LA COLÈRE D’UN HOMME PATIENT
de Raùl Arévalo **
Avec : Antonio de la Torre (José), Luis Callejo (Curro), Ruth Díaz (Ana), Raúl Jiménez (Juanjo), Manolo Solo (Triana), Font García (Julio), Pilar Gómez (Pili), Alicia Rubio (Carmen)
Synopsis : Un homme attend huit ans pour se venger d’un crime que tout le monde a oublié.
Plutôt mal engagé, le premier quart d'heure du film est pratiquement incompréhensible. La première scène, un braquage qui foire, est complètement abandonnée et il faut un bon moment avant de comprendre qui est qui, qui fait quoi et dans quelle étagère !
Le début répond à un découpage en chapitres sans intérêt ni justification : Ana, La Famille, Rucco... que le réalisateur abandonne heureusement et se concentre sur la vengeance d'un type qui n'a plus rien à perdre. Parfois, on en a strictement rien à faire de savoir d'où viennent les personnages. C'est le cas ici. Les personnages secondaires sont inintéressants au possible.
Il renonce également à la caméra à l'épaule, aux cadrages hyper rapprochés (des gros plans affreux où l'ont peut compter les pores de la peau de chaque personnage) et se met brusquement à soigner la lumière plutôt cracra dans la première partie. Même si l'histoire prend un virage évident, on a aussi l'impression très nette que le film a été tourné par deux personnes différentes.
C'est donc un film étrange où AUCUN personnage (bourreau ou victime) n'attire la sympathie ou l'empathie. En outre, ils sont tous moches et ont l'air crado. Et pourtant il y a des petites fulgurances à l'américaine, notamment lorsque les personnages se mettent à discuter interminablement avant de se tirer dessus, des surprises (il m'a fallu un long moment avant de comprendre qui était l'homme, le personnage qui devait se venger) vraiment intéressantes qui font qu'on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
On ne peut que reconnaître au réalisateur la prouesse de réussir à faire qu'on ait envie d'aller jusqu'au bout. Il redresse la barre dans la seconde partie et finit par maintenir l'attention jusqu'à l'épilogue implacable. Bravo, c'était pas gagné.
Commentaires
Tout ou presque ce qui précède le règlement de compte final à pas OK Corral est chiant, flou & peu captivant, pas assez cependant pour ne pas aller au bout du truc. C'était pas couru d'avance, d'accord avec toi.
Bon w-e :-)
Oui... Le réalisateur m'a rattrapée par les cheveux. J'étais à deux doigts de sortir. Je soupirais beaucoup.
Sauf avec la scène avec le gros qui parle tout le temps dans la cave...
Bon week-end aussi.
Si tous les personnages sont crados, pourquoi que le bébé prend un bain ? Là, ça m'échappe...
Sinon, il me fait bien envie quand même, pour l'ambiance, et pour la langue...
Ké bb ?
Laborieux au début et final réussi. Pas de quoi en faire un plat.
"on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain" ;-D
Il eût fallu que je me relisasse :-) . Et moi je me creusais le ciboulot pour me souvenir d'un bébé dans le film...
C'est vrai qu'ils ne sont pas beaux les personnages. Par contre j'ai bcp aimé le film magré les défauts que tu énonces , à juste titre c'est vrai.
C'était vraiment moche au début, incompréhensible, puis ça s'arrange mais bon... pas un grand film.