SOIRÉE DE CLÔTURE

Magnifique soirée de clôture qui nous en a mis plein les yeux et plein les oreilles. L'énergique chef Bruno Fontaine à la tête de l'Orchestre Symphonique, mais aussi au piano et au micro nous a ravis pendant plus de deux heures.

Mon seul regret, que Bertrand Tavernier n'ait pas eu l'occasion de nous parler davantage mais sa présence est toujours aussi émouvante et enthousiasmante pour moi.

J'ai vécu deux grands moments au cours de ce concert mais je ne parviens pas à copier le code embed. Vous pouvez les retrouver ici et là.

Vous ne prendrez sans doute pas le temps de lire ce qui suit mais l'edito de Stéphane Lerouge (concepteur de la collection discographique de bandes originales de films mais aussi le programmateur musical du Festival International Musique et Cinéma d’Auxerre, animateur et concepteur de nombreuses rencontres et conférences autour de la musique à l’écran (Festival de Cannes, Cinémathèque Française, Festival Lumière, Forum des Images, Festival de La Rochelle, Festival Audi des Musiques à l'Image), présent également explique mieux que personne ce que ce concert représente, une déclinaison du Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier sorti en octobre 2016.

"Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver. » Voilà les mots avec lesquels Bertrand Tavernier définit son documentaire somme, Voyage à travers le cinéma français, sorti à l’automne 2016 : un périple au long-cours, ludique et subjectif, intime et universel, dans quarante ans de cinéma, de Gabin à Godard, de Becker à Sautet. Rarement un documentaire aura autant parlé de musique. Car Tavernier est aussi un mélomane avide de musique au pluriel, militant depuis toujours pour la connaissance et reconnaissance des musiciens du cinéma français. C’est là d’ailleurs l’une des originalités du projet : pour la première fois, placer les compositeurs à l’altitude de leur contribution, les relier à leurs metteurs en scène. Leur dénominateur commun, c’est une certaine distanciation avec l’image, contrairement à l’approche hollywoodienne où la partition stabylobosse souvent chaque détail de l’action. C’est aussi un goût pour les timbres solistes, de l’harmonica de Touchez pas au grisbi à la trompette d’Ascenseur pour l’échafaud. En deux mots, ce Voyage est un hommage, mieux, un hymne aux compositeurs du cinéma français. Beaucoup d’entre eux font figure d’inconnus célèbres. Cette armée des ombres, Tavernier la met en lumière.

Pour la première fois, voici ce documentaire décliné sous forme de concert, logiquement baptisé Voyage à travers les musiques du cinéma français. Au poste de commande, un sublime pianiste-arrangeur-compositeur, né à Epinal, Bruno Fontaine. Collaborateur de Johnny Hallyday, Ute Lemper, Mylène Farmer, Lambert Wilson ou les Rita Mitsouko, Fontaine a mis en musiques plusieurs films d’Alain Resnais et Jeanne Labrune. À travers ce concert-promenade dans la mémoire musicale du cinéma français, il célèbre les grands compositeurs qui ont façonné sa vocation : Maurice Jaubert, Georges van Parys, Jean Wiener, puis la génération de la Nouvelle Vague, avec Georges Delerue, Michel Legrand ou Antoine Duhamel. Jusqu’à arriver à ses confrères d’aujourd’hui, Bruno Coulais ou Alexandre Desplat. Un long ruban de notes se déroule, pour mieux stimuler notre mémoire, en faire ressurgir des images, des visages : Tati, Montand, Belmondo, Romy Schneider, Delon, Depardieu… Il y aura des ouvrages symphoniques, de la musique de chambre, du jazz et des chansons de films, grâce à Héléna Noguerra, voix élégante et sophistiquée, idéale pour reprendre Le Tourbillon de Jules et Jim ou La Chanson d’Hélène des Choses de la vie. Ce Voyage sera plus qu’un simple concert, une création originale du Festival Des Notes et des toiles, un moment de rêve et de partage, en équilibre entre hier, aujourd’hui et demain".

Stéphane Lerouge