LES AUTRES FILMS DE SEPTEMBRE 2018
...................................
LE VENT TOURNE de Bettina Oberli **
Avec Mélanie Thierry, Pierre Deladonchamps, Nuno Lupes
Pauline et son chéri Alex vivent dans leur grande ferme. Ils élèvent leurs bêtes, cultivent leurs champs, en respectant la nature et l'environnement, sans chlordécone pour la terre, sans antibiotiques pour les animaux. Ils font même installer une éolienne en plein milieu de leur propriété. Et c'est à partir de là que tout va partir en live car l'ingénieur en charge du chantier, qui va loger sur place (normal), n'est autre que le magnifique Samuel (interprété par le magnifique Nuno Lopes). Qui résisterait ? Pas moi Pauline.
Difficile de ne pas penser à Petit paysan d'autant que la soeur de Pauline est vétérinaire (aussi CHIANTE et énervée que la vétérinaire de Petit paysan) et d'ailleurs sur le plan documentaire, le film est tout aussi intéressant. Mais malgré la belle implication, les mains dans la bouse, et l'intensité des acteurs (Mélanie Thierry est TOUJOURS juste, Pierre Delandonchamps idem… deux acteurs que j'adore), l'historiette d'amour, sans surprise, et le délitement du couple, viennent polluer le propos agricole et écolo alarmant.
Pour le symbole symboliste de l'éolienne, je laisse le soin au voisin d'à côté de décrypter, les atermoiements sentimentaux et autres coucheries sans intérêt, comme la scène dans la brume (RIDICULE)… m'ont vraiment gâché le plaisir. de ce Petit paysan au féminin. Là où le premier ne se laissait pas distraire par la bagatelle, la seconde, parce qu'elle est une femme cède au premier bellâtre qui passe (grrrr)..
Mais les images sont magnifiques et il y a Mélanie Thierry (cœur avec les mains).
.............................
PHOTO DE FAMILLE de Cécilia Rouaud *(*)
Avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Pierre Deladonchamps, Chantal Lauby, Pierre Bacri
Synopsis : Gabrielle, Elsa et Mao sont frères et sœurs, mais ne se côtoient pas. Surtout pas. La première est « statue » pour touristes, au grand dam de son fils ado. Elsa, elle, est en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte. Et Mao, game designer de génie chroniquement dépressif, noie sa mélancolie dans l’alcool et la psychanalyse. Quant à leurs parents, Pierre et Claudine, séparés de longue date, ils n’ont jamais rien fait pour resserrer les liens de la famille. Pourtant, au moment de l’enterrement du grand-père, ils vont devoir se réunir, et répondre, ensemble, à la question qui fâche : « Que faire de Mamie ? »
Dès la première scène on en a la certitude, du mélo familial annoncé par la bande-annonce lacrymale, on se retrouve rapidement face à une comédie à sketches, où chaque acteur (par ailleurs très bien) sera équipé d'un trait unique de caractère (voire deux) et les répliques sensées faire mouche fuseront. Plein de tics et de tocs où chaque scène est attendue, où chacun est censé représenter un aspect de LA famille, le film m'a souvent agacée.
Pour les acteurs uniquement.
...................................
22 MILES de Peter Berg *
Avec Mark Whalberg, Lauren Cohan, Iko Uwais, John Malkovich Malkovich
Synopsis : Un officier d’élite James Silva du renseignement américain tente d’exfiltrer un policier qui détient des informations compromettantes. Ils vont être traqués par une armée d’assassins tout au long des 22 miles les séparant de l’avion qui leur permettra de quitter le pays.
Ne croyez pas ce que dit le synopsis, le policier à exfiltrer ne détient pas d'informations compromettantes mais un code qu'il a appris par cœur. On s'en fout. Pour l'exfiltrer, un avion va devoir entrer illégalement dans l'espace aérien de son pays (en Asie du Sud-Est) et ne pourra donc "stationner" que 10 minutes sur le tarmac. ça craint du boudin.
L'officier d'élite James Silva est un peu psychotique sur les bords. On nous révèle dans un prologue qui ne sert strictement à rien que sa maman et ses deux frères jumeaux sont morts dans un accident de voiture, qu'il a survécu malgré de graves blessures et qu'il est surdoué (je vous rappelle que le rôle du surdoué est interprété par Mark Whalberg… pincez-moi). Normal quand on est surdoué, on devient officier d'élite du renseignement tazunien. Le hic, c'est qu'on ne voit pas du coup en quoi ça le sert dans son boulot (d'être surdoué). C'est un bourrin de première, un tueur.
Discussion de ses collègues à son propos :
- Collègue N° 1 : c'est un maniaco-dépressif,
- Collègue N° 2 : je dirais plutôt un bi-polaire,
- Collègue N° 3 : il est dépressif,
- Collègue N° 4 : il est complètement maso,
- Collègue N° 5 : c'est un con.
Autant le dire vite ce film est totalement invraisemblable et ne sert à rien. Le jour où je l'ai vu j'avais juste envie de me vider les neurones et de ne surtout pas les remplir : mission accomplie. Cela dit c'est TRES violent et j'ai dû cacher mes petits yeux avec mes petites mains à plusieurs reprises
Et lorsqu'on découvre la raison du pourquoi de tous ces morts (la mort du fils d'une générale russe !!!) les bras nous en tombent.
MAIS la bonne nouvelle est la découverte de Iko Uwais aussi magnifique que bon acteur et responsable des scènes les plus impressionnantes. (Il est à gauche, à droite, c'est Peter).
Je suis plus indulgente que pour le patapouf Royaume, je ne sais pas pourquoi, je n'ai aucun souvenir de ce film.
...................................
L'AMOUR EST UNE FÊTE de Cédric Anger *
Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Michel Fau, Camille Razat
Synopsis : Paris, 1982. Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. Mais ce que ces derniers ignorent, c’est que nos deux « entrepreneurs » sont des enquêteurs chargés de procéder à un coup de filet dans le business du « X » parisien. C’est le début d’une aventure dans le cinéma pornographique du début des années quatre-vingt qui va les entraîner loin. Très loin...
S'ennuyer autant devant un film devrait être remboursé par la sécu ou déductible des impôts. Exception faite de quelques scènes/sketches (Gilles et Guillaume s'énervent en voiture, marrant, Gilles pète un câble au tennis, flippant...) qui permettent de se redresser sur son siège, je me demande à quoi sert ce film dont on ne comprend pas bien l'intérêt et ce qui a bien pu me pousser à aller le voir.
Heureusement, Michel Fau relève la torpeur ambiante et cette réplique m'a fait rire : "quand tu fais ta timide comme ça, j'ai l'impression que tu débarques du Pas-de-Calais".
Vers la fin, le réalisateur regarde ses personnages avec beaucoup de tendresse et nous la fait finalement (un peu) partager. Il passe du Beethoven et du Mozart et de jolies images bucoliques avec coucher de soleil pour nous prouver que même dans le porno les gens ont une âme pour apprécier les jolies choses.
Mais on ne croit à pas grand en ce qui concerne la psychologie des personnages. Pourquoi Franck est-il méprisé par ses supérieurs ? Comment fait-il, alors qu'il a constamment le nez dans la coke, le shit et l'alcool pour se désyntoxiquer en une nuit ? J'en passe et des plus croquignolettes.
Hâte de retrouver Quentin Dolmaire (excellent ici) dans un vrai grand rôle.
J'ai bien aimé la musique, les "tubes" de ces années-là. Qu'on les aime ou pas, on s'en souvient. C'est plein de rouflaquettes, de pattes d'éph", de colles pelle à tarte… mais pour le fond : on s'en fout. Quant à l'amour du titre… je cherche encore !
Et j'ai quand même été en colère parfois voire mal à l'aise... les hommes ici sont des abrutis exploiteurs, les femmes des bécasses consentantes. Cédric Anger condond-il porno et prostitution ?
...................................
PEPPERMINT de Pierre Morel *
Avec Jennifer Garner
Synopsis : Riley North est une jeune mère de famille dont le mari et la petite fille viennent d’être assassinés par un gang. Face à système judiciaire corrompu qui remet en liberté les meurtriers qu’elle avait pourtant formellement identifiés, Riley décide de prendre les armes pour faire payer tous ceux qui, de prêt ou de loin, sont impliqués.
La pauvre Jennifer Garner n'a jamais hérité du "rôle de sa vie" et ce n'est pas celui-ci qui va redresser le niveau de sa filmo, même si on voit bien à quel point elle s'est investie dans ce rôle d'action woman musclée. Au début elle est une bobonne fagotée comme l'as de pique (voire trèfle) qui se transforme en machine de guerre (après un stage de 5 ans dans je ne sais plus quel pays pour devenir une machine de guerre) et s'attaque au Cartel de Médelin (ou un truc approchant) à elle seule. Et comme on le sait, ces mecs là sont des rigolos avec qui une minette de 50 kgs peut faire mumuse et les mettre tous KO.
On passe sur le couplet œil pour œil, vendetta, justice privée… vu et revu.
Je m'aperçois que j'ai oublié le Poulain. J'y reviendrai.
Commentaires
ha!! ben c'est plûtot "les autres films (nuls) de septembre" non?
Meci pour l'info, autant pas perdre de temps (encore que les sagas familial moi j'aime bien, Ca me fait toujours un effet "ce à quoi j'ai échappé")
C'est un peu ça. Le plus fréquentable est Le vent tourne, mais à force de tourner autour de 3 histoires, la réalisatrice n'en traite aucune.
La famille dans tous ses états… : pénible !
De tous ces films je n'ai vu que "l'amour est une fête". A part quelques dialogues pas piqués des hannetons comme on disait en 1982, le film tombe à plat et agace par son sexisme. Mais Canet est quand même super beau
Les hommes sont des cons, les filles sont des cruches. C'est vrai, c'est un peu court.
je te trouve un peu dure avec jennifer garner dans menthe poivrée....
elle aura vraiment tout fait physiquement dans ce film... sauf le grand écart
Je trouve au contraire que je reconnais sans réserve l'implication physique de Jenn.
En revanche on ne peut pas parler de l implication intellectuelle de mark dans x kilomètres
Erreur : il était au top de son intellect :-))) (et en plus... il joue un SURDOUé !!!).