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IN MY ROOM

de Ulrich Köhler **

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Avec Hans Löw, Elena Radonicich

Synopsis : Armin vogue d’échecs professionnels en déceptions sentimentales. Il n’est pas vraiment heureux, mais ne peut pas s’imaginer vivre autrement. Un matin il se réveille : si le monde semble inchangé, tous les êtres humains se sont volatilisés. Robinson Crusoé des temps modernes, Armin prend alors un nouveau départ. Cette liberté totale lui donne des ailes, mais tout ne se passe pas comme prévu…

J'aime beaucoup les films dits survival, non par sadisme de voir mes semblables dans la panade mais plutôt parce qu'on ne sait jamais... je prends des notes au cas où. Sauf qu'ici malgré les indéniables qualités du film (quoique trop long), je n'ai pas compris grand chose au personnage principal qui se retrouve le seul bonhomme survivant sur terre suite à la disparition de tous les autres sans qu'il nous soit donné la moindre explication. Ce qui n'est pas le plus gênant. Pas même l'ombre d'un zombie/marcheur à l'horizon.

Très longuement, le réalisateur s'attarde sur la vie banale d'un type banal. Journaliste médiocre pas capable de faire la différence entre une caméra éteinte et une caméra allumée, il est la risée de ses collègues. Côté vie personnelle, il vit dans 8 m² cracras et ne parvient pas à conclure une affaire "sentimentale" (c'est beaucoup dire mais je vais rester polie) pratiquement gagnée d'avance. La demoiselle (courageuse) finit par préférer rentrer chez elle. Armin se déshabille et l'on peut admirer son gros ventre mou qui nous permettra de constater plus tard que l'acteur a pris puis perdu plein de kilos... Prise de risques de l'acteur.

A ce moment là, la ville grouille d'activité et de monde agité. Un appel téléphonique de son père le fait rappliquer dare dare au chevet de sa grand-mère mourante. Gros plans longs et insistants sur l'agonie. Les rapports avec le père sont empreints de gêne, de silences, peut-être de non dits. On ne sait pas. La mère ne vit plus là. Le lendemain du décès de grand-mère, Armin se réveille et constate, à peine étonné, que la maison, le quartier, la ville, le monde se sont vidés du moindre être vivant. Seuls les animaux survivent. Sauf le chien qui se vide de son sang...

Armin sort nu (normal) de la maison après y avoir mis le feu. Et au lieu de se mettre en quête de survivants, de se diriger vers la ville où se trouvent sans doute des victuailles, de quoi survivre... il préfère faire un tour à fond la caisse dans une voiture de police et se diriger au fin fond de nulle part, à la campagne, sans eau courante ni électricité. Le garçon est débrouillard, construit un groupe électrogène, manie la houe et la faux, vit en totale autarcie sans ciller, sans peur et sans reproche et recueille quelques animaux providentiels (poules, chèvres, chevaux), se blesse parfois, dit souvent scheiße... C'est la partie très jolie voire bucolique du film car même si j'en parle avec une pointe de raillerie, j'aime voir (au cinéma) comment les hommes peuvent revenir à l'état de préhistoire lorsqu'ils y sont forcés.

J'ai bien compris que la banalité de la précédente vie d'Armin lui permettait de vivre cette post-apocalypse comme un soulagement laissant ainsi libre cours à sa misanthropie mais je n'ai jamais réussi à entrer en empathie avec ce personnage ni sympathique ni antipathique, simplement impassible et mou.

Lorsque la Eve de l'histoire surgit en la personne de Kirsi (le visage de l'actrice Elena Radonicich m'a évoqué ceux de Nastassia Kinski, Ingrig Bergman, Mélanie Laurent... pour vous donner une idée) aussi indépendante, libre et farouche qu'Armin, ça ne s'arrange pas. Là encore je n'ai rien compris à leur relation : "jure-moi que tu ne me quitteras jamais" et partir le lendemain.

Et la fin que j'attendais surprenante, ne m'a pas surprise mais laissée sur ma faim/fin.

Commentaires

  • Je ne comprends parfaitement ton avis, je le trouve très juste en tous points. Même si je me suis laissée happée et que j'ai bien aimé, je suis d'accord avec toi.

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