4 JUIN 2019 : 5 ANS...
Bizarrement je me suis retrouvée aujourd'hui au cimetière, pile à l'heure où tu es mort. Quand l'inconscient parle, on ne peut pas lutter.
J'aime bien cette photo de nous, au Maroc. C'est Baptiste qui l'a prise.
Certains disaient qu'on était tout le temps en train de discuter, qu'on faisait des petits cui cui cui comme les oiseaux, que personne ne comprenaient vraiment. J'aime bien l'idée.
La complicité, l'harmonie c'est impossible à retrouver. A mon âge et à l'heure qu'il est... je n'y crois pas.
Je ne viens plus régulièrement raconter ma vie ici. Je ne me mets plus cette pression. L'essentiel est invisible pour les yeux. Il y a eu des bonnes choses mais je me sens toujours instable, inquiète, fragile.
Et je ne veux plus faire d'efforts pour être une personne différente. Des efforts pour aller bien, oui, je m'applique toujours ; mais être une autre, faire des choses qui ne m'apportent rien parce qu'il faut "faire des choses", "voir du monde", bouger absolument, non, ça ne me correspond pas. Tant pis si ça ne rime pas avec le fait que je me "plains" de la solitude. Je ne suis pas à une contradiction près.
J'ai quelques rares amis fidèles qui parfois n'en peuvent plus de ma mélancolie, je le sais, pardon, et les deux autres amours de ma vie qui me manquent... Mais je fais toujours le maximum pour ne peser sur personne. Désolée si ça ne marche pas.
Commentaires
Je pense souvent à toi, à vous, à votre histoire si belle. C'est une telle évidence qu'elle crève les écrans et donne des frissons, même à ceux qui ne vous connaissent pas "en vrai".
Je t'envoie de douces pensées.
Carole
Merci Carole, c'est gentil.
Je ne veux tellement pas qu'on l'oublie.
Vous avez raison : pour moi aussi dans une semaine cela fera cinq ans, et le chagrin est toujours là. Mes efforts pour être "normale" n'y font rien et il suffit de peu de choses pour que tout s'écroule. Non, le temps qui passe n'efface rien et surtout pas la douleur...
En plus quand j'ai écrit je traversais une période pas choupi...mais ça va mieux.
J'ai l'impression que j'avance (un peu) en cessant de lutter contre ma nature et en ne m'obligeant pas à des choses qui ne me ressemblent pas (sortir absolument, faire partie d'un groupe etc...).
Courage.
Tu ne l'oublies pas et c'est par toi que sa vie continue encore et toujours. Fais ce qu'il te plait, tu n'as pas de compte à rendre non ?