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LA FÊTE DES MÈRES

de Marie-Castille Mention-Schaar ***

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Synopsis : Elles sont Présidente de la République, nounou, boulangère, comédienne, prof, fleuriste, journaliste, sans emploi, pédiatre. Elles sont possessives, bienveillantes, maladroites, absentes, omniprésentes, débordées, culpabilisantes, indulgentes, aimantes, fragiles, en pleine possession de leurs moyens ou perdant la tête. Bien vivantes ou déjà un souvenir...

Fils ou fille, nous restons quoiqu'il arrive leur enfant avec l'envie qu'elles nous lâchent et la peur qu'elles nous quittent. Et puis nous devenons maman ... et ça va être notre fête !

Ce film n'est pas un GRAND film mais tellement plein de bienveillance et d'empathie qu'il mérite largement le détour. Evidemment ces mots sont à la mode mais lorsqu'ils sont réels et sincères pourquoi ne pas les employer et y croire ?

La réalisatrice fait un grand tour de la question de la maternité qui touche ou ne touche pas toutes les femmes qu'elles le choisissent ou le subissent dans tous les sens du terme. Le film choral est difficile tout comme il est difficile de faire se croiser en une seule histoire tous ces destins mais ce n'est pas grave, on se ballade de l'un à l'autre et je pense qu'il sera difficile à toute femme de ne pas se reconnaître ici ou là.

Les quelques hommes ici présents ne sont pas "mal" traités, bien au contraire. Dont un extraordinaire Gustave Kervern, le mari, l'épaule rêvés... Mais aussi Pascal Demolon, Vincent Dedienne et Xavier Maly acteur souvent en retrait mais ici encore très attendrissant. Comme les femmes, ils sont touchants, hésitants, agaçants. Ils et elles font de leur mieux avec leurs erreurs, leurs tempéraments, leurs doutes et leurs espoirs.

C'est très joli. On sourit parfois, on a la larme à l'œil aussi. Certains personnages touchent forcément plus que d'autres en fonction de son histoire personnelle, de son âge, de son vécu, de la façon dont on peut s'identifier. Il doit s'agir de ce qu'on appelle (j'entends souvent ce genre de propos) "un film de filles" qu'elles verront comme elles ont vu en masse les 50 écoeurantes nuances (dont je ne devrais pas parler car je ne les ai pas vues et rien que les BA me donnaient la nausée) entre filles donc. Mais elles peuvent y emmener leur compagnon. Je le leur recommande et je pense qu'elles se retrouveront davantage dans cette galerie de portraits.

Les personnages plus âgés m'ont personnellement particulièrement touchée, même si j'ai bien compris les autres, leurs attentes, leurs craintes, leurs espoirs. Sans doute parce que je ne suis pas encore passée par cette case et puis Marie-Christine Barrault qui aimait "être pleine" mais ne s'est jamais montrée à la hauteur des attentes de ses 3 filles si différentes, et Nicole Garcia envahie par un fils sur-protecteur... sont vraiment touchantes. Si le personnage de la Présidente de la République nouvellement mère et embarrassée d'un adorable bébé qu'elle regarde comme un ovni, n'est pas crédible un instant (et ce n'est pas la faute de la merveilleuse Audrey Fleurot mais de son personnage pas trop bien écrit) tout le casting s'est investi et nous émeut tour à tour.

P.S. : à noter pour les personnes de mon entourage, à la toute fin du générique, la scène coupée au montage avec Clément C., technicien de cinéma, qui hérite d'un tout petit rôle... mais il faut attendre la fin du beau générique plein de câlins et de bisous pour le voir.

Nota Bene : la Fête des Mères est devenue la fête mercantile que l'on sait et qui embarrasse bien des enfants chaque année. Mais rendons à César..., Pétain l'a remise au goût du jour certes, mais la "responsable" c'est Anna Jarvis (qui n'eût jamais d'enfant).

Bonne fête à toutes les mamans pour celles et ceux qui l'ont encore...

Commentaires

  • Bonjour Pascale, même si avec ce billet, je ne suis pas sûre d'aller voir le film car je garde un souvenir mitigé (c'est un euphémisme) de Bowling (2012) de la même réalisatrice. Bonne journée.

  • Bonjour Dasola, Les Héritiers et le Ciel attendra étaient d'une autre trempe ainsi que celui-ci.
    Bonne journée.

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