d'Anne Le Ny *

Avec Julia Piaton, Baptiste Lecaplain, Miou-Miou, Margot Bancilho, Alice Belaïdi

Synopsis : Paul, Nicolas et Charlotte, trois frères et sœur, ont toujours pensé qu’ils hériteraient de la riche tante Bertille.

Hélas pour eux, à la mort de la vieille dame, ils découvrent qu’elle a tout légué à Eloïse, cette cousine exaspérante et pot-de-colle qu’ils n’avaient pas vue depuis longtemps. En faisant à nouveau irruption dans leur vie, que cherche-t-elle exactement ?

Je ne me souviens plus m'être amusée à une comédie. Je ne comptais pas vous parler de celle-ci car comme vous l'avez peut-être déjà lu, je ne vous parle plus systématiquement de TOUS les films que je vois, exclusivement lorsqu'ils manquent d'intérêt évidemment car je refuse désormais de perdre trop de temps et d'énergie à évoquer des films qui de mon point de vue ne valent pas la peine. Il est évident que je n'irai voir ni Momo ni Garde alternée malgré le beau casting féminin, et actuellement j'ai déjà vu plusieurs fois la bande-annonce consternante de Ami-ami et une fois celle des Tuche 3 (je n'ai vu ni le 1 ni le 2, mais d'après Jean-Paul Rouve, je fais partie des snobs qui prennent tout ça de très très haut)... no comment !

Je suis allée voir celui-ci car je faisais confiance à Anne Le Ny. Même si l'actrice/réalisatrice n'avait jamais donné dans la comédie pure en tant que réalisatrice, j'avais aimé tous ses films qui parlaient avec beaucoup de sensibilité de moments délicats de la vie, de la famille, de l'amour, du deuil, de l'héritage (Ceux qui restent, Cornouaille, On a failli être amies, Les invités de mon père).

Ici elle reprend à peu près les thèmes qui semblent lui être chers et s'intéresse à une fratrie et à leur mère qui a eu trois enfants d'un aristocrate qui a préféré aller faire la révolution en Amérique du Sud en les abandonnant. La tante Bertille (Anémone, effrayante) garante de l'héritage n'entend pas abandonner cette descendance car on a un code de l'honneur dans la famille bon sang. Mais contrariée quelques jours avant sa mort, elle lègue toute sa fortune à Eloïse, cousine de la fratrie surnommée crampon, qui fut durant son enfance leur souffre-douleur consentant.

Si vous allez voir ce film, donnez-moi votre avis. Est-ce que cette histoire, les quiproquos, malentendus et situations qui en découlent vont ont fait rire ? Personnellement je n'ai même jamais souri une fois. Devant la gentillesse et tout ce qu'Eloïse déploie de ruse pour venir en aide à sa famille déshéritée on se dit qu'il va y avoir de l'embrouille. D'autant qu'en voix off, François Morel nous assure à intervalle régulier que les trois frangins se précipitent dans la gueule du loup, car la métaphore de la meute est filée tout au long du film sans qu'on en voit précisément les effets à l'écran. Sauf qu'il ne se passe rien d'extraordinaire, que les scènes et mini sketches s'enchaînent sans grand intérêt, que chaque personnage décline jusqu'à plus soif son unique trait de caractère et que cela se termine dans un consensus mou où l'on découvre que le but ultime de la vie est de se faire épouser et de procréer.

J'ai revu Miou-Miou avec beaucoup de plaisir et elle avait manifestement également l'air ravie d'être là. Mais son rôle de mère gentille et alcoolique, quelle tristesse !

Et puis, anecdote sans intérêt... ce n'est qu'au générique de fin que j'ai découvert que ce n'était pas Camille Cottin mais la fille de Charlotte de Turckheim Julia Piaton qui interprétait le rôle.