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NEVADA de Laure de Clermont Tonnerre ***

COMPETITION SANG NEUF - France Belgique

Avec : Matthias Schoenaerts, Jason Mitchell, Bruce Dern, Gideon Adlon, Connie Britton, Josh Stewart, Thomas Smittle, Keith Johnson, Noel Gugliemi

Synopsis : Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman n’a plus de contact avec l’extérieur ni avec sa fille. Il vit reclus avec sa rage et sa violence comme seule compagnie. Pour essayer de sortir de son isolement, il intègre un programme de réhabilitation des prisonniers grâce au dressage de chevaux sauvages. Aux côtés de ces mustangs aussi imprévisibles que lui, Roman va peu à peu réapprendre à se contrôler et surmonter son passé.

Dommage qu'une fois encore le titre ait été bêtement changé puisque le titre original est The mustang, beaucoup plus évocateur puisque le film parle du sort de ces chevaux sauvages tellement nombreux qu'ils font l'objet d'un contrôle aux Etats-Unis. Certains d'entre eux sont capturés et regroupés dans une prison permettant aux détenus de participer à un programme de dressage de chevaux efficace qui les aide à une forme de réhabilitation ou de re-socialisation.

C'est ainsi que Roman Coleman, prisonnier particulièrement violent et solitaire retrouve sa part d'humanité perdue depuis 12 ans qu'il purge sa peine.

Ce film est beau. Cela devrait suffire. Les chevaux, les grands espaces, les relations qui se créent entre l'homme et l'animal, et Matthias Shoenaerts qui livre une nouvelle composition où alternent les moments de rage et d'émotion permettent de passer un merveilleux moment. Et puis, il prend une douche, donc, tout va bien !

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DUELLES d'Olivier Masset-Depasse **

COMPETITION SANG NEUF - Belgique -France 

Avec Veerle Baetens, Anne Coesens, Mehdi Nebbou, Arieh Worthalter, Jules Lefebvre, Luan Adam

Synopsis : Les années 1960. Alice et Céline sont les meilleures amies du monde tout comme leurs fils Maxime et Théo. Leur complicité est sans faille jusqu’au jour où un tragique accident bouleverse leurs vies. À l’amitié succède la culpabilité, à l’harmonie la paranoïa et à la complicité, le soupçon.

Avec son petit côté Douglas Sirk pour l'ambiance lumineuse années 50, les tenues de ces dames sont somptueuses, la banlieue proprette donne l'illusion du bonheur et son autre côté hitchcockien, soupçon et paranoïa à gogo, ce film est plein de promesses. Qu'hélas il ne tient pas sur la durée.

Les grosses ficelles finissent par se voir et ne plus laisser aucune place à la vraisemblance. On a presqu'aucun doute sur la folie qui gagne ce qui est un peu gênant pour maintenir un suspense insoutenable. Il aurait d'ailleurs été plus finaud d'inverser la résolution de l'histoire. Seuls ceux qui ont vu le film peuvent comprendre, excusez-moi.

Les femmes, deux actrices vraiment bonnes, et leur relation fusionnelle sont au centre du film, les hommes sont des idiots ridicules.

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GOLDEN GLOVE de Fatih Akin °°

Avec Jonas Dassler, Margarete Tiesel, Katja Studt, Hark Bohm, Martina Eitner-Acheampong

Synopsis : Hambourg, années 1970. Au premier abord, Fritz Honka n’est qu’un pitoyable loser. Cet homme à la gueule cassée traîne la nuit dans un bar miteux de son quartier, le « Gant d’or » (Golden Glove), à la recherche de femmes seules. Les habitués ne soupçonnent pas que Honka, en apparence inoffensif, est un véritable monstre.

Et l'on se demande ce que vient faire ce film émétique et répugnant dans la filmo quasi parfaite de Fatih Akin. Je n'ai pas assisté à la rencontre organisée (je suis allée voir un film) mais je l'ai entendu dire qu'il y avait de la lumière dans son film. Ah bon ? Sans doute parle-t-il du visage de porcelaine de la demoiselle dont le "héros" tombe amoureux et sur qui l'on craint que le monstre assouvisse son impuissance.

Fritz Honka a vraiment existé et a sévi dans les années 70 à Hambourg. Chaque soir, chaque jour il hante un rade sinistre le Golden Glove du titre où se retrouvent tous les paumés, les perdus, les égarés, les débris d'un quart monde au-delà de la misère sociale, physique, intellectuelle. Dont un ancien nazi et des femmes surtout que leur alcoolisme rendent presqu'inconscientes. C'est sur elles que s'acharne Fritz. Il réussit sans mal à les emmener dans son taudis sous les toits en leur promettant du schnaptz et des saucisses à la moutarde (dont il "goûtera" à cause d'une victime qui tente de lui résister). Plus il est soul plus il est violent et les scènes s'étirent jusqu'à la nausée ou l'éclat de rire ! Oui, sans doute vaut-il mieux tenter d'en rire.

Il faut en tout cas avoir l'estomac vide et bien accroché pour supporter la vision répétée de ces tortures, viols (l'homme était impuissant, ce qui lui tombe sous la main (cuillère, saucisse) peut faire l'affaire et découpages de cadavres ensuite entassés dans une sous-pente dont Fritz tente d'effacer l'odeur par des petits sapins odorants.

Même s'il arrive qu'on rie devant toutes ces outrances visuelles, olfactives et sensorielles, on se demande quand même à quel public ce film est destiné, à qui il peut plaire et surtout quelles étaient les intentions du réalisateur.

Comme je suis curieuse, je suis allée voir quel acteur bossu, édenté, se dissimulait sous les croûtes, les boutons et le psoriasis de Fritz Honka (ne pas confondre avec Willy Wonka)… et là, franchement ça nous a fait la soirée...

Le vrai Fritz Honka :

Le Fritz Honka de cinéma :

L'acteur (Jonas Dassler, n'oublions pas ce nom) sous le latex :

On se demande pourquoi il s'est infligé ça !