Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GRAND FROID

de Gérard Pautonnier ***

520830_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont, Olivier Gourmet

Synopsis : Dans une petite ville perdue au milieu de nulle part, le commerce de pompes funèbres d’Edmond Zweck bat de l’aile. L’entreprise ne compte plus que deux employés : Georges, le bras droit de Zweck, et Eddy, un jeune homme encore novice dans le métier.

Un beau matin, pourtant, un mort pointe son nez. L’espoir renaît. Georges et Eddy sont chargés de mener le défunt jusqu’à sa dernière demeure. Mais, à la recherche du cimetière qui s’avère introuvable, le convoi funéraire s’égare et le voyage tourne au fiasco.

Il faut donc une bonne dose de belgitude pour qu'une comédie française ne soit ni grasse ni vulgaire et n'emprunte pas de thèmes propres à tous les dérapages. Quoique rigoler ainsi de la mort n'est pas vraiment politiquement correct. Ici, l'humour est sombre, noir, macabre.

Cette petite entreprise de Pompes Funèbres connaît la crise. A croire qu'on ne meurt plus dans la région. Le médecin doit être particulièrement efficace et Georges passe du temps dans sa salle d'attente pour repérer les futurs clients et déposer discrètement des cartes de visite. Pendant ce temps Eddy met à profit son manque total de talent pour la coiffure et recevoir une dame âgée tellement satisfaite des services de l'entreprise à la mort de son mari qu'elle y passe un temps infini. Cela agace profondément le patron Edmond qui se désole de la baisse d'activité et réduit toutes les dépenses superflues au point de laisser ses employés sans téléphone portable et avec très peu de carburant. Fatale erreur.

Lorsque les affaires reprennent, nous voyons donc Georges et Eddy à l'œuvre et ce n'est pas bien folichon. Incapables de trouver le chemin qui les mène au cimetière, pas plus doués pour lire une carte routière, ils tournent en rond, perdent également en route la famille du défunt qui se limite à sa veuve et son beau-frère, au curé et deux enfants de cœur qui les suivaient dans une unique voiture et vont faire les frais du grand froid qui sévit.

Ce qui va suivre ne peut être révélé mais relance la machine pas mal enrayée.

Je me suis vraiment régalée à suivre les pérégrinations de ces branquignoles à l'intelligence limitée et surtout à les écouter deviser sur de grands thèmes philosophiques voire métaphysiques : "Dans la vie, on est plus longtemps né ou plus longtemps mort ?" La réponse vaut son pesant car Eddy comme Georges ont une explication à tout.

On ne saura rien ou presque de leur vie privée. A croire que leur métier est tout ce qu'ils ont, c'est-à-dire peu.

Arthur Dupont est Eddy et ses grands yeux constamment étonnés conviennent parfaitement à son personnage de gentil candide qui n'a pas inventé l'eau tiède. Georges, c'est Jean-Pierre Bacri, infiniment drôle, il n'a jamais été aussi à la fois imbu de lui-même et complètement couillon, voire franchement lâche. C'est pourtant lui qui prendra une décision aussi soudaine qu'inattendue pour remettre selon lui un peu de logique dans tout ça. Il porte avec un sérieux déconcertant la couillonnerie à des sommets.

Franchement, par les temps qui courent, ce Grand Froid est vraiment réjouissant.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, je suis contente que le film t'ait plu. Rien que pour Bacri, il faut voir le film. Bonne journée.

  • Bonjour Dasola, et il forme un beau tandem avec Arthur Dupond je trouve.

  • Cela fait longtemps que je n'avais pas vu un Bacri... Très tentant. Juste en voyant l'affiche avant sa sortie, j'ai senti qu'il pouvait me plaire, je me suis dit, tiens et si c'était un genre de Fargo au fin fond de la France...

  • Oui voilà ça évoque Fargo. Dès qu'il y a de la neige on y pense.
    Et c'est plein de pourritures qui ne le font presque pas exprès comme tu aimes :-)

Écrire un commentaire

Optionnel