Mais alors même que Billie Jean se lance dans une croisade pour que l'excellence des femmes sur un terrain de tennis soit reconnue au même titre que celle des hommes, et notamment sur le plan financier elle est, à sa plus grande surprise, attirée par la jeune femme chargée de la coiffer et la rendre présentable pour une interview. Et cette partie de l'amour naissant entre ces deux femmes est presque plus intéressante que l'autre relative au sport et à la lutte pour l'égalité, même si le match final est vraiment bien filmé. En aimant cette femme, Billie Jean ne sait pas encore que plus tard elle aura un autre combat à mener...

C'est toujours rageant de découvrir ces icônes de la lutte pour l'égalité des femmes, ce qu'elles ont enduré et comment elles ont bataillé au détriment de leur vie privée (au mieux), ce qu'elles ont encaissé de moqueries, brimades, malveillance, âneries et jugements à l'emporte-pièce... et voir où nous en sommes aujourd'hui. Je ne veux pas entrer dans ce débat qui risque de me faire développer un urticaire géant.

Billie Jean est donc une personne admirable qui était particulièrement bien entourée notamment et étonnamment par son mari, interprété avec beaucoup de subtilité par Austin Stowel. Il faut dire que la compréhension et la dévotion du personnage à sa championne incite à la sympathie.

Au casting on retrouve Steve Carrel, toujours en mode dérision mais là encore il apporte pas mal de finesse à son personnage de bouffon que j'ai trouvé plus provocateur désireux d'attirer à nouveau la lumière sur lui que véritablement misogyne. Bill Pullman s'en donne quant à lui à cœur joie dans la muflerie. Andrea Riseborough est un astre et Emma Stone se libère totalement de sa lalalandienne interprétation, mais elle est toujours irrésistible.