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ANNA

de Luc Besson °

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Avec Sasha Luss, Cillian Murphy, Helen Mirren, Luke Evans

Synopsis : Les Matriochka sont des poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres. Chaque poupée en cache une autre. Anna est une jolie femme de 24 ans, mais qui est-elle vraiment et combien de femmes se cachent en elle ?

Est-ce une simple vendeuse de poupées sur le marché de Moscou ? Un top model qui défile à Paris ? Une tueuse qui ensanglante Milan ? Un flic corrompu ? Un agent double ? Ou tout simplement une redoutable joueuse d’échecs ? Il faudra attendre la fin de la partie pour savoir qui est vraiment ANNA et qui est “échec et mat”. 

Anna vit dans un taudis à Moscou avec un abruti musclé qui lui sert de conjoint. Il la bat, la viole et la drogue. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire matriochka, la belle, surprise en flag' sur les lieux d'un hold up qui tourne mal, se fait recruter par les services secrets ruskofs. Oui, le KGB. Le deal est simple : tu deviens agent ou tu meurs. Anna hésite, se tranche les veines puis accepte.

ça vous rappelle quelque chose ? Ben oui, bingo, Nikita dont on était tous (si, si) tombés amoureux il y a... 30 ans. Sauf qu'Anna n'est et ne sera jamais Nikita et que Sasha Luss ne sera jamais Anne Parillaud (loin s'en faut) et ce n'est pas tout ce qui coince. Bien qu'en copiant en grande partie le scenario de son Nikita, une belle espionne tueuse malgré elle, Luc Besson ne renouvelle pas le petit miracle. Même s'il ose des scènes calquées à l'identique : Anna seule au prise avec 30 malabars dans un restaurant avec un revolver pas chargé (ils sont drôles au KGB mais Anna sait quoi faire avec une assiette cassée et une fourchette...), Anna tombe amoureuse de son instructeur et d'un autre type, la copine d'Anna saute sur un lit en riant comme une sotte et j'en ai oublié... ça ne prend pas.

La faute à un scenario alambiqué, tarabiscoté jusqu'à plus soif qui nous ballade, 3 ans avant, 5 ans après, 10 jours plus tard, 4 ans plus tôt... sans doute pour en masquer les failles et incohérences. En outre, et comme d'habitude, Luc Besson est fasciné, en extase devant son actrice (l'a-t-il déjà épousée ?) qu'il filme constamment, en très gros plans et sous toutes les coutures. Il la fait même passer par la case top model ce qui n'a évidemment strictement AUCUN intérêt mais lui permet de filmer pendant un quart d'heure des tops models entassées dans un gourbi qui leur sert d'appartement.

Seules les quelques scènes avec Cillian Murphy sauvent du naufrage intégral ce machin sans intérêt où les morts se ramassent à la pelle sans la moindre justification.

Helen Mirren de plus en plus insupportable et ridicule film après film a l'air d'une idiote, mais elle prend manifestement son rôle TRES au sérieux.

Je me souviens qu'à la fin de Nikita je me disais "j'espère qu'elle va bien". Le sort d'Anna laisse complètement indifférent. Jamais attachante, interprétée par une piètre actrice, on aura, je crois, vite fait de l'oublier.

Commentaires

  • Cela fait très longtemps que je j'ai pas (re)vu "Nikita". Mais je me souviens qu'à l'époque, le fan de Besson que j'étais n'avait pas été particulièrement emballé. C'était pour moi un bon film de genre, sans plus. (Je préfèrais, de loin, "Subway" et "Le Grand Bleu".)

    Du coup, je n'avais pas d'attente particulière vis-à-vis d'"Anna". Contrairement à toi, je trouve que, pour une novice, Sasha Luss s'en sort bien.

    Je suis encore moins d'accord concernant la scène du restaurant (on peut revoir celle de "Nikita" ici : https://www.youtube.com/watch?v=0FwaQenZUAI). Les seuls points communs sont que la mise à l'épreuve de la recrue se passe dans un resto haut-de-gamme et que l'héroïne se retrouve en quelque sorte piégée (mais pas de la même manière). Par contre, alors que dans le film de 1990, c'est une bataille de guns, dans "Anna", c'est une baston chorégraphiée (pour laquelle l'actrice principale a été doublée). La conclusion de la séquence est aussi différente.

    Je ne trouve pas Luc Besson particulièrement sympathique et je suis d'avis que, si il s'est réellement mal comporté avec certaines de ses collaboratrices, il soit puni pour cela. Mais je n'aime pas l'ambiance de "chasse au Besson" qui a entouré la sortie d'un film qui ne mérite pas tant d'opprobre.

  • Luc a fait une magnifique carrière puis il a continué à produire des films qui ne sont plus que des caricatures. C'est assez prodigieux. Je passe mon tour, Anna ne m'attire pas.

  • Anna n'a RIEN d'attirant.

  • Je ne pense vraiment pas ajouter à l'opprobre ni même l'évoquer. Et encore moins participer à la chasse au Besson. Je continue d'aller voir ses films (Je les ai TOUS vus) dans l'espoir de voir un bon film. J'ai toujours préféré Nikita à Subway et au Grand Bleu (même si Jean Marc Barr... j'en perds mes mots). Et mon préféré reste Le dernier combat.

    Je n'ai pas aimé ce film. Evidemment il y a des nuances dans la scène que tu décris longuement. Mais je trouve l'actrice vraiment pas bonne et je me suis considérablement ennuyée. Chaque personnage est calqué sur un personnage de Nikita et aucun n'est attachant comme dans Nikita. Seul Cillian Murphy et Luke Evans s'en sortent avec les honneurs.

  • En somme, Besson tourne en rond ! N'aurait-il pas été trop souvent surestimé ? Dommage pour Helen Mirren qui représentait pour nous l'excellence britannique au même titre que Judi Dench ou Imelda Staunton, toutes trois issues de la Royal Shakespeare Company. Nous éviterons donc cette galère !

  • Dans ce film, Helen Mirren n'est pas plus mauvaise que Luke Evans. Tous deux "font le job". Je suis plutôt gêné par le fait que, dans la version originale, leurs personnages (des cadres du KGB) s'expriment presque uniquement en anglais, avec un fort accent d'Europe de l'Est. C'est pourquoi je pense qu'il vaut mieux voir le film en version française. (Pascale répondra sans doute qu'il vaut mieux ne pas voir le film du tout !)

    J'ai l'impression qu'Helen Mirren nous la joue un peu à la DeNiro. Deux monstres sacrés, leur carrière bien remplie, une fois un âge respectable venu, se contentent de cachetonner dans des films manquant d'envergure.

  • Ça fait plusieurs films qu'Helen Mirren cabotine.
    Si tu sais ce que je vais répondre je ne devrais pas me fatiguer.
    Mais j'ai vu le film en VO.
    Je me suis demandée ce que ça pouvait être tous ces gens qui parlent français.

  • Ce film n'apporte RIEN. Je pense qu'Helen Mirren a toujours ses adeptes quoiqu'elle fasse. Je la trouve insupportable depuis quelques films.

  • Je me suis aventuré sur cette chronique avec l'écume aux lèvres du citoyen romain en route pour les jeux du cirque et assister au dépeçage d'adorateurs du christ par des fauves affamés. Je ne suis pas déçu.
    Besson pensait que l'absence de scénario allait cette fois encore suffire à bourrer le mous de spectateurs en quête d'action. Hélas pour lui ! les temps changent, et ses véhicules usés (taxis et autres transporteurs) trop souvent repeints accusent désormais leurs kilomètres au compteur malgré la peinture neuve. De Nikita à Anna, il n'y a donc qu'une page de copie carbone, manquent quelques ingrédients de Lucy pour lui permettre de sauver les meubles ?
    Ce qui est bien triste c'est que cela sonne sans doute aussi le glas d'EuropaCorp, à qui on doit les merveilleux films de Tommy Lee Jones,et aussi "the tree of life", "A l'origine", "Saint-Laurent", "Banlieue 13", … (attention j'ai glissé un intrus, sauras-tu le découvrir ?)

  • Je trouve que je ne participe pas trop aux jeux du cirque.
    Le film est mauvais quoi qu'il se passe dans la vraie vie de Luc Besson.
    Cette Anna n'imprimera pas plus ma mémoire que Lucy.

    L'intrus est l'arbre de vie ?

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