TULLY
de Jason Reitman *
avec Charlize Theron, Mackenzie Davis
Synopsis : Marlo, la petite quarantaine, vient d'avoir son troisième enfant. Entre son corps malmené par les grossesses qu'elle ne reconnaît plus, les nuits sans sommeil, les repas à préparer, les lessives incessantes et ses deux aînés qui ne lui laissent aucun répit, elle est au bout du rouleau.
Un soir, son frère lui propose de lui offrir, comme cadeau de naissance, une nounou de nuit. D'abord réticente, elle finit par accepter. Du jour au lendemain, sa vie va changer avec l’arrivée de Tully…
S'il n'y avait le dernier quart d'heure, ce film aurait eu une toute petite bulle et rien de plus tant je n'ai cru à rien, n'ai jamais été touchée et ai même trouvé le personnage de Tully et l'actrice qui l'interprète parfaitement horripilants. Même si le fameux dernier quart d'heure justifie tout ce qui a précédé, je n'ai pas réussi à "pardonner" à ce film d'être tellement ennuyeux et clichetonneux. Je n'ai pas saisi ce côté très "cru" dont j'entends parler partout concernant cette histoire. Je l'ai au contraire trouvée d'une banalité sans nom et sans grande originalité. Je n'ai pas trouvé les dialogues percutants et les situations ont déjà été vues et revues ailleurs.
Evidemment, que l'une des plus belles femmes du monde s'enlaidisse, porte gras et ose ne pas se réjouir d'une naissance est une performance. D'autant qu'elle doit en plus gérer un tétard à hublot très fade et un autiste qu'elle brosse chaque soir comme un cheval…
Comment croire à l'arrivée providentielle d'une nounou qui ne dort jamais, qui abat un boulot de dingue, rattrape huit mois de ménage pas fait, a toujours le bon mot au bon moment, s'amourache du nouveau-né dans la seconde ? Le tout choupinou baby est confié instantanément à une parfaite inconnue que le mari, trop occupé à dégommer du zombie sur sa Nintendo ne rencontre même pas ! ça ne prend pas, ça ne marche pas. ça n'est pas crédible, pas féministe, pas drôle, pas émouvant !
Et pourtant il est question de maternité et tout ce que cela comporte de fatigue, d'épuisement, de renoncement et de la jeunesse qui fout le camp pour ne jamais revenir. C'est terrible mais malgré la performance, on voit toujours Charlize Theron la sublime, sous le pull moche, sous le gras du bide, qui joue la mère aimante en total burn-out.
La relation entre Tully et Marlo la maman dépassée ne fonctionne pas. Comment supporter cette donneuse de leçons ? Le repas chez le frère de Marlo, un type riche avec femme, maison et enfants parfaits touche le fond du ridicule.
Il reste donc le dernier quart d'heure, certes bien moralisateur mais qui m'a cueillie, et la toute dernière et très jolie image… ça fait peu.
Commentaires
ça donne pas envie de le voir... c'est dommage j'aimais bien In the air et surtout Thank you for smoking de Reitman Junior
Ne te fie pas à mon avis et va te faire ton opinion. Tu aimeras peut-être.
Nous sommes toujours réticentes par rapport aux performances de transformation des acteurs américains - de Niro, elle-même déjà et bien d'autres. Pourquoi ne prend-on pas un acteur ou une actrice un peu plus en chair, tout simplement ? Pas sûres d'aller voir ce film, surtout après avoir lu votre avis
Bon weekend
Hélas je ne trouve pas grand chose a sauver dans ce film barbant. Sauf le dernier quart d'heure.
Mais il y a une heure et demie à endurer avant...
Bonne nuit.
Pour ma part, alors que je n'aime habituellement pas Jason Reitman, j'ai plutôt été convaincue par ce film dans le sens où il peint bien ce qu'est le baby blues. Et j'ai beaucoup aimé l'interprétation de Theron. Ca ne m'a pas choqué qu'elle soit trop joli pour le rôle (c'était ma crainte) car justement, ça correspond bien aussi à ce que son personnage était dans le passé.
J'adore Charlize Theron.
Mais ce baby blues, je n'y ai pas cru un instant.
Et le mari qui reste au plumard pour jouer au jeu vidéo.
Et l'actrice qui joue la baby sitter, elle m'a fait venir un petit urticaire.
Ah ouais quelle violence !
Et ben oui je sais c'est dur. J'irais meme plus loin... je l'aurais bien poussée dans l'escalier voire sous un train. J'aime pas que des gens me fassent éprouver ces choses car je suis non violente.