EN MAI, C'EST PAS LA FÊTE AU CINÉ...
ASTRID de Pernilla Fisher Christensen **
avec Alba August, Maria Bonnevie, Trine Dyrholm
Synopsis : En 1920, Astrid Lindgren a 16 ans et des rêves plein la tête.
Elle décroche un travail de secrétaire dans un journal local, tombe amoureuse de son patron, se retrouve fille-mère. Talentueuse et résiliente, libre et déterminée, elle inventera des héroïnes à son image, dans des romans qui la rendront célèbre.
Si comme moi vous souhaitez voir un Biopic sur la vie de la créatrice de Fifi Brin d'Acier et autres best-sellers pour la jeunesse, passez votre chemin.
Il s'agit ici du chemin de croix d'une jeune fille de 16 ans, séduite par son premier patron (un veuf aux 7 enfants...) et dont elle sera enceinte. Issue d'une famille également nombreuse et bigote au-delà du supportable, la pauvre enfant est sommée d'aller accoucher dans un autre pays et d'abandonner son enfant.
Sauf qu'Astrid a un instinct maternel surdéveloppé et n'aura de cesse après avoir confié son bébé à une nounou admirable de le récupérer. Les mois, les années passent, l'enfant ne connaît pas sa mère. Le calvaire et les efforts qu'Astrid déploient font mal. Mais à aucun moment il n'est question de création. A peine comprend-on qu'elle est capable de raconter une histoire à un enfant mais rien sur la création littéraire.
L'interprétation magnifique d'Alba August permet de tenir jusqu'au bout.
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JESSICA FOREVER de Jonathan Vinel et Caroline Poggi *
Avec : Aomi Muyock, Sébastian Urzendowsky, Augustin Raguene, Paul Hamy
Synopsis : Jessica est une reine mais elle pourrait aussi bien être un chevalier, une mère, une magicienne, une déesse ou une star. Jessica, c’est surtout celle qui a sauvé tous ces enfants perdus, ces garçons solitaires, orphelins et persécutés qui n’ont jamais connu l’amour et qui sont devenus des monstres. Ensemble, ils forment une famille et cherchent à créer un monde dans lequel ils auront le droit de rester vivants.
J'aurais aimé aimer ce film qui s'annonçait atypique, surprenant et bénéficie d'un emballement critique qui fait baver d'envie. Sauf que la Jessica du titre est interprétée par une actrice catastrophique, au charisme inexistant et à la diction approximative (ok elle n'est pas française et j'aimerais parler suisse aussi bien qu'elle parle français, mais on comprend rarement ce qu'elle dit !).
J'aurais aimé aimer ce personnage incroyable qui recueille des adolescents devenus meurtriers et poursuivis par une milice de drones qui les abat sans sommation. Elle leur pardonne tout, les berce et les console. Et ne transige pas sur UN fait : la sieste commune, têtes bêches et bras et jambes entremêlés... Mais tout ce qui entoure ce lien puissant qui unit cette fille à tous ces garçons est éludé au profit de mystères insondables dont nous n'obtiendrons jamais la moindre explication.
A quelle époque sommes-nous ? Que s'est-il passé ? Pourquoi les rues, les maisons, les magasins sont-ils déserts ? De quoi vivent-ils ? Comment trouvent-ils leurs armes ? Leurs superbes tenues seyantes ? Je sais, ce ne sont que détails et il faut se laisser embarquer par le nihilisme ambiant. Par le romantisme de ces enfants monstres tellement sensibles...
Sauf que non. Merci. J'ai déjà vu Grave et Les Garçons sauvages... Les deux autres films qui ont révolutionné le 7ème Art...
Reste de jolies images, de jolis garçons, mais on s'en fout.
Pour ne pas vous laisser sur une mauvaise impression, je vous invite à apprécier la poésie qui a frappé la critique unanime.
Culrutopoing : Le duo Poggi-Vinel impressionne par sa force de frappe émotionnelle. La traversée de "Jessica Forever" — car il s’agit bien là d’expérience — est à la fois dense et éthérée, quelque part entre une cinématique de jeu vidéo et une cérémonie chamanique, entre une messe de Purcell et du vocoder, et vibre avec un humour décalé sur une intensité politique rarement défrichée de la sorte.
Les Inrockuptibles : C’est dans [sa] naïveté, [sa] forme d’absolu romantique que "Jessica Forever", qui déborde d’idées et d’envies, trouve sa fulgurante beauté.
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NOUS FINIRONS ENSEMBLE de Guillaume Canet °
Avec toute la bande
Synopsis : Préoccupé, Max est parti dans sa maison au bord de la mer pour se ressourcer. Sa bande de potes, qu’il n’a pas vue depuis plus de 3 ans débarque par surprise pour lui fêter son anniversaire ! La surprise est entière mais l’accueil l’est beaucoup moins...
Max s’enfonce alors dans une comédie du bonheur qui sonne faux, et qui mettra le groupe dans des situations pour le moins inattendues.
Les enfants ont grandi, d’autres sont nés, les parents n’ont plus les mêmes priorités... Les séparations, les accidents de la vie... Quand tous décident de ne plus mettre de petits mouchoirs sur les gros bobards, que reste-t-il de l’amitié ?
Je n'avais pas aimé Les Petits Mouchoirs, c'est rien de le dire. Je n'avais aucune intention de voir cette suite. Mais une personne de confiance m'a assurée que c'était complètement différent, rien à voir, très drôle et très émouvant... Je l'ai crue. Sauf que ce film est identique voire pire que le premier. Je ne comprends pas ce que ces gens font ensemble. Même si en amitié il est plutôt bienvenu de se dire les choses. Ici ce ne sont que traîtrises, coups bas, engueulades, agacements et moqueries. Insupportable.
Le premier quart d'heure est crédible. Max, divorcé, remarié (à une jeunette évidemment) au bord du suicide et de la banqueroute ou réciproquement doit vendre sa maison de luxe. Je ne sais plus lequel des "amis" décide de lui faire une surprise et de réunir toute la troupe pour fêter ses 60 ans... et donc, tout le monde débarque et Max/François Cluzet, qui n'a strictement aucune envie de "fêter" ses soixante ans (je peux comprendre) nous balance une de ces tirades bien senties et bien vénères dont il a le secret. Des gens normalement constitués feraient demi-tour. Pas eux. Toute la bande, Max compris, décide de pardonner les mots de trop et de faire comme si. D'ailleurs, une autre maison encore plus luxueuse (ces gens ont de GROS problèmes) a été louée et peut accueillir tout le monde. Comme les années ont passé, chacun a vécu mais est toujours affublé d'un seul et unique trait de caractère appuyé jusqu'à la nausée.
Aucune subtilité. La salle était effondrée de rire. Pas moi. Le seul à tirer son épingle de ce jeu de massacre selon moi, est Laurent Laffitte que je crois ne pas avoir trop apprécié dans le premier épisode (mais je n'ai pas envie de relire). Il manie à la perfection une touchante naïveté même si son personnage est la risée de tous les autres... qui se gardent bien de faire leur auto-critique.
Commentaires
J'avais beaucoup aimé les petits mouchoirs, j'avais été très surprise et agréablement. Par contre je n'ai pas envie de voir celui-ci.
Les autres ne me tentent pas du tout ! :)
Je n'ai jamais vu où il était question d'amitié.
Je n'y suis pas allée par hasard. Quelles déceptions !
J'ai plutôt passé un bon moment personnellement devant Nous finirons ensemble que j'ai trouvé plus léger que nos petits mouchoirs et donc plus sympathique.
Et moi j'y vois une amitié de longue date parfois difficile mais qui finit par dépasser les différences.
Pas le film de l'année mais un bon moment pour ma part
Pas le film de l'année ? :-)
Je trouve qu'il y a trop de hargne et de rancœur pour que je croie aux réconciliations.
10 jours d'absence, j'ai cru que tu étais partie te faire dorer sur la Croisette !
Je ne vais jamais sur la croisette :-)
Je suis d'ailleurs partie en sens inverse (la baie de Somme sublime) pendant trois jours.
L'absence d'articles c'est juste... que j'ai un mal de chien à écrire. Période down...
J'ai revu les petits mouchoirs... Le genre de films que j'aime bien, plus pour cette bande d'acteurs qui y jouent.
J'ai donc été voir, cette suite. Pas de quoi être plié de rire, quelques sourires souvent emprunts de cynisme. Mais j'apprécie toujours autant cette bande d'acteurs. J'ai bien aimé l'ensemble. Et je le regarderais avec plaisir de nouveau...
Nous finirons ensemble... Oui j'ai bien aimé...
Bon, ben voilà. Je suis d'accord, il y a les numéros d'acteurs assez réussis mais je ne vois pas à quel moment ça parle d'amitié. Je ne voudrais pour rien au monde faire partie de cette bande. D'aucune bande d'ailleurs...
Ah mince pour Astrid, ça me tentait. Si je comprends bien, dans le film, elle pourrait être n'importe qui. Les deux autres ne me tentent pas. Je n'avais pas aimé non plus "les petits mouchoirs". Là, dans l'immédiat, je guette plutôt le Almodovar demain. (Tu n'es pas sur la Croisette ?)
Je ne vais jamais sur la Croisette :-)
J'irai voir l'Almodovar demain. J'ai revu Jiuletta hier, MAGNIFIQUE. Je suis contente de retrouver Antonio.
Et oui pour Astrid, c'était ce que je voulais dire dans ma note et j'ai oublié : ç'aurait pu être l'histoire de n'importe qui. Evidemment on la voit très vieille au début et à plusieurs reprises dans le film où elle regarde les dessins d'enfants qui lui souhaitent son anniversaire et la remercie pour ses livres (scènes sans intérêt). L'actrice est formidable et vaut le déplacement. Mais l'histoire est d'une tristesse... Quoique.
Parfois on n'a pas envie de voir un film triste...nous attendons la diffusion à la télé du premier, pareil pour les mouchoirs, pourquoi pas.
Nous attendons les films de Cannes, le dernier Almodovar, le dernier Tarantino...
Les films que je nai pas vu au cinéma, j'ai rarement envie de les voir à la télé.
Almodovar et Tarantino dont attendus de pied ferme.
Je regarderai certainement un jour la suite des Petits Mouchoirs, histoire de savoir ce que ces gens sont devenus... Mais c'est vrai que c'était quand même relou Les Petits Mouchoirs...
Sur le papier Jessica Forever m'intéressait même si j'avais peur que ce soit encore du Grave (et dieu sait que je déteste ce film). Et puis j'ai vu qui était l'actrice principale : la fille qui jouait comme une patate dans Love de Gaspar Noé. J'ai pas insisté pour aller le voir.
Ce qu'ils sont devenus ? Les mêmes en plus cons !
ça n'a rien à voir avec Grave mais je trouve que les critiques le mettait sur le même plan : un film français qui révolutionne le cinéma...
Quant à l'actrice : au s'cours ! Et je n'ai pas vu Love. Cela dit malgré son personnage essentiel elle n'est pas omni présente mais quand elle est là... Quelle fadeur ! Elle n'y croit pas du tout à sa Jessica.