Festival International du Film Policier de Beaune 2017

Film d'ouverture en compétition

Avec Alexander Skarsgård (Terry Monroe), Michael Peña (Bob Bolaño), Caleb Landry Jones (Birdwell), Malcolm Barrett (Reggie), Tessa Thompson (Jackie Wallace), Theo James (James Mangan), David Wilmot (Padraic), Stephanie Sigman (Dolores), Paul Reiser (Stanton)

Royaume-Uni & États-Unis

Synopsis : Plus durs que Starsky et Hutch, plus drôles que Laurel et Hardy et plus séduisants que Siegfried et Roy ! Terry et Bob, deux flics ripoux, terrorisent le Nouveau-Mexique jusqu’à ce que le hasard les mène à Birdwell, le gérant d’un club de strip-tease local, et à son patron excentrique, James Mangan, aussi gentleman que junkie. 

Flairant le bon coup, Terry et Bob décident de les faire chanter. Mais quand ils découvrent le terrible secret que cache Mangan, l’affaire tend à ressembler aux pires de leurs cauchemars sous acides.

Quelle excellente idée et quelle bonne surprise de commencer un festival dans un éclat de rire, même si les miens ont surpris, ou n'ont pas plu à la personne devant moi qui m'envoyait des œillades assassines. Mais je peux dire que ce Festival a bien commencé.

Evidemment ce film est hyper violent et j'ai juste eu le temps de me cacher les yeux avant la décapitation, mais il est surtout super drôle. Car les deux flics pourris ne font pas que racketer, ils s'en mettent aussi plein l'estomac et les narines et ont des méthodes pour le moins peu communes. Sans doute que des flics intègres qui font leur métier dans les règles de l'art seraient moins intéressants, moins choquants mais surtout beaucoup moins drôles.

Bob et Terry ont tellement d'argent qu'ils vivent dans des endroits que la paie d'un flic ne peut pas leur permettre de s'offrir, avec piscine donnant sur le désert aux abords d'Albuquerque... et du coup l'ambiance m'a évoqué parfois Breaking Bad, MA série chouchou. Et tandis que Terry s'ennuie ferme dans son luxueux appartement le soir, Bob père de deux enfants obèses et mari d'une adorable femme vit une vie de famille presqu'ordinaire.

Lorsqu'ils foncent tête baissée dans une enquête qui vont les amener à découvrir des faits de plus en plus sordides, ils ne respectent rien ni personne. Les méchants face à eux sont bien gratinés : Caleb Landry Jones sociopathe caricatural et cruel et Theo James (d'une beauté !!!), grand malade devant l'éternel, chef d'affaires, père de famille, impeccable dans ses costumes Gucci mais absolument schyzo. Pour notre plus grand bonheur, le réalisateur aime déshabiller les beaux garçons, et Theo James traverse une maison immense, descend des escaliers lentement, au ralenti, torse nu et moi je dis : Merci Monsieur McDonagh. Après des films que j'ai adorés (Calvary et L'Irlandais) le réalisateur recrute le fiston Skarsgård qui du haut de ses 2m20 se déplace comme un orang-outan et ne brille pas toujours par son intelligence. Mais il se fend aussi de deux chorégraphies trop sexy car la bande originale est de toute beauté et donne envie de se la jouer Fred Astaire... enfin, pas tout à fait.

J'adore les beaux garçons qui ne se prennent pas au sérieux. Et alors qu'on s'y attend le moins, ce flic à l'air un peu neuneu fait preuve de beaucoup de sentimentalisme et devient fou furieux lorsqu'on s'en prend à un enfant... Et c'est beau.

Et les filles là-dedans ? Et bien contre toute attente, elles ne sont pas négligées. Bien qu'elles soient des canons sans défaut, elles ont toujours un livre à la main, une lecture en cours et une citation de Simone de Beauvoir à balancer.

Drôle, étonnant, revigorant.