MAMMA MIA ! HERE WE GO AGAIN
de Ol Parker ***
Il y a dix ans débarquait Mamma Mia ! le premier volet des aventures de Donna (Meryl forever) exilée libre et volontaire en Grèce où elle tentait de maintenir à flot un hôtel qui perdait ses clients. Elle y vivait avec sa fille qu'elle avait élevée seule et lui révélait avoir aimé 3 garçons à la même époque et ne pouvait savoir qui était son géniteur. Face à ses 3 pères (imaginez qu'on vous demande de choisir entre Pierce Brosnan, Colin Firth ou Stellan Skarsgard) la petite avait adopté les trois.
A l'époque j'avais trouvé un peu éprouvantes l'hystérie et l'agitation ambiantes pour finalement me laisser gagner par l'enthousiasme et l'émotion. Comme c'est rarement le cas, je trouve ce second épisode supérieur au premier. Je suis entrée en salle avec la tristesse du monde sur les épaules et ressortie (en larmes... on ne se refait pas) pleine de joie et de chansons qui s'impriment durablement.
La bonne idée pour trouver une suite cohérente est de finalement nous raconter la jeunesse de Donna alors que Sophie prend sa succession dans l'hôtel et tente d'organiser une grande fête. C'est donc par de nombreux flash-backs que l'on fait connaissance de Donna et que l'on apprend comment elle a successivement rencontré les trois hommes qu'elle a aimés et qui l'ont aimée.
La voilà donc la sucrerie de l'été qui fait du bien parce que je ne pense pas qu'elle cherche à être autre chose que ce qu'elle est, un divertissement certes, mais de grande qualité. Contrairement au premier épisode, je n'ai ressenti ni temps mort ni hystérie, car même si les personnages sont restés les mêmes (les deux copines et leurs répliques hilarantes), ils se sont calmés et commencent à assumer le poids des ans. Les très nombreuses scènes chantées et dansées sont toutes formidables. Je n'avais jamais réellement prêté attention aux paroles d'Abba, me laissant surtout porter par les mélodies. Je ne me doutais pas qu'elles pouvaient être aussi mélancoliques et évoquer aussi simplement les sujets de la vie quotidienne.
Alors oui c'est gai même quand c'est au bord de la tristesse, coloré, dans des décors idylliques de carton pâte, résolument optimiste mais ça fait un bien fou. Sans doute précisément le film dont j'avais besoin à l'instant précis.
Evidemment comme tout le monde je regrette la quasi absence ou le peu de présence de Meryl Streep mais finalement chacune de ses apparitions est comme un petit miracle. Je trouve la délicieuse Lily James excellente (comme ici) et parfaitement bien choisie pour être une Dona/Meryl jeune (on lui souhaite la même carrière). L'arrivée de Cher est un peu ridicule certes, mais lorsqu'elle se met à chanter Fernando (une de mes chansons préférées du groupe), les poils se dressent sur les bras. Tout comme lorsque Meryl apparaît...
Les garçons (version old school) sont toujours empotés lorsqu'il s'agit de bouger ou de chanter mais ils assurent avec un charmant second degré et s'amusent manifestement beaucoup, alors nous aussi. Andy Garcia comme toujours se sort de toutes les situations avec classe et panache...
Bien sûr c'est too much lorsque ça évoque les joies de la maternité et le lien indéfectible mère/fille, mais les actrices sont tellement crédibles et convaincantes que j'ai encore une fois versé ma larmichette et là, en vous parlant, j'écoute ABBA.
Commentaires
La profondeur des paroles de certaines chansons d'ABBA était déjà perceptible dans l'excellent "Muriel" ("Muriel's wedding"), avec Toni Collette, en 1994. Je n'ai pas vu le premier "Mamma mia"... et ce que la bande-annonce du 2 laisse transparaître ne m'incite pas à tenter l'expérience pour la suite.
Je m'en étais peut-être aperçue à l'époque de Muriel.
Si tu es allergique aux comédies musicales ou à Abba, fuis. Sinon, le divertissement pourrait te séduire.
Je n'ai pas vu la BA.
Je viens de regarder la BA. Elle est mal faite. On dirait qu'ils sont tous débiles.
C'est très sucré et coloré mais la BA est vraiment insupportable je comprends qu'elle rebute.
Je n'étais pas prête à tenter l'expérience, mais vu ce que tu dis ... je vais reconsidérer la question. Un peu de légèreté ne peut pas faire de mal. Colin Firth heu .. je préfère le vieux, le seul, l'original !
Ce sont un peu comme des vacances qui se prolongent. J'ai hâte que tu viennes me dire si tu partages mon avis.
Mille fois OUI Pascale ! Dans ma famille on est fans d'ABBA de père en fille, je n'ai pas manqué d'ailleurs de voir la comédie musicale à Londres en 2016. En effet ce groupe est parfois critiqué pour son esprit pop un peu suranné, or en se penchant sur les paroles on remarque que la mélancolie n'est jamais bien loin. Tout comme toi je trouve le 2 meilleur que le 1er volet ! Lily James est très convaincante, j'ai apprécié le choix de chansons moins connues du grand public. Et le duo Cher - Andy Garcia est épatant !
Et bien je vois que nous sommes d'accord sur tout.
When I kissed the teacher était particulièrement osée je trouve.
Au risque de paraître ringardes, nous aimons fredonner et danser sur les tubes d'Abba. Pourquoi se priver de ce plaisir ? Un commentaire d'avant a mentionné l'excellent film "Muriel", c'est justement ce film qui nous a fait découvrir ces mélodies
Bonne journée
Ces mélodies mettent des fourmis dans les jambes et une envie incontrôlable de bouger. Et grâce aux paroles traduites, ça prend une autre dimension.
J'avoue que même si j'avais bien aimé le 1, le 2 ne me tente pas trop. Et puis sans carte UGC illimité, je choisirai avec minutie les films que j'irai voir pour le moment !
Belle critique plein d'émotion :)
Ah dommage, car il est meilleur que le 1er (je l'ai revu à la télé, malgré Meryl, l'hystérie ambiante est FATIGANTE).
Oui s'émouvoir est inscrit (parfois HELAS) dans mon ADN.