SOIRÉE D'OUVERTURE
La projection du film d'ouverture a été précédée par l’inauguration du Festival autour d’un buffet (délicieux) froid salé/sucré présenté par les élèves du lycée Dumaine de Mâcon.
Je trouve que le principe du buffet est un concept génial. On choisit, on se sert ou on se fait servir et on fait demi-tour pour déambuler verre et gourmandises à la main et discuter (ou pas), admirer les décos, faire des photos (après avoir trouvé un endroit où déposer son verre) etc… chaque fois qu'il y a un buffet, je me dis "chouette un buffet, je vais encore découvrir des douceurs indédites !" et aussitôt après je pense "m.... je vais encore rien manger" (et avec l'âge, ne pas manger me donne des vertiges, si, si).
Donc accéder à un buffet, je ne sais pas faire car je ne parviens pas à dire aux gens "pousse-toi de là que je m'y mette, PROVISOIREMENT gros je ne vais pas te retirer le pain gratuit de la bouche"… Il faudrait des panneaux indicateurs, polis mais néanmoins explicatifs du style : "dès que vous êtes servis laissez-en pour les copains" !!! Et c'est là que je constate qu'il y a TOUJOURS des Paulot qui se servent, s'empifrent, et se transforment de toute leur carrure en statues de sel DEVANT LE BUFFET. Vous visualisez le topo ?
et moi ça, je sais pas gérer.
Heureusement, des âmes charitables et plus dégourdies que moi me permettent de me rassasier (Merci Gino, merci Eve, grâce à vous j'ai pu me sustenter).
C'était une bonne before. Retrouver Gaël (directeur artistique, oui oui le même qu'à Annonay), Evelyne, Angelo, rencontrer Benjamin… c'était chouette.
Faire de merveilleuses rencontres aussi :
dans un environnement cinématographique (je VEUX cette affiche de Danton) :
Avant de rejoindre la très belle salle 1 du Cinéma Marivaux de Mâcon. Archi-comble. Joie et fierté du Directeur artistique.
Puis projection du film en présence de son réalisateur Nils Tavernier qui prend le public en photo pour prouver à sa femme qu'il y a du monde (c'est trop mignon) :
L'INCROYABLE HISTOIRE DU FACTEUR CHEVAL de Nils Tavernier ***
Avec Jacques Gamblin, Laetitia Casta, Aurélien Wiik
Synopsis : Fin XIXème, Joseph Ferdinand Cheval (Jacques Gamblin), est un simple facteur qui parcourt chaque jour la Drôme, de village en village. Solitaire, il est bouleversé quand il rencontre la femme de sa vie, Philomène (Laetitia Casta). De leur union naît Alice. Pour cette enfant qu’il aime plus que tout, Cheval se jette alors dans un pari fou : lui construire de ses propres mains, un incroyable palais. Jamais épargné par les épreuves de la vie, cet homme ordinaire n’abandonnera pas et consacrera 33 ans à bâtir une œuvre extraordinaire : « Le Palais idéal ».
Je connaissais l'existence de cette œuvre incroyable. Ni belle, ni laide, à chacun d'apprécier, mais unique au monde. Je pense qu'après avoir découvert ce beau film, le petit village d'Hauterives dans la Drôme à qui l'oeuvre appartient désormais, va voir affluer du monde. J'ai hâte moi-même de pouvoir m'y rendre un jour pour en visiter chaque recoin, en lire chaque formule dissimulée un peu partout, tant la façon dont Nils Tavernier a traité le sujet m'a bouleversée et donner l'envie de marcher dans les pas du facteur.
Le réalisateur s'est attaché à la personnalité pas banale de Joseph Cheval, un type taiseux à la limite de l'autisme et de la misanthropie qui parcourait chaque jour 32 kilomètres pour distribuer le courrier. Au terme de sa carrière, il reçut une médaille (jolie scène) où la personne qui lui remet l'insigne s'étonne qu'il ait parcouru 5 fois la Terre "sans jamais quitter la Drôme". C'est lors d'une de ses tournées qu'il trébuche sur la pierre d'achoppement
Il la trouve tellement originale qu'il décide d'assembler toutes celles qu'il trouvera. 33 années de labeur pour arriver à ce résultat insensé, incomparable même si les influences égyptiennes et indiennes apparaissent ça et là. Cheval contemplait des cartes postales d'édifices lointains qui le faisaient rêver à sa propre réalisation. Un jour il s'est lancé en dépit de tout. Il a préféré "se perdre dans sa passion plutôt que perdre sa passion".
Autour de lui une femme Philomène et une fille Alice chéries et adorées qui le soutiendront malgré les drames, les moqueries et l'incompréhension. Et tant pis si le réalisateur a un peu enjolivé la réalité car son film déborde d'amour dans tous les coins et recoins. En plus d'être d'une beauté foudroyante (la Drôme…) et ornementé d'une musique discrète mais idéale comme le Palais et qui m'a emballée comme le reste.
L'amour ici s'exprime peu mais il se prouve délicatement dans un geste, un regard, un sourire. Parfois une tirade inattendue où l'on dit à l'autre tout ce qu'on lui doit au-delà des souffrances.
Le film parle aussi beaucoup de la famille et des liens indestructibles qui se forgent à notre insu. Au tout début, la première épouse de Cheval meurt. On décrète sans discussion qu'il sera incapable d'élever le fils qu'il a eu avec elle. Il sera élevé loin de lui. Les deux hommes n'auront de cesse toute leur vie de tenter de se rapprocher et se prouver à quel point ils s'aiment. Le père est comme toujours incapable de s'exprimer mais le fils fournira une preuve incontournable, bouleversante. Le réalisateur semble nous dire que les fils attendent toute leur vie la reconnaissance de leur père. Et les pères ont parfois du mal à leur dire comme ils en sont fiers… Il les traite également avec beaucoup de délicatesse sans accabler personne malgré leur maladresse.
Philomène (et Laetitia Casta est une actrice évidente dans ce beau rôle) observe, approuve et parfois secoue son bougon d'homme. Et Joseph est incarné par Jacques Gamblin qui met son corps élastique et son visage tellement expressif au service de ce magnifique rôle peu ordinaire.
Un film vibrant, touchant.
J'aurais beaucoup plus à en dire mais j'ai une journée chargée…
Le film sort le 16 janvier 2019, je tâcherai de vous en reparler.
Commentaires
Je visualise bien la scène du buffet ! Sauf que j'ai plus de culot que toi dans ce genre de situation :-) Je trouve l'affiche drôlement belle.
ah oui moi je ne sais désespérément pas faire.
Très belle en effet. Très effervescente.
Merci de nous emmener un peu avec toi à Mâcon. Même si j'ai bien compris que je ne pourrais pas compter sur toi pour me substanter, je sais par contre que je peux compter sur toi pour vivre ce festival presque comme si j'y étais et pour le donner envie d'aller au cinéma. Bises. Embrasse Gaël et Benjamin pour moi !(pardon pour Angelo et Evelyne... Que je ne connais pas.)
Moi aussi je t'embrasse, Fabienne ! :)
Cette troisième édition était géniale et j'ai pu rencontrer Pascale (et je suis cité dans cet article, c'est un peu le début de la consécration !!!).
On va essayer de faire encore mieux pour la quatrième édition et j'espère que tu pourras venir nous voir... ;)
Non, moi je ne sers à rien :-)
Je transmettrai tes bisous.
Tu dois les connaître de vue.
Au fait Fabienne te fait un bisou.
Et en effet ta gloire est à tes pieds...
Tous les dossiers de la GENIALE After qui sentait le chèvre... sont chez Julien Louis (et réciproquement). J'ai hâte de les découvrir.
Halte autoroutière jambon beurre cristalline :-(' pour l'instant...
Je t'envoie les dossiers de cette super after dès que je les ai !!! ;)
Ca sent moins la chère et l'ail aujourd'hui, et tant mieux !
Bon jambon-beurre ! ;)
C'est vrai que bouche fermée tu sens beaucoup moins :-)