de Felipe Bragança **

Brésil - France - Pays-Bas

1er film en compétition

Avec Cauã Reymond, Eduardo  Macedo, Adelaida Benites, Ney Matogrosso, Leopoldo Pacheco, Marco Loris, Claudia Assunção

Synopsis : À la frontière du Brésil et du Paraguay, marquée par les eaux du Río Apa, Joca, un adolescent brésilien, est tombé amoureux de Basano, une jeune guarani paraguayenne.

Avec l’aide de sa petite bande, il va se battre pour conquérir le cœur de la fille alligator, tandis que des groupes d’adultes s’affrontent de plus en plus violemment pour reconquérir des terres. Joca devra affronter les secrets de son frère aîné, Fernando, chef de file d’un des gangs.

Il y a donc deux histoires dans une. Celles de deux bandes rivales de motards qui s'affrontent bêtement en courses nocturnes et diverses joutes verbales dont seuls les gros balèzes ont le secret. Et celle de ces Romeo et Juliette sud américains qui font, hélas pour eux, partie des deux clans adverses.

Les images sublimes aussi bien en ce qui concerne les paysages soigneusement choisis que les divers éclairages très soignés également n'ont pas suffi à ne pas me faire sombrer dans une léthargie somnolente que je regrette infiniment tant j'aurais aimé me laisser bercer et convaincre par ce conte dramatique.

Le petit garçon amoureux de l'histoire est fantastique par contre celle qui a toute son attention et lui cause tous les tourments manque totalement de charisme pour incarner cette héroïne quasi féerique. Totalement inexpressive même dans sa démarche pataude... j'ai réussi à penser que ce pauvre petit Joca illustrait parfaitement à quel point l'amour est ou rend aveugle !

A l'issue de la projection le réalisateur, très charmant, nous a donné des éclairages passionnants sur son pays et notamment le conflit toujours larvé entre le Brésil et le Paraguay qui aurait subi un génocide de la part du géant... Hélas, toutes ces informations, le spectateur ignorant ne peut les deviner au travers de l'histoire. Et je continue de penser que s'il faut une explication de textes ou un dossier de presse pour comprendre et apprécier un film, ce n'est pas bon signe...