LOGAN
de James Mangold ***
Avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafne Keen
Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.
Imaginiez-vous qu'en 2029 Logan serait devenu chauffeur de limousine et qu'il transporterait une faune parfois nocturne pas des plus raffinée ? Alcoolique (on s'en serait douté), rongé de l'intérieur par ce qui le constitue (ses nombreuses plaies ne cicatrisent plus)... bref complètement au bout du rouleau. Quant à Charles-Xavier, protégé par Logan, à force d'avoir carburé du cerebro, il est plutôt mal en point et reclus dans un machin en fer où il grinche, arrose trois plantes vertes et donne parfois la migraine à ses concitoyens...
J'essaie d'en dire le moins possible. C'est du X-Men pur jus mais j'ai trouvé que c'était de la belle ouvrage comme j'en attends. Hyper violent certes mais sans doute le meilleur de la trilogie consacrée à Wolvie. Voire le meilleur des X-men.
Le seul point négatif qui aurait pu être de taille mais qui finalement ne l'est pas... est le choix de la gamine actrice pour interpréter Laura. Etant donné ce qu'elle a vécu et continue de vivre, son personnage aurait dû nous faire verser des rivières de larmes. Mais Dafnee Keen se contente de plisser le front et de mettre ses sourcils en accents circonflexes et ne provoque aucune émotion. Dommage.
L'émotion, c'est Logan/Wolverine/Hugh Jackman qui la procure, ce qui finalement est plutôt pas mal. Plus ronchon que jamais, c'est lucide et résigné mais infiniment mélancolique et malheureux qu'il empoigne sa mission... Et on le suit jusqu'à un final pfioulalalalala... dans la poussière, dans la chaleur, dans des paysages naturels étonnants. Pas une seconde d'ennui, pas une seconde pour réfléchir et c'est visuellement très beau.
Et Hugh Jackman, grande classe !
Commentaires
Trois paragraphes, mais juste ce qu'il faut pour ne point trop en dire sur ce film mutant qui écrase, haut les griffes, toute la concurrence sur le sujet.
Déjà Mangold avait, je trouve, su redorer le poil du Wolverine dans le mésestimé "combat de l'immortel". On peut dire merci (et c'est peu dire que ça m'arrache la gueule de le faire) à "Deadpool" d'avoir invité la Fox à laisser le champ libre au réal qui signe à la fois une œuvre déférente et personnelle.
Oui pour une fois, j'ai eu moi aussi l'impression d'aller à l'essentiel.
Je ne gratte pas jusqu'à l'os comme un certain...
T'en sais des trucs. C'est quoi DeadPool ?
Et sinon, le film est aussi un VRAI film avec du cœur, de la réalisation et des images. Pas un blockbuster.
Exactement, pas un blockbuster. On sent bien d'ailleurs que Mangold se fiche de savoir si les bouffeurs de popcorn et les ayatollahs de la cause mutante vont adhérer à son parti-pris radical (tout le monde crève et c'est tant mieux). Il fonce droit devant lui, dans un monde sur lequel il y aurait beaucoup à dire (je n'ai pas parlé dans mon texte des mères pondeuses mexicaines), vers un final à marquer d'une croix.
Deadpool ? C'est un truc dans lequel j'ai marché un jour mais qui ne m'a pas porté bonheur.
Ah oui les mères pondeuses. .. t'as bien un dossier la dessus ?
Et fais gaffe où tu mets les pieds !
P.S. : le pop corn c'est écoeurant.
Rebonjour Pascale, voilà un bon film bien fait, pas mal joué avec un Hugh Jackman impérial et en même temps touchant avec ses lunettes et quand il court à bout de souffle. La gamine et son air méchant m'ont fait penser à la petite fille dans le film suédois Morse (l'histoire de vampire) de Thomas Alfredson. Bonne après-midi.
Mais voilà où je me demandais avoir déjà vu cette tête ! La gamine dans "Morse", évidemment ! Merci Dasola :-)
Oui une excellente surprise ce film.
Et c'est tout à fait ça la petite est aussi moche que la petite de Morse :-)
Re bonne nuit.
Ferme la porte en sortant. Danke.
J'ai laissé la clef dans la boîte aux lettres.
Nickel.
Pour moi, la jeune Dafne Keen s'en sort plutôt bien. N'oublions pas que cette actrice de 11-12 ans a dû fortement dépendre des indications de jeu qui lui ont été données. Pour le reste, je trouve que c'est un joli tour de force que de réaliser un "film de super-héros" dans des décors aussi décalés. Par contre, l'intrigue n'est pas extrêmement originale : le duo vieux bricard / jeune rebelle est un classique, tout comme l'idée du sacrifice de la vieille génération pour sauver/lancer la nouvelle. N'est-ce pas dans les vieux pots... ?
Je trouve qu'il y a des enfants acteurs autrement meileurs et plus charismatiques.
Donc oui disons que le réalisateur lui a dit de faire des grimaces et lever les sourcils:-)
Sûr que les vieux pots vont me manquer à moi.