de Doug Liman **

Réussir un film intimiste en plein désert est une bonne idée et une bonne surprise. Rapidement un des deux américains embusqués est touché. Ils patientaient depuis plus de 20 heures pour que le sniper, coupable d'un massacre sur les ouvriers d'un pipe line, sorte de sa cachette.

Soudain le sniper se met à tirer. Alors que l'un des américains parvient à se cacher derrière un mur en ruine (vestiges d'une école...) qui tient à peine debout, l'autre est cloué au sol incapable de bouger et complètement à découvert. Le moindre mouvement de toute façon lui serait fatal, le tireur l'abattrait. On ne comprend pas pourquoi il ne lui tire pas dessus puisque faire du sentiment et des survivants n'est pas son objectif ! On le découvrira rapidement.

Autre bonne idée, le sniper irakien entre en contact avec le soldat ricain par le biais de la radio qu'il a piratée. Le soldat pense même au début être en relation avec une équipe qui va venir le sortir de ce guêpier. Mais non, l'irakien parle un anglais quasi sans accent et parvient à tromper l'ennemi à qui on ne la fait pas... mais pas longtemps. Les deux hommes vont donc se mettre à discuter pour ne rien dire, les intentions de l'un comme de l'autre étant fort claires : abattre l'ennemi. Le ricain est un sombre crétin du fin fond de je ne sais plus quel Etat juste capable de faire des blagues vaseuses sur les fesses de son copain, alors que l'irakien est un intellectuel polyglotte et raffiné qui cite les auteurs célèbres. Si vous voulez vous pouvez y croire. Mais l'excès en toutes choses blablabla...

Alors qu'on ne s'y attendait pas, le copain que l'on croyait mort et qui s'est vidé de son sang en plein cagnard pendant des heures refait brièvement surface. Que d'actions !