriaud

Synopsis : Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Ecartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.

Dommage, ça tombe sur ce film, sur ce beau film devrais-je même dire, mais je crois que j'ai atteint l'over-dose des films à thèse, des films à thème, des films tirés d'une histoire vraie si possible dramatique, des films qui font réfléchir, des films dont on sort révolté, dégoûté, mal à l'aise, mal en point. Je n'en PEUX PLUS. De la religion, de TOUTES les religions, des traditions qui avilissent, humilient, asservissent, enchaînent et bafouent la liberté, des filles évidemment !

Je veux qu'on me raconte des histoires. Je veux m'envoler avec des amoureux qui chantent City of Stars, ne plus atterrir, planer, léviter ! Je n'en peux plus de l'état du monde qui va mal et qu'on nous le rabâche au cinéma. J'ai envie, pas forcément de légèreté, mais qu'on me raconte des histoires !

Ici, une famille d'origine pakistanaise, parfaitement adaptée, intégrée (les parents tiennent une épicerie, les enfants font des études), une famille qui s'adore... se met brusquement à décider que Zahira, pourtant bonne musulmane, elle embrasse le sol plusieurs fois par jour et se voile, doit tout envoyer bouler, ses études, son avenir, sa liberté pour épouser via skipe un gus d'Islamabad qui forcément tombe fou amoureux d'elle, c'est une splendeur. Qu'elle soit supérieurement intelligente ou complètement stupide ne l'intéresse strictement pas.

STOP. J'en peux plus.

LA phrase du film, c'est la sœur de Zahira qui a subi le même sort quelques années auparavant et s'en trouve très satisfaite, qui la profère :

"bien sûr que la vie est injuste, on est des filles !!!"

Voilà, c'est immuable, ça ne changera jamais, les filles seront TOUJOURS inférieures, moins bien payées, moins bien traitées dans les pays dits civilisés, elles seront forcées, contraintes... j'en passe et des meilleures, ailleurs.

Les acteurs sont magnifiques et impeccables. Mais j'en ai marre que le cinéma me foute la rage. Comme si la vraie vie n'y suffisait pas.

Rendez-moi du cinéma !