KURSK
de Thomas Vintenberg **
Avec Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux, Colin Firth, August Diehl, Max Von Sidow
Synopsis : KURSK relate le naufrage du sous-marin nucléaire russe K-141 Koursk, survenu en mer de Barents le 12 août 2000. Tandis qu’à bord du navire endommagé, vingt-trois marins se battent pour survivre, au sol, leurs familles luttent désespérément contre les blocages bureaucratiques qui ne cessent de compromettre l’espoir de les sauver.
On a du mal à imaginer qu'on est ici devant un film de Thomas Vintenberg qui jusqu'ici ne m'avait déçue qu'une fois, avec La Communauté, sinistre et consternante dramédie. Depuis Festen, jamais revu (20 ans déjà) mais dont je me souviens de l'état de sidération dans lequel il m'avait laissée, il n'a cessé de me surprendre (La Chasse, Submarino, Loin de la foule déchaînée)... et m'intéresser. Ses films je vais les voir sans me préoccuper au préalable du thème et des acteurs.
Ici, l'histoire est forte mais la tragédie humaine qui s'y joue est relatée tellement platement qu'on a du mal à s'émouvoir et même à s'indigner. Il s'agit donc de l'histoire vraie de ces marins enfermés par le fond dans un sous-marin échoué. Neuf jours durant, une poignée de survivants attendent et espèrent les secours. Mais le matériel de secours russe est tellement vétuste que la "capsule" tente à plusieurs reprises de s'arrimer au sous-marin et sauver les hommes et n'y parvient pas.
On ignore l'origine des explosions qui ont envoyé le Koursk au fond de la mer de Barents, mais 23 marins sur les 113 à bord ont pu s'enfermer dans un des compartiments. Et l'on a du mal à comprendre comment ces hommes qui se trouvent à 90 mètres profondeurs ne sont pas sauvés. Les autorités russes mentent aux familles, ne donnent pas de nouvelles des rescapés et surtout refusent l'aide internationale qui se mobilise et est prête à intervenir. Boris Eltsine repousse toute ingérence étrangère.
Curieusement, la nouvelle organisation à bord (ou plutôt au fond), la vie des familles qui attendent dans l'angoisse, l'atmosphère aussi bien dans le sous-marin que sur terre sont bien rendues mais ne provoquent ni émotion ni réelle révolte. Je suis bien en peine de vous dire pourquoi. Les acteurs sont très bien également, même s'il me paraît inqualifiable de faire disparaître August Diehl (oui le casting est TRES international, un belge, une française, un allemand, un anglais, un suédois, un autrichien...) aussi rapidement, mais...
Une chose est sûre cet épisode de l'histoire militaire russe en temps de paix est une indignité sans fond.
ATTENTION SPOILER
Le seul échange qui m'a serré le cœur :
- "Il nous reste combien de temps ?
- deux ou trois minutes"...
Commentaires
J'ai un peu de mal avec ces grosses productions internationales, même si je pense comme toi que cette histoire mérite d'être racontée une nouvelle fois. La bande annonce m'a refroidi...
Voir des Russes parler anglais ? Je n'arrive pas à y croire.
C'est un film étrange. Un film de commande. Peu convaincant mais... proprement fait.
Ça fleure bon l'euro pudding ton histoire de submersible. La BA ne me disait rien du tout, malgré le souvenir fort de cette tragédie dramatique (dramédie ? Attention aux contractions qui font accoucher d'un bon mot :-)
Quitte à me mouillé, je préfère retourner au Grand Bain.
Me mouiller!
Saleté de correcteur auto !
Je le connais ce correcteur. Faut Toujours qu'il se se mêle.
Bonjour. Je pensais que ce serait mon prochain film à voir cette semaine (avec Capharnaum). Mais tes commentaires m'ont un peu refroidi... toutefoid tes 2 * font penser que Koursk est quand même un film à voir ?
Ce film n'a rien d'inndigne au contraire. Je m'attendais à a nettement mieux.
J'ai renoncé à Capharnaum. Voir la BA à répétition et voir souffrir cet enfant...non.
C'est d'une platitude exceptionnelle... on ne peut pas reprocher à Vintenberg de sortir les violons. Seule une image est bouleversante...
La dramédie est volontaire. As tu vu cette connerie de La communauté ? Ça se veut drôle (je n'ai pas ri), puis ça devient dramatique (ce nest pas émouvant) = dramédie.
Je ne pense pas l'avoir inventé (je ne suis pas une Bohringer/Rebbot) mais jaime les néologismes. Comme Hubert de la Bath aime se battre.
Je ne connais pas le film dont tu parles, ni même les autres de Vinterberg à part peut-être ce "Festen" qui l'a fait connaître et qui m'avait cueilli. Mais j'ai pris l'habitude de suivre tes conseils et prescriptions cinématographiques, et je vais me garder de tenter celui-là. ;-)
En tous cas, un film de sous-marin de la part du type qui a réalisé "Submarino", ça sent l'idée fixe.
Tu suis mes conseils ??? Je rougis de confuse.
Donc, tu peux réécrire Hostiles je te prie. Merci. Et là j'y croirai. Et pas de blabla genre : suivre tes conseils ne veut pas dire aimer les mêmes films... Ok ?
Je t'encourage le plus vivement possible à voir Submarino (c'est du haut niveau mais pas de la bluette sentimentale...). On y trouve l'acteur de ce film incroyable "Guilty" que tu as vu je crois ! Et puis La Chasse (qui a beaucoup déplu mais qui m'a scotchée au fauteuil)... et puis Loin de la foule... parce que... un classique de la littérature superbement mis en images. Au boulot.
"tes conseils ne veut pas dire aimer les mêmes films" Hostiles restera donc comme il est jusqu'à nouvel ordre.
Je n'ai pas vu "guilty" (je ne vois plus grand chose à vrai dire ces derniers temps). Néanmoins je prends bonne note de tous ces avis.
C'était de l'humour ou de l'ironie... j'imagine bien que tu n'en changeras pas un mot.
Je me souviens, Guilty c'est Strum qui l'a vu, pas toi.
A propos de ce film je disais un truc simple et encourageant du genre "je vous interdis de rater ce film".
Et Submarino nous devons être 12 à l'avoir vu.
Je me souviens que j'avais mis "La chasse" dans mon top 10 ( 2 ou 3ème ?) l'année de sa sortie. Pourtant ce film me tente pas tellement, surtout après t'avoir lue :)
Il te reste Submarino et Festen !
Je suis comme Martin, ce casting a quelque chose de bizarre, y a toutes les nationalités et j'ai peur que ça fasse couler la crédibilité même de l'histoire. Je le rattraperai peut-être plus tard car j'aime parfois Vinterberg.
Ah bon tu es comme Martin ? Ça me donne une idée plus précise!
Je ne pense que ce soit le casting international qui soit gênant, mais le film est vraiment plan plan.