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BRIMSTONE

de Martin Koolhove °

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Avec Guy Pearce, Dakota Fanning, Kit Harington, Carice Van Houten

Synopsis : Dans l’Ouest américain, à la fin du XIX siècle. Liz, une jeune femme d’une vingtaine d’années, mène une vie paisible auprès de sa famille. Mais sa vie va basculer le jour où un sinistre prêcheur leur rend visite. Liz devra prendre la fuite face à cet homme qui la traque sans répit depuis l’enfance…

J'avais d'abord l'intention de ne pas vous parler de ce film. Je ne parle désormais plus de TOUS les films que je vois systématiquement tant certains ne méritent pas qu'on s'y attarde même pour les critiquer.

Mais celui-ci est particulier et j'aimerais si possible avoir l'avis du peu de gens qui le verront.

En ce qui me concerne, un western, je fonce, tête baissée, tête première ! Et patatra.

Il s'agit là du premier western gore que j'ai eu la surprise, dans le sens de stupéfaction, de voir et s'il fallait le résumer d'un seul mot je serais d'accord avec celui employé par mon camarade Laurent Delmas de France Inter : "nauséabond".

Je crois que de ma vie je n'ai jamais vu autant de barbaque, de chair, de plaies, de viscères répandus et étalés sur un grand écran. Il est évident que des meurtres à l'arme blanche ou à feu laissent des traces et des plaies, mais pourquoi le réalisateur insiste-t-il sur chaque blessure ? Mystère. Sans doute pour justifier son énorme budget effets spéciaux et maquillages j'imagine. Il y va donc gaillardement avec ses bistouris et autres hachoirs et dépeçoirs pour, en vrac, nous offrir avec une insistance incompréhensible la vision du crâne d'un nouveau-né massacré aux forceps, celle d'un homme encore en vie mais le ventre ouvert en deux et pendu avec ses propres intestins, des brebis éventrées avec leur agneau qui sort du ventre... Chaque scène où il y a meurtre ou exaction est étirée jusqu'à la nausée. Et j'en passe et des plus choupinettes sur les diverses lésions des cadavres qui jonchent ce film.

Question narration, le film se décompose en 4 chapitres dont chaque titre évoque un épisode de la bible. A nous spectateurs de les remettre dans le bon ordre, mais c'est finalement assez aisé. Et il n'était pas utile de mettre des grains de beauté explicites sur la peau du personnage principal pour nous aider à la reconnaître aux différentes époques ! Car en plus de vouloir choquer le spectateur, le réalisateur le prend pour un con.

En tout cas le vilain, un tueur psychopathe, pédophile est Pasteur et a une vision bien personnelle des versets qu'il rend tous absolument sataniques. Mieux vaut être d'accord avec lui. Ce qui n'est pas le cas de la pauvre Johanna/Liz qui va vivre une vie de cauchemar permanent poursuivie, persécutée par ce type  sadique et malade dont on ne sait de quel esprit tordu il a pu jaillir. La vie de Joanna/Liz est au-delà du chemin de croix, c'est un calvaire, un martyre quasi permanent. Elle a beau fuir, se couper la langue, se cacher, tenter de se reconstruire une vie, le Pasteur prend son temps, met des années mais la retrouve toujours et la fait souffrir, physiquement, mentalement. Fouettée, battue, torturée, violée, la pauvre fille n'est qu'une plaie !

J'ai entendu parler de film féministe. Il n'est pas interdit de rire. J'ai eu l'impression que le réalisateur prenait un plaisir sadique à torturer toutes les femmes du film dès leur enfance ! Comment des acteurs peuvent accepter de tels personnages reste un mystère. La Palme revient à Guy Pearce, dans une outrance délirante. Et lorsqu'il se flagelle et repasse dans la pièce suivante dans l'intention de violer il dit : "c'est bon, Dieu m'a pardonné, on peut y aller", j'ai failli rire.

Et pourtant, au milieu de cette horreur sans nom, il y a Dakota Fanning, de la famille des surdouées (qui fait un truc DéMENT avec ses bras, j'ai dû fermer les yeux !!!) et Carice Van Houten (qui décidément se fait souvent violenter par des réalisateurs bataves) absolument fascinantes dans leur façon courageuse d'interpréter ces victimes !

Commentaires

  • Je suis moins sévère que toi, puis Dakota Fanning et Carice Van Houten (trop trop bien) méritent vraiment le déplacement mais pour le reste, oui, quelle horreur et quelle violence. Mais il sait filmer le bonhomme (oui, ok, il le sait aussi et ça devient gênant). La photographie est très belle aussi. Mais ce film est vraiment désagréable. Je me cite (ouais, j'adore ça) : "C’est aussi éprouvant (mais c’est sans aucun doute l’effet recherché) qu’inutile et choquant à force de se vautrer aussi complaisamment dans cette surenchère de violence. Ajoutons à ce (gros) défaut des longueurs et quelques invraisemblances au niveau du scénario. Notons enfin que la religion en prend méchamment pour son grade, dénoncée de manière très radicale et donc forcément assez caricaturale, si pas grotesque. "

  • Elles sont extraordinaires.
    Pour le reste, j'ai l'impression qu'on est quand même bien d'accord.
    La beauté du film est incontestable mais quelle insistance sur le gore !!!

  • Un western gore qui traîne dans les salles (et en plus je parie qu'il y a des promenades dans les bois) ! Et je ne suis pas au courant !
    Bon visiblement, j'ai bien fait de rester dans l'ignorance vu le tableau sanguinolent que tu nous peins là (même si l'aimable Sentinelle contient un peu l'hémorragie). J'aime beaucoup la chocolatée Carice Van Houten, ainsi que la Fanning du Dakota, du coup j'y aurais bien goûté quand même à ce "Brimstone". Dans le genre gore et colts, il y a aussi le "Bone Tomahawk" avec le plus Kurt des Russell qui me fait de l'oeil depuis un moment.

  • J'étais surprise d'ailleurs que notre Sentinelle ne désapprouve pas.
    Ya t'il des bois ??? Sans doute. Je ne sais plus... mais une longue traversée du désert sous la neige.
    Mouarf quand tu as dit chocolatée à propos de la Carice (mais que j'AIME D'AMOUR cette actrice), je pensais que tu parlais de la scène du méconnu et excellent Black Book où elle se prend des litres, des kilos de merde sur la tête... mais non, tu parles des chocolats is'nt'it ?
    Arrête de m'appâter avec des films dont je n'ai jamais entendu parler. Comme s'il n'y en avait déjà pas suffisamment que je ne verrai pas !!!

  • J'adore le "méconnu" Black Book avec la merveilleuse (et chocolatée) Carice.

  • Nous sommes donc deux à l'avoir vu

  • Elle est incroyable dans ce film et ce rôle à transformations.

    Démarrage en trombe du Festival de Beaune.
    War on everyone. Hyper violent et hyper tordant.

  • @Pascale : J'étais surprise d'ailleurs que notre Sentinelle ne désapprouve pas.
    Tu me fais rire :-D Je trouve que ce film a autant de qualité que de défaut, du coup j'ai bien des difficultés à trancher dans le vif. Puis le western et moi, c'est une longue histoire d'amour, alors j'ai tendance à m'y précipiter sans trop y regarder. Et même gore, j'arrive visiblement à m'y retrouver :)

    Puis, si je ne suis pas fan du gore, ça ne m'empêchera pas d'apprécier un film. J'ai par exemple beaucoup aimé Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising) de Nicolas Winding Refn. Pourtant, j'ai vraiment trouvé certaines scènes dégueulasses mais bon, Mads Mikkelsen... je craque, même avec un œil crevé.

    @princécranoir : Un western gore qui traîne dans les salles (et en plus je parie qu'il y a des promenades dans les bois) !

    Ah ben oui hein, enfin si les gentils sont à découvert, le méchant se planque dans les bois, avec ses cibles dans le viseur.

    @princécranoir : J'adore le "méconnu" Black Book avec la merveilleuse (et chocolatée) Carice.
    @Pascale : Nous sommes donc deux à l'avoir vu

    Non, trois ! Et j'avais beaucoup aimé. Mais p'tin, j'avais pas reconnu l'actrice, j'en reviens pas que c'est elle ! Mais qu'est-ce qu'elle a fichu depuis tout ce temps ???

    Bone Tomahawk ? Vais jeter un œil tiens.

    Bon festival Pascale !

  • pas encore vu mais je pense tenir le pire film de l'année... GOING TO BRAZIL de Patrick Mille. Je suis sorti au bout de trente minutes et cela ne m'était pas arrivé depuis plus de dix ans

  • La BA était affligeante... Je suis triste pour Patrick mille.
    Pour moi le pire pour l'instant c'est... mince j'ai oublié.

  • Ça m'est revenu, mon navet c'est london house... mais le tien doit être pire.

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