LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D'EXCALIBUR
de Guy Ritchie ***
Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès Frisbey, Jude Law, Djimoun Hounsou
Synopsis (revu et rectifié) : Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir.
Taratata !
Avant d'être un jeune homme futé (je dirais même affûté car nous sommes ici en présence de cette merveille de la création qu'est : CHARLIE HUNNAM qui doit sans doute être le fruit des amours d'une Elfe de la Lothlórien et d'un Dieu de l'Olympe), Arthur vivait avec son papounet le Roi (et je sais que ça ne se fait pas, mais la tête d'Eric Bana ne cessera jamais de déclencher chez moi l'hilarité) et sa mamounette mais aussi hélas avec son oncle, l'affreux Vortigern (Jude Law, très très vilain comme ses culottes noires le laissent supposer) qui, assoiffé de pouvoir et surtout pensant que la couronne siérait parfaitement à son auguste front, se débarrasse de sa petite famille sans état d'âme ou presque. Car en effet, une créature aquatique obèse et d'une grande laideur et ses deux jumelles anorexiques lui prédisent la couronne à condition qu'il consente à quelques sacrifices humains.
Arthur parvient à échapper au massacre auquel il assiste sans une larme et sans savoir que cette scène hantera désormais ses nuits les peuplant de cauchemars qui lui feront bouger la tête comme ça et transpirer dans son marcel. L'enfant dérive indolent tel Moïse sur les flots à bord d'un frêle esquif (je vous jure, en VF dans le texte, Eric Bana Pendragon ce rigolo dit à son son fils : monte dans l'esquif !) est recueilli par des prostiputes de Londonium qui tenteront toute son enfance de le protéger et soigner ses plaies et bosses car le pauvre orphelin sera malmené, maltraité, battu par tout ce qui se fait d'adultes masculins autour de lui. Il sera toujours très reconnaissant envers ces dames qu'il protègera à son tour lorsqu'il sera en âge et en force de le faire. Pour devenir un grand gaillard, il s'acoquine avec George, un garçon charmant de type asiatique ce qui devait être très courant en celtie de l'époque. George aide Arthur à devenir le Roi du Kung Fu. Il a des prédispositions pour la bagarre. Et oui, Guy Ritchie mélange les genres sans retenue, ce qui fait une partie du "charme" (c'est vite dit) de ce grand porte nawak où, entre autre joyeuseté, les crasseux, les magiciens, les rois et chevaliers s'expriment comme des charretiers de l'East End londonien. Je n'ai hélas pu voir le film en VO mais j'imagine qu'il doit y avoir beaucoup de fuck inside les dialogues.
Avant de mourir, Eric Pendragon Bana ah cte tête qu'il a ! envoie Excalibur (mais il faut être extra-lucide pour savoir qu'il s'agit d'Excalibur) au ralenti dans l'air et elle retombe, une fois pile dans son dos (ça pique), une autre fois dans l'eau. C'est pourquoi le film est long mais pas TROP long, parce qu'on voit les scènes plusieurs fois. Et parfois aussi, et là, c'est pas facile à raconter par écrit... mais les scènes se passent alors qu'elles n'ont pas encore eu lieu et que quelqu'un les raconte quand même. Oui je vous l'avais dit, faut être vigilant.
Puis par un beau jour de sécheresse, Excalibur refait surface plantée dans son rocher comme il se doit et tous les pékins du coin viennent à la queue leu leu essayer de la retirer. Mouarf. Les pauvres, ils ne savent pas... Je sais plus comment ça arrive au tour d'Arthur qui lui la retire sans plier les genoux mais ça le fait tomber dans les pommes, ptite nature ! Elle s'allume bien sûr, surtout quand il la tient à deux mains. Il n'en veut pas. Et puis il en veut. Ce garçon est capricieux ! Heureusement qu'il est beau.
Bref, pour faire court, je dirais qu'à un moment il faut mettre le tyran à genoux. Surgit une fille (Astrid Truc, moche et mauvaise comme elle sait faire). Il paraît que c'est Guenièvre mais ici on l'appelle Le Mage !!! Et chaque fois qu'Arthur est en difficulté, elle fait de la magie avec ses yeux noirs. On sent bien que Charlie/Arthur est un grand acteur car à un moment il doit lui dire "T'es à tomber meuf !" alors qu'elle est moche comme trois poux pelés !
Alors que dire ? Au commencement était la Parole, La Parole était avec Tolkien. Si, si. Toutes choses ont été faites par elle. Elle était la vie, la lumière et tutti frutti. Puis il y eut un homme envoyé par Tolkien, son nom était Peter Jackson. Il vit de la lumière et il entra. Il n'était pas la lumière mais il parut pour lui rendre témoignage. Depuis, tous ceux qui l'ont reçue, croient en son nom. Et Ritchie (Guy, pas Lionel qui n'a pas de T) se prend pour Jackson, pour Tolkien et pour Dieu par la même occase. Et franchement, si ce film ne sert à rien et qu'il ne fait que mettre encore plus de confusion dans ce qu'on sait ou croit savoir de la Légende d'Arthur et de sa chérie Excalibur (je croyais qu'Alexandre Astier avait tout raconté bien comme il faut moi !), j'ai passé un bon moment en Terre du Mil... euh... en compagnie des Chevaliers qui ne savent pas encore qu'ils ne vont pas tarder à goûter si le vin est bon. On s'en fout que ça n'ait ni queue ni tête. Le film se termine sur la construction inachevée d'une Table Ronde (WTF ???) et l'adoubement de Percival, ce qui laisserait supposer que...
Franchement revoir Charlie Hunnam encore et encore, ne me pose AUCUN problème. Et le plus tôt sera le mieux. Il a prouvé qu'il était capable d'être grand. Il le confirme ici. Et il est drôle et ne se prend pas au sérieux et bientôt il sera Papillon. Oui madame ! Ok, Steve McQueen était génial, mais ça n'empêche pas les sentiments.
Comme dit le critique de Marianne : Les historiens s'arracheront les cheveux, les littéraires auront mal, mais nous, on adore ! ou celui du Dauphiné Libéré : La légende arthurienne à l’épreuve du clip vidéo : violence, rythme effréné, effets spectaculaires, et pas le temps de penser, on n’est pas venu pour ça !
Voilà.
Et en bonus , les débuts improbables au cinéma de... : CLIC.
Il fait chaud non ?
Commentaires
Bonjour
J'avoue que je reste perplexe à la lecture des 2 dernières chroniques dont on se demande si elles sont positives ou négatives !!
Je dois avouer qu'en cliquant sur le lien de Eric Bana j'ai éclaté de rire (pas bien Lara), et là à l'instant je viens de recliquer sur le lien et de rire à nouveau bêtement.
Sinon d'habitude je remercie pour les critiques de films; là je dirais juste merci pour la dernière photo !!
Elles sont négativopositives et réciproquement.
Eric bana respire l'intelligence... Ça doit tenir aux oreilles je pense.
La dernière photo est un gif animé et il fait de l'effet.
Ils vont nous l'user la légende d'Arthur à force de la mettre à toutes les sauces !! Celle-ci, ce sera sans moi, je préfère m'en tenir à ton résumé qui m'a fait rire (3 étoiles tout de même ...)
Oui Ritchie a une étrange relecture. On y comprend RIEN :-)
J'ai un peu chargé la mule niveau étoiles mais c'était ça ou °°°
J'ai décidé de prendre ce film pour ce qu'il est : une grande récréation.
Ni Merlin ni morgane mais Guenièvre (interprétée par la calamiteuse...) qui est mage et fait de la magie !!!
Fuck l'esquif pour ma part, même si je me réjouis déjà de lire tout le bien que tu penses de celui de Sparrow.
Sinon, à te lire, ce film semble conforme à mes prédictions. Toi, drôle de dame au pied de son Charlie me confirme qu'il ne gagne pas au change en passant de Perceval cherchant son graal dans la jungle à Arthur arrachant son cure-dent d'un rocher. Mais pouvait-on attendre autre chose d'un film du gars Ritchie ?
On reconnaît bien la patte Ritchie... J'ai bien cru que RDJ allait débouler !
Charlie reste droit dans son fute en cuir, le cure-dent lumineux à la main... mais il ne faut pas qu'il s'enferme dans ces rôles !
OMG Sparrow !!!
Y a quand même plus moche qu'Astrid Bergès Frisbey, hein. Elle est même mignonne comme tout.
Dans ce film je l'ai trouvée vraiment moche. Et de toute façon, pour l'avoir croisée il y a quelques années au Festival de Deauville et où je l'ai vue snober et envoyer bouler une petite dame qui lui demandait un autographe, elle m'est parfaitement antipathique.
Et de toute façon, c'est le genre d'actrice interchangeable qui n'imprime pas sa marque.
Ah effectivement, pas cool la Astrid ! :o