YAO
de Philippe Godeau *
Avec Omar Sy, Lionel Louis Basse
Synopsis : Depuis son village au nord du Sénégal, Yao est un jeune garçon de 13 ans prêt à tout pour rencontrer son héros : Seydou Tall, un célèbre acteur français. Invité à Dakar pour promouvoir son nouveau livre, ce dernier se rend dans son pays d’origine pour la première fois.
Pour réaliser son rêve, le jeune Yao organise sa fugue et brave 387 kilomètres en solitaire jusqu’à la capitale. Touché par cet enfant, l’acteur décide de fuir ses obligations et de le raccompagner chez lui. Mais sur les routes poussiéreuses et incertaines du Sénégal, Seydou comprend qu’en roulant vers le village de l’enfant, il roule aussi vers ses racines.
Yao est un film très mignon et très gentil mais auquel on a du mal à croire en dépit de la présence du couple d'acteur en parfaite osmose, Omar Sy et Lionel Louis Basse très impliqués, complices et très agréables à entendre et regarder. Mais ils sont seuls au monde dans un film mou et beaucoup trop long au scenario mal balisé. Leur rencontre tient du miracle ? Passons. Et même s'ils empruntent quelques chemins de traverse, nous faire avaler qu'il faut 4 ou 5 jours pour parcourir 387 kms même au Sénégal, et même au volant d'une carlingue à la jauge coincée et à l'embrayage défaillant, c'est chaud cacao.
En gros, en regardant la bande-annonce, vous avez compris l'idée générale et obtenu les quelques répliques censées faire sourire. Seydou/Omar Sy est un Bounty... blanc dedans, noir dehors. Ah ah ah !
La rencontre avec la somptueuse Fatoumata Diawara qui chante à peine mais remue admirablement son triomphal derrière n'a strictement aucun intérêt. Elle alourdit et allonge le film dont on aurait aimé qu'il se recentre exclusivement sur les relations de l'enfant (Lionel Louis Basse : craquant) et son idole (Omar : craquantissime). Une autre rencontre avec une femme un peu chaman, devin, sorcière ou les trois est encore un passage obligé. Elle détient des révélations sur les hasards, coïncidences et circonstances symboliques de nos actes et nous assène une spiritualité de bazar.
Et lorsque ce sénégalais qui n'a jamais mis les pieds dans le pays de ses racines approche de son village, il refuse de traverser la rivière qui l'en sépare. Il préfèrera y revenir avec son propre fils. Ce que nous ne verrons pas et c'est ce film là qu'on aurait aimé voir. Que Seydou revienne avec son fils (interdit de faire le voyage par sa mère blanco blanche de France) et que les deux enfants se rencontrent. On aurait aimé aussi parcourir le cahier que Yao ne cesse de couvrir de dessins somptueux et de longs textes mais qu'on ne fait qu'apercevoir.
Il reste donc les deux acteurs et aussi une traversée du Sénégal, des vues splendides, des baobabs magnifiques et des autochtones généreux, flegmatiques et souriants.
Commentaires
Je dois dire que ton avis ne m'étonne pas. Et j'aime bien Omar Sy, mais j'avoue que si l'affiche me disait bien de voir ce film, sa présence dedans m'a retenu. Ça sera non !
Tu l'aimes bien et sa présence te retient ?
Je l'aime bien lui, mais les films dans lesquels ils tournent sont trop culcul. Sa présence est un signe pour mon radar de cuculerie haha
Ici il est différent. Il n'est pas drôle. Ça lui va bien mais le film est cucul. Mais un beau dépliant pour le Sénégal.
Nous avons compris, et en plus nous avons tellement de films à voir.
Bon après-midi
C'est vraiment tout petit petit film.
Bonne après mudun
L idée était Jolie la rencontre entre la star de retour au pays et le petit gamin. Quelques belles images du Sénégal. Mais aussi beaucoup de manque, surtout ce non retour au village du père !
Énorme non sens que l'absence de cette scène.
Mais le voyage est beau.