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BARBARA

de Mathieu Amalric ***

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Avec Jeanne Balibar

Synopsis : Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle.

Ce film est à la fois exaspérant et fascinant. Simple et prétentieux. Je dirai comme son acteur/réalisateur qui a la bonne idée et l'humilité de ne pas être omniprésent dans son film. Plus le temps passe, plus sa diction chevrotante m'est devenue insupportable. Mais ici, il se prosterne devant deux femmes adorées. L'icône Barbara et son ancienne compagne Jeanne Balibar. Le regard qu'il pose sur elles au point d'en vaciller parfois est franchement touchant.

L'une chante et l'autre aussi et l'on peut compter sur la folie douce, l'énergie et l'enthousiasme de Jeanne Balibar pour être à la hauteur du modèle. Barbara n'était pas une personne simple. Pas toujours évident de suivre son discours heurté, décousu. Elle était intello et cérébrale et l'instant d'après, elle ressemblait à une gamine sautillante. De sautes d'humeur en caprices, Jeanne virevolte et soudain derrière son piano elle invente et chante. Et le réalisateur nous embrouille. En insérant sans prévenir des images d'archives, on ne sait plus toujours qui est qui. Qui est la vraie, qui est la fausse ? Et c'est très troublant.

Et puis il y a le tournage du film dans le film. Les premiers de la classe qui doivent rendre leur dissert' de terminale parleront de mise en abyme. En tout cas, on ne peut reprocher à Amalric de faire un biopic banalement linéaire. Par petites touches, il nous lâche des bribes de la vie, de la création sans pour autant décoder le mystère de la Longue Dame Brune.

Jeanne Balibar, époustouflante, n'imite pas. Elle a trouvé le rythme, le débit, la gestuelle unique, les œillades mutines et elle possède la sophistication, la classe un peu folle du modèle.

Ce  n'est pas toujours d'une clarté limpide mais il y a Jeanne Balibar enjôleuse et magnétique et puis il y a les textes, renversants. 

Et pendant ce temps, Barbara, elle chante tralala !

Commentaires

  • Je vais y aller bien entendu ; je m'attends à être agacée par Almaric, mais Jeanne Balibar j'adore.

  • On est d'accord. Mais on le voit peu.
    Et je m'aperçois que Jeanne a une liste de films incroyable alors que j'avais l'impression qu'elle avait disparu. En tout cas ce doit être son 1er premier rôle.

  • Bonjour Pascale, je vais y aller ce soir pour Jeanne Balibar et pour entendre Barbara. Bonne journée.

  • Pour elleS c'est indispensable. Bonne nuit.

  • C'est à mon programme aussi. Mais pas tout de suite, mais pas trop vite...
    Euh, ouais, je sais bien que c'est Juliette !!!

  • L'essentiel est de connaître ses classiques et quand tu verras le film tu seras sidéré d'entendre Barbara/Jeanne dire : déshabillez-moi (ça) :-)

  • Bonjour Pascale, j'aime beaucoup Barbara, mais je n'ai pas été "renversée" par le film qui m'a laissée un peu perplexe. Balibar est bien et les apparitions de Barbara aussi mais ce n'est pas suffisant. Bonne journée.

  • Bonjour dasola. Je comprends. Quelques jours après il ne me reste pas grand chose du film sinon l'envie urgente d'écouter Barbara.

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