LES MOINS BIEN D'OCTOBRE 2019
MALEFIQUE : LE POUVOIR DU MAL de Joachim Ronning **
Avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Michelle Pfeiffer, Harris Dickinson
Plusieurs années après avoir découvert pourquoi la plus célèbre méchante Disney avait un cœur si dur et ce qui l’avait conduit à jeter un terrible sort à la princesse Aurore, Maléfique - le Pouvoir du mal continue d’explorer les relations complexes entre la sorcière et la future reine, alors qu’elles nouent d’autres alliances et affrontent de nouveaux adversaires dans leur combat pour protéger leurs terres et les créatures magiques qui les peuplent.
Vous le savez peut-être, dans ma prochaine vie je veux être Angelina Jolie. J'aime cette femme et cette actrice. Evidemment je voudrais qu'elle tourne autre chose que des contes pour enfants, et j'attends patiemment. J'avais vu le premier épisode qui démontrait la trahison dont avait été victime Maléfique et pourquoi elle en voulait tant à Aurore.
Il ne faut pas se mentir (comme disent les jeunes d'aujourd'hui), le grand intérêt de ce film est pour moi justement Maléfique/Angelina, ses costumes, ses coiffures, ses transformations. Michelle Pfeiffer joue une méchante aux lèvres pincées trop prévisible et les deux tourtereaux contrariés sont tout mimis. Néanmoins les trois actrices adversaires de ce trio féérique sont suffisamment attractives pour faire passer un bon moment.
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FAHIM de Pierre-François Martin-Laval **
Avec Assad Ahmed, Gérard Depardieu, Isabelle Nanty
Forcé de fuir son Bangladesh natal, le jeune Fahim et son père quittent le reste de la famille pour Paris. Dès leur arrivée, ils entament un véritable parcours du combattant pour obtenir l’asile politique, avec la menace d’être expulsés à tout moment. Grâce à son don pour les échecs, Fahim rencontre Sylvain, l’un des meilleurs entraîneurs d’échecs de France. Entre méfiance et attirance, ils vont apprendre à se connaître et se lier d’amitié. Alors que le Championnat de France commence, la menace d’expulsion se fait pressante et Fahim n’a plus qu’une seule chance pour s’en sortir : être Champion de France.
Je m'attendais à moins de bons sentiments un peu faciles mais ce film en est pétri sans pour autant éluder les personnages et remarques désobligeantes que provoquent ce genre de personnages et de situation. Fahim et son père ont sans doute eu la "chance" dans leur malheur (fuir le Bengladesh pour se retrouver en banlieue française...) que Fahim soit un champion des échecs, mais leur parcours a sans doute dû être bien plus éprouvant que ce qu'on voit à l'écran. Néanmoins les parties proches du documentaire au Bengladesh comme dans un camp de réfugiés sous les ponts parisiens, les déboires du père se débattant avec des traductions approximatives voire mensongères sont très réussies.
Le parcours de Fahim, qui apprend le français en un temps record, sa rencontre avec un entraîneur d'échecs et des petits surdoués (j'ai essayé les échecs : c'est une énigme !) sont beaucoup plus convenues comme les scènes de championnat.
La tendresse et la compassion de Gérard Depardieu et Isabelle Nanty sont un des atouts du film ainsi que l'interprétation parfaite du jeune Assad Ahmed. J'ai cru reconnaître le P'tit Quiquin, toujours aussi tordant.
Un gentil film généreux, honnête et sincère sur une tragédie qui finit bien.
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TERMINATOR : DARK FATE de Tim Miller *
Avec Linda Hamilton, MacKenzie Davis, Natalia Reyes
De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.
Tout est dit dans ce résumé. Le résultat est un film tonitruant plein de bruit et de fureur qui ne s'arrête que peu de courir après... on ne sait quoi. Le grand intérêt est Sarah Connor ou plutôt l'actrice Linda Hamilton.
Je ne me souvenais plus que John Connor était mort. J'étais persuadée que sa mère avait réussi à le sauver. J'ai dû rater des épisodes. Celui-ci donne vraiment mal à la tête et n'a je pense, pas grand intérêt et je n'ai pas grand chose d'autre à en dire. Le super vilain ne cesse de se transformer et se retransformer à grands coups de slurp slurp, de se faire taper dessus à n'en plus finir et de renaître. Heureusement une apparition vient un peu réveiller le caractère répétitif des scènes. Mais bon... à part cavaler à travers tout à grands coups d'effets spéciaux, et reprendre en partie le scenario du tout 1er épisode (mais en moins bien), pas grand chose à se mettre sous la dent.
Ah si, je crois que ça cause un peu de la frontière américano-mexicaine, mais j'ai déjà oublié. C'est comme pour la caution féministe dans les films, il est de bon ton aujourd'hui de placer sa petite charge anti-trump. Rien de bien méchant (pour Trump).
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CHAMBRE 212 de Christophe Honoré °
Avec Chiara Mastroiani, Benjamin Biolay, Vincent Lacoste
Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Une nuit, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, Maria a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Bien des personnages de sa vie ont une idée sur la question, et ils comptent le lui faire savoir.
Voilà bien le film le plus ennuyeux, poseur et ridicule que j'ai vu depuis bien longtemps. Christophe Honoré se donne ici des airs d'Alain Resnais et ça ne prend pas du tout.
Malgré une première scène engageante : une femme sublime (Chiara, sublime) marche à grands pas et prend le temps de se retourner sur un jeune homme deux fois plus jeune qu'elle. Maria/Chiara aime la chair fraîche et je dois reconnaître que cette histoire de Don Juan au féminin ne m'attirait guère, mais Honoré + Chiara + Benjamin... j'ai dit halte à mes réticences. Mal m'en a pris.
Ce film ou plutôt ce dispositif de film enlève toute magie au cinéma avec ses décors visibles, ses maquettes, ses prises de vue aérienne... Dès la scène suivante, Maria sort nue de derrière un rideau (de mémoire elle sera souvent nue et les hommes bien couverts... quoique je crois me souvenir des fesses de Vincent Lacoste qui s'agitent, qui "besognent" devrais-je plutôt dire...) et ça coince immédiatement. Elle récite en appuyant chaque syllabe un texte pseudo littéraire et démontre que la patronne c'est elle. De retour chez elle, mort aux portables, son homme découvre des textos sans ambiguïté qui révèlent son infidélité. Avec beaucoup de désinvolture, Maria achève son mari en lui disant que ses histoires de cul datent et s'accumulent depuis plusieurs années mais n'ont aucune importance. Le pauvre est accablé et ne l'entend pas de cette oreille. Mais finalement lui aussi cache un secret.
ON S'EN FOUT !
Maria s'installe donc dans l'hôtel en face et observe son mari se désoler. Elle retrouve son double avec 25 ans de moins (Vincent Lacoste), ils recouchent ensemble et tentent de s'expliquer sur les 25 ans qui viennent de s'écouler. ça n'a AUCUN intérêt. Puis arrive un défilé d'amants qui n'ont pas compté. Le sort réservé à la mère et la grand-mère est encore plus consternant que le reste. Puis surgit la conscience de Maria, sensée ressembler à Charles Aznavour. Ce n'est pas drôle et le ridicule continue de creuser son trou. Jusqu'à ce que survienne Irène (Camille Cottin) pas plus intéressante que les autres et particulièrement mal à l'aise dans ce rôle j'ai trouvé. Est-ce que je vous parle de la poupée en plastique ? Non, je laisse aux plus téméraires le soin de découvrir !
L'emballement excessif et unanime de la critique, le prix d'interprétation pour Chiara Mastroiani dans un festival récent sont pour moi des mystères. Jamais drôle, jamais émouvant, la chambre est par ailleurs d'une grande laideur, j'ai trouvé ce film sans folie malgré les airs qu'il se donne, profondément ennuyeux et d'une bêtise à pleurer.
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STEPHEN KING'S DOCTOR SLEEP de Mike Flannaghan °°°
Avec Ewan McGregor, Rebecca Ferguson, Kyliegh Curran
Encore profondément marqué par le traumatisme qu'il a vécu, enfant, à l'Overlook Hotel, Dan Torrance a dû se battre pour tenter de trouver un semblant de sérénité. Mais quand il rencontre Abra, courageuse adolescente aux dons extrasensoriels, ses vieux démons resurgissent. Car la jeune fille, consciente que Dan a les mêmes pouvoirs qu'elle, a besoin de son aide : elle cherche à lutter contre la redoutable Rose Claque et sa tribu du Nœud Vrai qui se nourrissent des dons d'innocents comme elle pour conquérir l'immortalité. Formant une alliance inattendue, Dan et Abra s'engagent dans un combat sans merci contre Rose. Face à l'innocence de la jeune fille et à sa manière d'accepter son don, Dan n'a d'autre choix que de mobiliser ses propres pouvoirs, même s'il doit affronter ses peurs et réveiller les fantômes du passé…
Après la Chambre 212, voici la chambre 237... les fans comprendront. Si le film du dessus m'a ennuyée et agacée, celui-ci me donne des envies de meurtres ou pour rester dans la légalité l'envie démente de proférer des insultes, des gros mots qui libèrent. Je ne m'étendrai pas outre mesure. J'ai trouvé ce film très con et très laid. Le seul procédé du réalisateur tient dans la musique qui fait sursauter à peu près toutes les 10 secondes.
Je n'ai strictement rien compris à ce que Dan et la petite étaient sensés faire et la Rose Claque (interprétée par une actrice catastrophique) est une méchante parfaitement ridicule. Les dialogues sont d'une bêtise à pleurer. Le summum est atteint lorsque la Claque dit à Dan : "oh ! beau gosse !!!"
Lorsqu'apparaît un avatar de Jack Nicholson, puisque ce film est la suite de The Shinning (film que je n'aime pas mais évoqué de façon autrement plus jubilatoire dans Ready Player One), il n'est pas interdit de pouffer.
Je reste une lectrice assidue de Stephen King mais au cinéma parfois, c'est N'IMPORTE QUOI.
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P.S. : Abominable de Jill Culton est très bien, vous pouvez y emmener vos enfants.
Commentaires
Le dernier Terminator m'a bien plu (et je ne suis pas un inconditionnel de la série de films, loin de là). On sait ce que l'on va voir. Je conseille la V.O. sous-titrée, quand c'est possible.
Dans un genre très différent, "Fahim" est tout aussi prévisible et, ma foi, plutôt bien foutu.
Concernant "Maléfique", je crois que je vais m'arrêter au n°1... et tes commentaires me confortent dans le choix d'éviter les deux autres films.
Oui j'ai lu pour Terminator. Tu donnes envie de le voir.
Fahim est une bonne surprise.
Sans Angelina, je ne serais pas allée voir Maléfique.
Si tu n'avais pas envie de les voir, je ne peux qu'approuver.
De tous ceux là je n'ai vu que la chambre 212 et j'ai bien aimé le procédé de cinéma, les comédiens aussi ( sauf que je comprenais un mot sur deux chez biolay). Par contre mais so what ? C'est quoi le message ? La femme est une salope fini, son mec un ange ? Et cette fin ? Bref, c'est pas ce à quoi je m'attendais, hélas.
Pas vu les autres, ils me tentent pas !
Tu sais quoi ? J'ai oublié la fin. J'ai beau creuser, je ne retrouve pas.
Tu peux me rafraîchir la mémoire.
Et moi j'ai bien aimé Benjamin. Je crois que je préfère toujours celui qui souffre.
Il lui demande si elle est libre le soir pour diner quand ils se croisent au bas de leur immeuble, et elle lui dit que ok, elle est dispo, elle passera.
Ah oui ? Même en me le racontant j'arrive pas à m'en souvenir... je vois trop de films...
Bonjour Pascale, je te trouve dure avec Terminator - The Dark fate: j'ai passé un très bon moment. C'est un remake des deux premiers qui sont les meilleurs. Je trouve que Schwarzie vieillit bien, je n'en dirais pas autant de Linda Hamilton. Mackenzie Davis, la grande perche blonde est très bien. Bonne journée.
Bonjour dasola, j'ai trouvé ça agité, bruyant et je me suis un peu ennuyée.
Schwarzy vieillit bien en effet mais je trouve Linda Hamilton magnifique.
Terminator démoli, la Chambre 212 assassinée, et Docteur Sleep massacré. J'aime l'odeur du napalm l'après-midi.
J'avais déjà mis Dark fate au rang des films pas du tout indispensables du moment, ayant déjà tout oublié de Genisys qui était, il faut bien le dire, déjà une purge phénoménale.
De la Chambre 212, tu sais déjà ce que je pense, finalement pas si éloigné du "ON S'EN FOUT" de ta chronique.
Quant au "Docteur Sleep", je ne sais pas ce que donne le livre (pas très bon à ce que j'ai ouï dire, visiblement même Stephen King peut se planter) mais toujours est-il que cette suite semble se vouloir davantage dans le prolongement du CHEF D'OEUVRE du grand Stan, ce qui est en soi une hérésie totale. Il y a eu d'autres adaptations de "Shining", sans doute plus proches du récit original de King et qui auraient pourquoi pas pu servir de base à cette suite. Mais non, les mecs n'ont peur de rien (c'est le cas de le dire), ils vont exhumer le Kubrick. Tiens, et pourquoi pas une suite d'Orange Mécanique pendant qu'on y est ? Les Droogies 2, ils reviennent et vont tolchoquer les petites Baboochkas de votre quartier ! je le sens bien celui-là, y a un truc à faire. Ou bien une suite des Sentiers de la Gloire, dans laquelle le Colonel Dax devient général et décide de passer en conseil de guerre tous les vilains militaires qui n'ont pas été réglos avec nos braves poilus. Hollywood si tu m'entends, c'est quand tu veux pour des idées.
Visiblement, y en a qui ont aimé Terminator...
Visiblement.
Waouh ! Tu es terrible avec le Docteur Sleep. Je n'ai pas souvenir t'avoir vu descendre aussi profondément dans l'abîme sans fond...
Tu ne connais pas le côté obscur de ma force ???
Il faut te rendre ici
http://www.surlarouteducinema.com/a-la-limite-du-supportable/
ou là
http://www.surlarouteducinema.com/-_les_films_grrrrr_/
Oui, j'ai eu une fin de mois difficile en effet :-)
Je ne considère pas Shinning comme un chef d'œuvre. Je le trouve même très surestimé. Mais voir un ersatz de Jach Nicholson derrière le bar de l'Overlook j'ai failli m'étouffer de rire.
Par contre je suis allée voir sur le net qui sait tout ce que devenait Shelley Duval, cette grande Olive... ça m'a fait de la peine.
Des suites on peut en inventer des tonnes. Imagine qu'il n'y ait pas de bébé à la fin de 2001 !!!
En tout cas, pour ta retraite prochaine tu pourras postuler à Hollywood.
J'ai lu Doctor Sleep... il m'est tombé des mains !
Moi qui dans la semaine m'était rerererefait Shining (et encore j'en oublie de re) dans cet espoir... j'hésite... Heu le livre... ben je crois que malheureusement, je ne l'ai pas fini... et ça m'arrive pas souvent (je vais mettre ça sur le compte que j'ai essayé de le lire sur une liseuse, et que je dois être trop vieux pour ce genre de truc, j'aime tant le contact du papier)
"2001" a eu sa suite aussi. Pas mémorable le "2010", et pourtant j'aime "Outland" de Peter Hyams.
Mais pourquoi pas un remake ? Avec des australopithèques numériques, la classe... :-)
Aucun souvenir de ce 2010.
Pourquoi c'était des vrais ???
Ah c'est sûr que les références à Shining abondent...
Mais prépare toi à sursauter, il doit y avoir 812 coups de cymbales à un ou deux près.
Il était en papier mon Doctor Sleep et j'avais beau le renifler, j'ai abandonné ! et ça ne m'arrive pas souvent non plus.
Pour ma part, j'ai bien aimé Doctor Sleep (même si le fan service à la fin avec le pseudo Jack Nicholson est gênant), j'ai trouvé que c'était une suite crédible du film de Kubrick même si Flanagan doit jongler avec tout (le film de Kubrick, le livre Shining de King + le livre Doctor Sleep), ce qui crée sûrement la limite de ce film. Bien aimé l'univers présenté, même sa violence assez étonnante (nos films fantastiques/d'horreur grand public étant - à mon goût - assez lisses).
Ahahahha ta critique de Chambre 212 m'a fait marrer ! (le film ne m'attirait pas du tout et t'as exposé pourquoi je ne voulais justement pas le voir !)
Ce grand bric à brac avec un Ewan McGregor qui se demande ce qu'il fait là était un grand moment d'ennui pour moi et cette musique !!!! Pouah. Je ne sais pas avec quoi jongle le réal mais pour moi il n'est pas au point.
Ravie de confirmer que tu peux faire l'économie de la chambre 212. Tu préfères la 237 avec la jolie dame à l'intérieur :-)